«Il est évident que nous allons continuer à construire à Gilo, Pisgat Zeev, Ramot, etc.», a dit Youli Edelstein à la radio publique, en référence à des quartiers de colonisation israéliens construits après 1967 dans le secteur oriental à majorité arabe de la Ville sainte.
Youli Edelstein a confirmé que la construction de 1600 nouveaux logements dans l’implantation de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est ne commencerait pas avant deux ans, tout en soulignant qu’il s’agissait d’un délai habituel pour la mise en œuvre d’un tel projet. Un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahou a démenti lundi qu’Israël se soit engagé à geler cet important projet immobilier comme l’avait annoncé le département d’Etat américain.
Ces déclarations interviennent alors que de fragiles pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens sous l’égide des Etats-Unis se sont ouverts dimanche. Evoquant le projet de Ramat Shlomo, le porte-parole a promis qu’Israël s’efforcerait à l’avenir de ne pas embarrasser Washington par des annonces intempestives de plans de construction. Selon lui, Benjamin Netanyahou a informé les Etats-Unis que, conformément aux procédures de planification normales, il faudrait plusieurs années avant que la construction ne commence à Ramat Shlomo.
Jérusalem-Est, dont l’annexion par Israël en 1967 n’est pas reconnue par la communauté internationale, est au centre du conflit israélo-palestinien. Les Palestiniens veulent en faire la capitale de leur futur Etat tandis que les Israéliens considèrent la ville de Jérusalem dans son ensemble comme leur capitale «éternelle et indivisible». L’annonce en mars du feu vert à la construction à Ramat Shlomo en pleine visite du vice-président américain Joe Biden dans la région avait provoqué un tollé au sein de l’administration Obama, obligeant le gouvernement israélien à présenter ses excuses.
Raid dans la bande de Gaza
Sur le terrain, l’aviation israélienne a effectué un raid durant la nuit de dimanche à lundi dans le sud de la bande de Gaza. Cette opération de Tsahal n’a pas fait de blessé, ont indiqué des responsables des services de sécurité palestiniens. Un porte-parole militaire a confirmé le raid affirmant que l’armée de l’air avait «attaqué deux cibles», en riposte au tir d’une roquette dans la nuit de samedi à dimanche. Une roquette tirée à partir de la bande de Gaza avait touché un terrain vague au sud de la ville d’Ashkelon sans faire ni victime ni dégât, avait indiqué auparavant l’armée israélienne.
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