fresque condamnée par un TA à disparaitre sur demande du préfet Rey

On n’efface pas la honte !

Nous étions hier dans le froid à Billère dans la banlieue de Pau avec tout le ban et l’arrière ban des militants pour dire au revoir à cette fresque que le maire avait commandée à des artistes bordelais pour commémorer le mauvais sort fait aux enfants expulsés par le pouvoir actuel.

Lui dire au revoir parce que sur plainte du préfet Rey, le tribunal administratif a condamné la mairie à effacer cette fresque murale, au prétexte que cette commande officielle ne respectait pas son obligation de “neutralité”. Mais comment rester neutre devant l’inanité de ces expulsions perpétrées pour la seule satisfaction d’expulser et de le faire savoir à ceux qui veulent l’entendre ?

Depuis la destruction des bouddhas par les talibans, c’est la première destruction officielle d’une œuvre d’art à la demande d’une autorité.

bouddha détruit par les talibans

On a les modèles que l’on peut. Mais cet autodafé imbécile ne tuera pas la fresque, car si l’on peut effacer le mot honte, on n’efface pas la honte elle même. Reproduite avec l’autorisation des artistes, la fresque refleurit déjà sur des t-shirts.

Reproduisons là donc, tous, partout, sur cartes postales, sur nos
tracts, t-shirts. Et remercions le préfet REY, apprenti sorcier pris à son propre piège qui, en croyant l’effacer, n’aura fait que la faire fleurir et essaimer. Et nous aura conforté dans notre lutte pour ces deux valeurs qui semblent lui faire si peur, celles de partage et de solidarité.