Ce samedi 29 décembre, le père Noël est passé de 15 à 17h pour offrir des cadeaux aux enfants et aux adultes de deux campements de Roms de Strasbourg.
Il s’est d’abord rendu, accompagné de nombreuses personnes, des bénévoles, des membres de Changer d’R et de Latcho Rom, sur le campement situé le long de la bretelle de l’A350 qui débouche Porte Blanche, où vivent une soixantaine d’hommes de femmes et d’enfants.
Le bruit de la circulation est continu et infernal. les baraquements sont solidement construits, des tapis étalés tout le long du chemin juste au dessus de la pente sur l’autoroute; des toilettes sèches ont été installées; le campement est auto-organisé.
Dommage que la ville de Strasbourg en ait rendu l’accès difficiles aux mères et aux poussettes avec des barrières métalliques et des plots de béton. Il y manque aussi une benne à ordures, ce qui oblige les gens à les déposer de l’autre côté de la rue, dangereuse, face au garage.
Les enfants sont tous scolarisés, au Hohberg, sauf une fillette à qui on a dit qu’il n’y avait plus de place. Dans ce cas, la scolarité étant obligatoire en France, l’institution scolaire doit l’affecter ailleurs. Des dames bénévoles viennent régulièrement sur le terrain pour leur enseigner le français. Frère André est aussi très présent et manifestement apprécié de tous.
Nous avons reçu un accueil très chaleureux. Les mères de famille ont disposé une grande table pour le goûter, (bredele, gâteau maison au chocolat, jus de fruit), des fauteuils garnis de tissus pour s’asseoir.
Interview de Cynthia bénévole de Changer d’R 20121229 170207[powerpress]
Et le père Noël a tiré les cadeaux enveloppés, marqués du nom de chaque enfant, non de sa hotte, mais d’un grand carton. Des vêtements et des chaussures ont aussi été apportés pour les petits et les grands.
Ensuite, après les au-revoir et les baisers aux enfants, nous avons rejoint l’autre campement proche, celui près du cimetière Saint-Gall où les mêmes scènes se sont déroulées. Nous avons constaté que la ville avait enfin paré partiellement aux urgences énoncées par les associations autour de Latcho Rom, en disposant des toilettes chimiques, et de grandes réserves d’eau dans des bacs à l’abri d’un caisson.
Mais pas de benne à ordure pour remplacer celle emportée par les services de la ville, ni électricité. L’un des habitants nous a montré la cuisinière à gaz à quatre feux, à l’extérieur de sa cabane, à l’abri, mais lui manque la bouteille de gaz. A l’intérieur, un poêle bricolé au bois et une ampoule au dessus du grand lit, alimentée par une batterie d’auto.
On se demande toujours où vont être relogés les gens (250) qui ne le seront pas à l’extension de l’Espace 16, rue des Remparts. La ville n’a pas tenu la promesse orale de l’adjointe de fournir, avant Noël, un grand terrain viable. Rappelons qu’un jugement du tribunal autorise à tout moment l’évacuation par la force publique des camps si le maire donne le feu vert.
Chant rom 20121229 161824[powerpress]
merci GYF pour tes fidèles commentaires
Saisissants et indispensables témoignages .
Merci.
Dayenou?!