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L’indignation au quotidien ….

 

Une jeune femme tchétchène de 19 ans se trouve actuellement enfermée au Centre de Rétention Administrative de Geispolsheim. Rien de plus banal dans le contexte actuel de la politique migratoire française. Il est vrai que ce type de situation tend malheureusement à se banaliser dans notre pays.

 

Sauf que, sauf que …… cette jeune femme possède, contre toute attente, un statut de réfugié mais, délivré par la Pologne. La chose est en soi assez remarquable, ce pays n’ayant guère la propension à accorder le statut de réfugié aux tchétchènes.(moins de 5%)

 

Sauf que ….. sa famille, ses deux parents et ses cinq frères et soeurs, ont tous obtenu le statut de réfugié en première comparution… auprès de l’OFPRA en France. Situation tout autant remarquable car si l’on s’en réfère aux statistiques de l’OFPAR, seuls 14% des  demandeurs d’asile d’origine tchétchène seraient dans ce cas.  (statistiques 2010 OFPRA)

 

Lors de leur fuite de Tchétchénie pour échapper aux massacres et autres exactions perpétrées par des forces armées pro-russes en 2006, la famille a été séparée et cette jeune femme s’est ainsi retrouvée isolée en Pologne. Elle y fit néanmoins la connaissance de son futur mari, d’origine tchétchène, également demandeur d’asile et amputé d’une jambe après avoir sauté sur une mine. C’est forte de son statut de réfugié polonais et dans le but de retrouver les siens qu’elle est venue en France.

 

Son mari n’ayant pas été reconnu réfugié par les autorités polonaises, il vient rejoindre son épouse.C’est en accompagnant son mari venu déposer une demande d’asile à la préfecture, le 25 mai dernier, que cette jeune femme a été interpellée. Une interpellation sournoise puisque effectuée par la police à 8h00 du matin à proximité de la préfecture (à l’arrêt de tram, place de la république). Depuis, par manque d’éléments, son mari a été relâché. Quant à elle, les autorités préfectorales lui offrent un séjour prolongé au centre de rétention où elle est en attente d’être reconduite en Pologne.

 

Les diverses procédures engagées pour la sortir de cette situation sont malheureusement restées vaines. Il faut dire que les autorités judiciaires strasbourgeoises ne brillent pas par leur mansuétude. La situation de cette jeune femme est emblématique de l’attitude autiste des autorités.

 

Quid de la dimension humaine dans tout cela ? Nous demandons instamment que cette jeune fille puisse retrouver les siens et demandons à Monsieur le préfet de surseoir à l’exécution de cette Obligation de Quitter le Territoire Français

 

RESF 67

 

Pour soutenir cette jeune femme merci d’envoyer fax et mails à la préfecture du Bas-Rhin

par mail

michel.theuil@bas-rhin.pref.gouv.fr
thierry.devimeux@bas-rhin.pref.gouv.fr
infos@bas-rhin.pref.gouv.fr

secretaire-general@bas-rhin.pref.gouv.fr