Une personne a reçu le document ci-dessous dans sa boite aux lettres professionnelle comme la plupart de ses collègues et salariés des immeubles  l’Avancée  (siège social ES, IBM…) à Strasbourg.

 

 

 

 

 

Rappelons que la SERS dont le beau logo clame “vivre l’espace ensemble” est une société proche des élus (certains y siègent) et des collectivités locales.

Elle définit sa mission ainsi:

Le dernier paragraphe parle même de “respecter l’intérêt général” et de tenir “compte des besoins et des attentes des hommes et femmes de la région“.

A l’exclusion des SDF?

L’écrivain Jonathan Swift proposait déjà une solution radicale pour enrayer la pauvreté enfantine…

Manger les pauvres?

Pour protester contre la situation d’effroyable misère que connaissait alors l’Irlande sous domination anglaise, Swift, sur un ton féroce et désespéré, en vient à écrire que les Irlandais regarderaient « comme un grand bonheur d’avoir été vendus pour être mangés à l’âge d’un an et d’avoir évité par là toute une série d’infortunes par lesquelles ils sont passés et l’oppression des propriétaires ».

Il suffirait à la SERS détendre la solution aux adultes pauvres et sans domicile fixe…

MODESTE PROPOSITION POUR EMPÊCHER LES ENFANTS PAUVRES D’ÊTRE À LA CHARGE DE LEURS PARENTS OU DE LEUR PAYS ET POUR LES RENDRE UTILES AU PUBLIC

C’est un objet de tristesse, pour celui qui traverse cette grande ville ou voyage dans les campagnes, que de voir les rues, les routes et le seuil des masures encombrés de mendiantes, suivies de trois, quatre ou six enfants, tous en guenilles, importunant le passant de leurs mains tendues. Ces mères, plutôt que de travailler pour gagner honnêtement leur vie, sont forcées de passer leur temps à arpenter le pavé, à mendier la pitance de leurs nourrissons sans défense qui, en grandissant, deviendront voleurs faute de trouver du travail, quitteront leur cher pays natal afin d’aller combattre pour le prétendant d’Espagne, ou partiront encore se vendre aux îles Barbades.

Je pense que chacun s’accorde à reconnaître que ce nombre phénoménal d’enfants pendus aux bras, au dos ou aux talons de leur mère, et fréquemment de leur père, constitue dans le déplorable état présent du royaume une très grande charge supplémentaire ; par conséquent, celui qui trouverait un moyen équitable, simple et peu onéreux de faire participer ces enfants à la richesse commune mériterait si bien de l’intérêt public qu’on lui élèverait pour le moins une statue comme bienfaiteur de la nation.

Mais mon intention n’est pas, loin de là, de m’en tenir aux seuls enfants des mendiants avérés ; mon projet se conçoit à une bien plus vaste échelle et se propose d’englober tous les enfants d’un âge donné dont les parents sont en vérité aussi incapables d’assurer la subsistance que ceux qui nous demandent la charité dans les rues.

Pour ma part, j’ai consacré plusieurs années à réfléchir à ce sujet capital, à examiner avec attention les différents projets des autres penseurs, et y ai toujours trouvé de grossières erreurs de calcul. Il est vrai qu’une mère peut sustenter son nouveau-né de son lait durant toute une année solaire sans recours ou presque à une autre nourriture, du moins avec un (…)