La démocratie est en état d’urgence. Un gendarme jette une grenade à l’aveugle sur des manifestants et court se mettre à l’abri… Le blessé, un journaliste indépendant grièvement touché à la tête, est actuellement en soins intensifs à l’hôpital de la Salpêtrière. Selon “Le Parisien”, il souffre d’un enfoncement de la boîte crânienne. Son pronostic vital est engagé.
La suite : https://blogs.mediapart.fr/raymond-macherel/blog/280516/la-democratie-est-en-etat-durgence
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Le JT de France 2 d’hier soir : pas un mot pour le journaliste dans le coma !
Idem pour iTele (qui a fait un sujet mais qui ne l’a diffusé qu’une fois, et pas à 20h) et BFMTV. Rien !
Et ça se regarde dans la glace !!!
Cher collègues de la Télévision : vous êtes des vassaux, vous êtes petits, vous êtes des menteurs drapés dans une carte de presse en soie, vous êtes le mépris, du papier sur lequel on vient essuyer sa merde. PAS UN MOT pour un collègue entre la vie et la mort ! Rien ! Y’en a pas un qui ouvre sa gueule en salle de rédaction… Cette félonerie de collaborateurs, bande de lâches. Ça aurait pu être vous, moi, n’importe quel autre reporter qui couvre les manifs.
J’aurai au moins appris une chose avec la loi travail … Si la Liberté de la Presse se meurt en France : c’est entièrement de la faute et de la responsabilité de ses journalistes. Froussards ! Vous préférez la gloire et la thune à la vérité, vous n’avez plus aucune éthique.
Et vous les policiers. Vous nous aurez absolument TOUT fait subir en 3 mois, sans aucune exception. De quoi avoir la “Haine Anti-Flics” pour plusieurs vies. Je n’ai pas peur de le dire, je l’ai vu : dans nos rues, la Police tue. Aaah mais les pauvres petits bichons sont stigmatisés. Ils sont fatigués, vous comprenez ? Moi aussi quand je suis fatigué, je sors avec des armes et je mutile des gens dans la rue pour me détendre. C’est normal ! Et après quand il faut assumer, on dirait des footballeurs qui se roulent par terre et qui pleurent devant l’arbitre. C’est incroyablement pathétique.
Un flic dans le coma après avoir reçu une bombe artisanale ?! Ou ça ??!! Ah non ce n’est qu’un jeune journaliste qui se meurt. On va mettre le sujet “En Marche, Macron” à la place.
J’espère sincèrement que tu vas la faire cette Révolution, peuple de France !
Que tout brûle, ça en apportera la lumière à certains …
Gaspard Glanz
” Journaliste militant d’UltraGauche Annarcho-Autonome”
” Pseudo Reporter Ennemi Déclaré du Camp de la Paix Publique, qui Orchestre les Affrontements “
(J’ai écrit ça en mon nom, faites pas chier toute l’équipe avec mes coups de gueule.)
source : https://www.facebook.com/taranisnews/posts/1738184336395080
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ROMAIN, 28 ANS.
Le journaliste indépendant qui a été blessé pendant la manifestation du 26 Mai est toujours dans le coma. Enfoncement de la boîte crânienne. Son pronostic vital est engagé. On n’en parle plus nulle part. RIEN hier, ni sur France Info, ni BFM, ni évidemment les JT “classiques”. RIEN! S’il avait été affilié à une chaîne médias, la corporation serait solidaire. S’il s’était agit d’un policier blessé, on y aurait droit à chaque flash info. Ce silence est révoltant! Ces grenades de désencerclement, en explosant, envoient des billes de caoutchouc, mais également des éclats de ferraille de la grenade elle-même. J’ai croisé pendant cette dernière manif un journaliste (indépendant lui aussi) qui avait son groupe sanguin cousu dans le dos de son blouson. Il portait un casque, on comprend aujourd’hui pourquoi… Après discussion, il s’avère que dans une manif précédente, il a été gravement blessé, 21 jours d’ITT, et depuis a peur et estime indispensable d’avoir cette info visible sur ses vêtements. ON VA OU?! Car c’est bien la peur, qui nous empêcherait de sortir manifester, qui est recherchée par les donneurs d’ordres. Responsable: LE MINISTRE DE L’INTERIEUR, qui couvre ces violences. Et le gouvernement tout entier. On ne peut pas tolérer ça!
L.B.
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Sur les grenades de désencerclement :
https://paris-luttes.info/suite-au-1er-mai-autopsie-de-la-5556
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Collectif urgence notre police assassine
Les quartiers étaient vraiment des laboratoires. Ça s’etalait aux manifestants et puis maintenant aux journalistes.
Nous avions pris l’habitude de voir ou plutôt de ne pas voir des crimes policiers relayés dans les médias mainstream si ce n’est relayés avec une première version policière qui est toujours fausse.
Nous constatons que l’on traite maintenant de la même manière les victimes dans les manifestations.
Pas un mot sur les chaînes d’infos du journaliste dans le coma.
Une voiture brûlée vaut plus qu’une vie détruite.
Ah la police des polices enquête ! On est sauvé.
Dans 99% des affaires elle couvre les violences policières pourtant mais le peuple veut croire en ses institutions épinglées par tous les organismes internationaux.
La police des polices avec leurs experts judicaires corrompus pourront enterrer encore une fois l’affaire tranquillement dans le temps avant qu’une autre famille soit detruite.
L’important c’est de donner une version qui sera possible aux vues de l’ensemble des éléments, la verité on s’en moque.
Elle attendra que la famille appelle au calme avant de violer son droit à la vérité. Il faut pas deconner, elle peut être utile pour le moment pour calmer la révolte qui pourrait remettre en cause des carrières. Et puis ça se tassera avec le temps, il sera tant de laisser la famille dans son malheur. Elle deviendra inutile. La famille comprendra petit à petit à force de désillusions et voyant d’autres affaires semblables que les policiers ne pensent qu’à leurs gueules, qu’ils n’ont pas le sens des responsabilités, qu’elle a affaire à une mafia organisée qui applique un même processus pour enterrer les affaires et profiter tels des vautours. Ça sera trop tard.
On connaît déjà la suite un expert judiciaire en balistique, ancien policier, affirmera que la version policière n’est pas impossible.
On ira présenter la version policière toujours fausse à la médecine légale qui s’auto-censura étant donné la manière dont on l’aura travaillé. On lui fera comprendre qu’on arrêtera de faire appel à elle si elle ne suit pas.
Ou bien on nous dira que le policier est pénalement irresponsable puisqu’il agit sur ordre.
Ou bien on cherchera à expliquer que le contexte était tel que l’on ne peut pas réglementairement en vouloir au policier. Un petit copain formateur de police suffira.
Ou bien on dira simplement, comme c’est le cas pour de nombreux blessés aux flash balls que rien ne permet de lier la grenade avec la blessure.
Ou bien la police a dix milles moyens d’enterrer l’affaire. C’est son métier de tous les jours de monter des dossiers à charge, elle connaît toutes les facettes pour enterrer un dossier. Un de plus, un de moins, tout est entre nos mains de toute façon. Un petit chantage ici et là suffira.
Et s’il y a des vidéos ? On ne peut rien en dire, elles ne permettent pas de voir l’ensemble du début à la fin, de gauche à droite en passant par derrière et devant.
Et s’il y a des témoins ? On s’en moque on a des témoins policiers qui se sont déjà entendus sur une même version, ça suffit. Et s’il y a dans leurs dépositions la moindre différence sur la couleur du polo de l’un, ça suffira d’autant plus à ne pas en tenir compte et à les décrédibiliser. On l’a fait des centaines de fois ça passera. Mediapart interviendra, tant que ça passe pas à la télé c’est rattrapable avec le temps. Une petite peur ici et là, un petit attentat et on en parlera plus.
Les policiers criminels seront soutenus par les syndicats policiers comme toujours. Les seuls syndicats sur terre qui soutiennent ceux qui deshonnorent leurs professions.
Une fois l’affaire enterrée ils seront promus comme tous les autres. Ils deviendront des champions, on ira bien trinquer avec eux dans le bistrot où on a nos habitudes le moment venu, ils pourront être utiles lorsque les élections des représentants syndicaux approcheront.
Merde ils doivent se dire, avec les noirs et les arabes il suffisait de les criminaliser et tous les acteurs de la chaîne savaient tenir leurs rôles, avec un journaliste ça sera plus compliqué. Plus difficile de faire des faux impunément.
Et puis ces journalistes il est tant de s’en faire un. Faisons un exemple.
Chiche on enterre aussi cette affaire ?
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La presse dans le coma, au propre comme au figuré ?
Lors de la manifestation du jeudi 26 mai dernier, un journaliste indépendant, Romain D., a été touché à la tête par une grenade de désencerclement lancée par un policier. Il est aujourd’hui maintenu dans un coma artificiel à la Pitié-Salpêtrière, à Paris, à la suite de plusieurs interventions chirurgicales lourdes du fait d’un œdème cérébral et d’un enfoncement de la boîte crânienne.
Ce n’est pas la première fois que des journalistes, indépendants (voir les tirs de grenades ou de Flash-Ball à hauteur de tête de journalistes lors de plusieurs manifestations) ou salariés d’entreprise de presse (rappelons-nous l’équipe de France 2 agressée par des policiers en pleine interview), sont victimes de ces violences policières.
Pourtant presque rien sur le sujet dans les grands médias audiovisuels, qui préfèrent se consacrer à interviewer des représentants du « syndicat » de policiers de droite dure Alliance, faire des reportages sensationnalistes sur une voiture brûlée ou traiter les grévistes de « preneurs d’otage », voire de « terroristes sociaux », et ce quelques mois à peine après les actes horribles du Bataclan et de l’Hypercasher…
Est-il abusif de faire le lien avec le fait que les « grands » médias français sont aujourd’hui entre les mains de quelques milliardaires (Drahi, Bolloré, Bouygues, Lagardère, Niel, Arnault, Dassault, Bergé, etc.) qui contrôlent la quasi-totalité des journaux papiers, Web et audiovisuels, sans compter ceux encore aux mains de l’État ? Des médias qui, en outre, prêchent la « bonne parole ultralibérale » tout en se gavant de subventions publiques sous forme d’aides financières de l’État au « pluralisme »… Des médias qui en fait imposent un discours de classe n’ayant pour but que de soutenir les positions de l’État, lui-même au service de leur patronat.
Notre syndicat des travailleurs de la presse, des médias, de la culture et du spectacle apporte tout son soutien à Romain et à sa famille. Nous exigeons la fin des violences policières et l’arrêt de l’utilisation d’armes potentiellement létales comme le Flash-Ball et les grenades de désencerclement à l’encontre des journalistes et de l’ensemble des manifestants. Nous exigeons que les directions de ces entreprises cessent de recourir à la précarité généralisée (pige, intermittence, autoentrepreneuriat, Agessa, etc.) et au chantage à l’emploi envers les salariés de la presse et des médias. Car nos ennemis ne sont pas les journalistes de terrain, aussi maltraités que les autres salariés et soumis aux ordres de leurs rédactions en chef et directeurs de publication, mais bien les patrons et les actionnaires !
Nous appelons l’ensemble des travailleurs de nos secteurs à rejoindre la mobilisation actuelle pour contraindre le patronat des entreprises de médias et leurs éditorialistes à stopper leur propagande.
Sans nous, ils ne peuvent produire aucune (contre-)information, ils ne peuvent rien faire.
Contre la loi travail, contre la répression policière, pour l’amélioration de nos conditions de travail, pour une presse réellement libre et indépendante,
Construisons la grève générale !
Confédération Nationale du Travail Région Parisienne
Syndicat interprofessionnel de la presse, des médias, de la culture et du spectacle (CNT)
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