Hippocrate aux enfers f2c

Chers tous,

Le vent d’une tempête “médiatique” a soufflé sur Strasbourg et Taffel y a pris une bonne part.
Je me suis fais piégé ,hier , par M Cymes qui a jeté en pâture une partie des causes que nous (je ) défendons.
Il a cité hors de tout contexte signifiant des phrases à l’emporte-pièce
comme “il existe probablement des restes anatomiques de l’époque nazie”
ou ” les enseignants de la fac sont des révisionnistes par défaut”.(Mortibus page 254).

Tout ceci est bien documenté dans les articles que j’ai écrit dans Quasimodo et Mortibus.

Jetez aussi un coup d’œil à La Feuille de Chou.

Nous allons célébrer le 14 février et pourrions peut-être nous retrouver pour faire un point-bilan et stratégie le même jour?

Fidèlement.

G Y

Quand un homme du spectacle télévisé, ni historien, ni journaliste, seulement médecin selon ses propos, s’empare d’un sujet aussi grave que le sort des 86 victimes juives du professeur de médecine nazi Hirt à la Reichuniversität de Strasbourg, on peut s’attendre à des remous.

La Salle blanche était plus que remplie d’un public acquis à 90 % pour cause de notoriété sur les écrans, et dès qu’il a été question de savoir si des restes anatomiques de victimes juives avaient été conservés à Strasbourg après la guerre, la salle s’est enflammée.

L’auteur du livre a mis au défi un universitaire de la Faculté de médecine de trouver dans le texte l’affirmation de la présence de ces coupes. Georges Federmann qui a travaillé 25 ans avec le Cercle Menachem Taffel à mettre au jour les œuvres criminelles du professeur Hirt accusait Cymes de non respect du contrat moral qui accompagnait leurs échanges.

Cymes lui renvoya sa présence aux côtés du président de l’Université de Strasbourg, Alain Beretz et de membres de la Faculté de médecine a une conférence de presse avec des responsables dont il a toujours regretté qu’ils ne fassent pas tout pour marquer d’un signal les lieux même des monstrueuses “expériences” nazies sous prétexte qu’il s’agissait à l’époque, non de l’Université de Strasbourg, repliée à Clermont-Ferrand, mais de la Reichuniversität nazie.

Ce qui est certain, comme le dit Federmann dans les vidéos ci-dessus, c’est qu’à chaque commémoration devant l’Institut d’anatomie,les 1er décembre et 30 avril, il ne se trouve que 15 à 20 personnes.

Ceux qui tirent leur épingle du jeu, outre l’auteur du livre, c’est son éditeur, au vu de la file d’acheteurs venus le faire dédicacer…

Schlomo

Vidéos de l’intervention de Michel Cymes

Le Monde

Le « médecin de la télé » face à « ces messieurs de la faculté »
LE MONDE | 31.01.2015 à 11h18 | Par Jacques Fortier (Strasbourg, correspondant)

Salle comble, vendredi 30 janvier, à la librairie Kléber à Strasbourg. L’auteur qui vient défendre son livre est « le médecin de la télé », Michel Cymes. Son thème : les médecins des camps de la mort, sous le titre Hippocrate aux enfers (Stock, 216 p., 18,50 euros). Ce que beaucoup attendent, c’est sa confrontation avec l’université de Strasbourg.
Mercredi 28 janvier, le président de l’université, Alain Beretz, et le directeur de l’institut d’anatomie, Jean-Luc Kahn, avaient mis en garde contre le caractère « léger » du chapitre 9 du livre. Les chapitres 7 et 8 sont consacrés aux expériences du médecin nazi August Hirt à Strasbourg durant la seconde guerre mondiale. Celui-ci, qui « commanda » notamment 86 déportés juifs à Auschwitz, les fit gazer dans le camp alsacien du Struthof (Bas-Rhin), puis les fit stocker dans les cuves de l’institut d’anatomie, dans la perspective d’un horrible musée des « sous-humains ».
« Ce n’est pas dans le livre ! »
Après 1945, la faculté a-t-elle conservé des fragments de ces corps ? L’auteur, dans le chapitre 9, rapporte les propos d’un médecin qui y a travaillé, Uzi Bonstein, qui a cru y voir un jour des bocaux étiquetés « Juden ». M. Cymes cite un autre médecin qui lui écrit par courriel qu’« il existe probablement encore des coupes anatomiques constituées à l’époque nazie, malgré les dénégations des responsables de l’institut ». En contrepoint, il rapporte les assurances du professeur Kahn : rien n’a été conservé.
Pour l’université, le livre « laisse planer un doute sur l’honnêteté intellectuelle de toute l’institution et des personnes citées ». Les restes humains ont été inhumés. Ils reposent au cimetière juif où une stèle a été dressée en leur mémoire en 2005, en même temps qu’une plaque posée sur la façade de l’institut.
« Je n’ai jamais écrit qu’il restait des morceaux de corps des 86 à l’institut, affirme M. Cymes. Ces messieurs de la faculté m’accusent de l’avoir écrit : ce n’est pas dans le livre ! » Dans un face-à-face pénible avec le psychiatre dont il avait oublié le nom, Georges Federmann, connu pour son engagement pour la mémoire des « 86 », l’auteur lui fait confirmer les mots de son courriel. Le malaise est palpable. La directrice du Centre européen du résistant déporté, basé au Struthof, Frédérique Neau-Dufour, suggère une commission d’enquête pour clarifier les choses.
Jacques Fortier (Strasbourg, correspondant)
Journaliste au Monde

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