Samedi matin, à 10 h, un petit groupe de gens attendent dans le froid au pied de l’ancien château d’eau de la Reichsbahn qui marque, à côté de l’hôtel social, le début du quartier de Koenigshoffen, route des Romains, en instance de rénovation urbaine et de gentrification.
Après contrôle des inscrits, et café noir brûlant, on s’engouffre dans la vaste salle du rez-de-chaussée pour les explications préalables données par Marc Arbogast, le collectionneur d’objets vodou, Jean-Jacques Gsell, adjoint au tourisme, Michel Moretti, architecte et l’anthropologue Philippe Müller.
Puis on découvre les étages successifs par l’escalier central en colimaçon. Impressionnant! Les cuves, les plafonds de briques et bois, les fenêtres à vitraux, les restes de tuyauteries rouillées, les murs, à l’état brut, comme au Palais du Rhin, et qui le resteront après brossage. Un ascenseur à l’intérieur d’une cuve permettra à chacun d’accéder au musée vodou fin de l’année. Une tour sera construite à l’arrière pour accueillir le visiteur.
L’orthographe, avec un o, surprend, mais on nous explique que c’est pour distinguer le vodou africain, du Bénin, entre autres, du vaudou haïtien qui serait plus tardif.
Ce futur musée serait le plus grand par le nombre d’objets présentés.
Et déjà on imagine les futures activités annexes de l’endroit retapé par Moretti. Il y aura une bibliothèque, des conférences, du cinéma, des résidences d’artiste, une salle Minimenta, pour faire la nique à Monumenta; on pourra y organiser des soirées, des séminaires, etc. Étant donné le nombre de pratiquants actuels du vodou et du vaudou, estimé à 250 millions par le monde, cela fait un gros public potentiel en y ajoutant les curieux des cinq continents. Bref, une occasion supplémentaire de visiter Strasbourg, bientôt capitale du vodou…Gare à vos poulets!
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