Les nôtres
Il avait inventé une belle phrase, signe de son impatience révolutionnaire, la nôtre aussi:
“L’histoire nous mord la nuque“.
Qu’il a modifiée un jour, à Strasbourg, quand je la lui rappelais, tout en la maintenant, en bon hégélien, disant :
“Elle nous mordille la nuque“.
Ce qui l’avait amené dans les années 70, avec la Quatrième Internationale, à quelques errements gauchistes, au sens propre, que nous avons partagés, avec d’autres, à la Ligue communiste, en particulier en Amérique latine avec le PRT argentin.
La théorie révolutionnaire perd un puissant cerveau dont on a besoin dans les sinistres années devant nous.
Je suis triste.
Mince ! Je viens de lire cet article, et je n’étais pas au courant ! Rien lu ailleurs à ce propos !
Pour moi, D B était l’un de ceux qui nous rappelait le mieux, durant les dernières décennies, ce que parfois nous ne voyions pas (autocritique …), et qui se trouvait à bout touchant de notre pif : l’évidence obscène des inégalités et la nécessité absolue des luttes …
chère Sonia
en 1968, j’étais trop occupé à faire la révolution, pour avoir le temps de photographier…
si tu en trouves une, de photo, de Daniel, ou d’autres, du même acabit, de cette belle année (elle reviendra, en mieux) envoie la!
Moi j’aimerais revoir une photo de Bensa en 68 quand nous manifestions aux cris de “Libérez notre camarade”. Adieu camarade!