Si certains avaient des illusions lors de l’élection de Hollande qu’au moins la page du racisme d’Etat de la période Sarkozy serait tournée, tous ont très vite compris que c’est toujours la même politique xénophobe qui est appliquée. Très vite, la promesse électorale du vote pour les étrangers aux élections locales a été oubliée. Aucune circulaire n’a permis la régularisation des travailleuses et travailleurs sans-papiers qui vivent et bossent en France depuis des années et il n’y a eu aucune amélioration concernant le droit d’asile. Au contraire, que ce soit Sarkozy ou Hollande, Guéant ou Valls, c’est toujours la peine chasse aux sans-papiers, les mêmes démantèlements des campements de Rroms, la même politique du mépris à l’encontre des demandeurs d’asile.
Après un été où bien des politiciens ont craché leur haine raciste, en particulier contre les Rroms, Valls a déclaré ce lundi 19 août que la « question du regroupement familial pourrait être revue ». Même Guéant et Sarkozy n’avaient pas, lorsqu’ils étaient au pouvoir, pensé remettre en cause le regroupement familial qui permet à des travailleurs immigrés de vivre avec leurs familles.
Les gouvernements changent, mais c’est toujours la même logique xénophobe et raciste. Diviser les travailleurs, discriminer une partie des ouvriers et des chômeurs sur la base de la nationalité, des origines ou de la religion, c’est effectivement plus simple que de résoudre les problèmes de la misère et du chômage, et surtout cela évite de s’en prendre aux privilèges des plus riches.
Alors que le MEDEF et le gouvernement à son service s’attaquent de plus en plus violemment à nos conditions de vie et à nos droits collectifs, nous devons refuser les divisions et les discriminations racistes. Ce n’est qu’en étant unis et solidaires, quelque soit notre nationalité, notre couleur de peau ou nos origines, que nous pouvons résister aux attaques de la bourgeoisie.
Aucun commentaire jusqu'à présent.