Le Club III avait invité l’historien Georges Bischoff et le géographe-politologue Richard Kleinschmagger à traiter de l’histoire de la désormais Université (unique) de Strasbourg. Son président, Alain Beretz, pris par trop de tâches était absent.

Ce fut un double exposé mémorable, Bischoff traitant du passé jusqu’à nos jours, et Kleinschmagger du présent de l’UDS.

Dommage qu’il n’y eut pas de temps laissé aux questions qui brûlaient les lèvres de plus d’un. Freddy Raphaël était présent ainsi que Bernard Vogler, parmi d’autres.

Et votre serviteur qui, comme l’a observé une participante inaccoutumée en ces lieux, diffuse à l’extérieur de la Communauté, grâce à ce blog, les richesses qui s’y déroulent souvent.

Car,malheureusement, coexistent avec ces bonheurs, des comportements de voyous (dommage que ce mot n’ait pas de féminin: voyelles est trop beau).

Une fois de plus, au moment du Kafee-Kuhre, alors que l’auteur de ce blog, fidèle parmi les fidèles en ces conférences du mardi, s’asseyait, après en avoir demandé l’autorisation au président Greilsammer, à côté de Richard Kleinschmagger, pour poser les questions qui lui restaient dans la gorge, une dame du Comité, puis une seconde, quelques minutes après, vint dire que cette table lui était interdite…

Interdite au juif?

Mais le juif ne bougea pas et, assis, fit savoir à la dame en question, puis à son acolyte, qu’il ne quitterait pas cette place. Il y mit un peu d’énergie vocale, modérée, cependant, afin de se faire entendre par les deux inconscientes. L’une eut même du toupet et menaça d’appeler la Sécurité (!). Et pourquoi pas, pendant qu’on est dans l’odieux, la Police nationale qui surveille le bâtiment, ou Tsahal qui recrute d’ailleurs dans la Communauté pour l’été. On n’est jamais trop prudent, hein, des fois que le juif, membre de la Communauté cacherait une ceinture d’explosifs sous sa chemise ou un Qassam…

Une fois de plus, la preuve était faite, ici, au moins, et ce n’est hélas pas la première fois, que chez certains, le judaïsme n’est plus qu’une allégeance toujours plus forte, et païenne-idôlatre , à l’État d’Israël, au moment même où le monde entier, après Plomb durçi, comme le cœur de trop de juifs et d’Israéliens, se détache de la sympathie qu’il éprouvait, autrefois, pour le peuple juif faisant “fleurir le désert“, à coup de sueur et de millions de dollars US.

Non, mesdames et messieurs les sionistes par procuration, le judaïsme n’a rien à voir avec ça. Il suffit de sortir du bâtiment pour lire cette phrase de Hillel gravée sur le verre, dont j’ai fait la lecture à voix haute, en sortant, après avoir bu le café, mangé un gâteau crémeux et discuté avec les deux invités.

A noter que la prochaine fois, la conférence sera faite par le pasteur Michel Weckel et traitera de “dépassionner le conflit israélo-palestinien“. On espère que les dames prendront des notes…

Le hasard objectif, cher à André Breton, fait que ce mercredi, dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, on peut lire ceci, du rabbin Claude Heymann, rabbin de Haguenau qui avait, une semaine avant, fait un bel exposé sur les juifs de Haguenau:

De son côté, le rabbin Claude Heymann a déploré toute confusion entre « antisionisme et antisémitisme“.

Malgré une certaine ambiguïté possible de cette phrase, rapportée par le Journal, on la comprend ainsi: il est possible d’être antisioniste sans être automatiquement antisémite. CQFD.

De toute façon, il est connu que certains juifs très pratiquants sont antisionistes pour des motifs religieux, du fait que, selon eux, il n’appartient qu’au Messie attendu de faire advenir l’époque où les armes, même les F16 israéliens, deviendront socs de charrue…

lu dans les DNA

Mgr Grallet : inquiétude pour la Libye

Invité du CRIF Alsace, l’archevêque de Strasbourg, a surtout prôné la réconciliation interreligieuse, sans passer sous silence les événements politiques au Proche-Orient et dans le monde arabe (*).

« Je sais l’inquiétude des juifs qui vivent en Israël, celle des Palestiniens, et aussi des pays voisins », a confessé Mgr Jean-Pierre Grallet à la grande synagogue de Strasbourg, tout en appelant « toutes les majorités à respecter les minorités ». Les yeux fixés sur la sauvegarde des chrétiens, « en pleine tourmente » dans certains pays arabes, le conférencier s’est dit « également préoccupé par la situation politique en Libye et le climat de répression », déclaration faite en présence de Driss Ayachour, président du conseil régional du culte musulman.

L’archevêque de Strasbourg considère également comme une tragédie religieuse et culturelle les attaques contre la communauté chrétienne d’Irak, qui célèbre encore son culte en araméen, la langue du Christ.

Sur Jésus, si proche des Esséniens, qui a tant divisé les communautés, Mgr Grallet a évoqué les liens avec les deux religions monothéistes et a prôné un rapprochement sans équivoque avec le judaïsme et son peuple auquel il a dit « toute sa gratitude ». « Ce sont des juifs qui lui ont donné la vie . Nous ne pouvons, en tant que chrétiens nous situer dans le déni des juifs, autrement qu’en restant dans le déni de nous-mêmes ». L’archevêque de Strasbourg espère « tordre le cou aux idées simplistes » et leurs conséquences barbares.Des déclarations d’autant plus sincères que le prélat s’est nourri des échanges au sein des amitiés judéo-chrétiennes pendant qu’il était aumônier des étudiants durant 13 ans à Besançon, où il a côtoyé…le futur grand rabbin René Gutmann. De son côté, le rabbin Claude Heymann a déploré toute confusion entre « antisionisme et antisémitisme ».

Pierre Levy, délégué régional du CRIF a conclu cette rencontre sur une pensée en faveur de l’otage Guilad Shalit, détenu par le Hamas depuis 1703 jours.

L.R.

(*) Table-ronde DNA, dans nos éditions du 13 février

Note Feuille de Chou


Pierre Lévy a, comme d’habitude “oublié” les 7 000 prisonniers palestiniens détenus souvent administrativement par l’État d’Israël, ainsi que le franco-palestinien Salah Hamouri, qui purge sa 7e année de prison, alors qu’il n’a commis aucun crime, et que le président de la République française, tout affairé auprès de Florence Cassez détenue au Mexique, oublie depuis toujours, alors qu’il avait promis d’aller chercher les Français détenus au bout du monde, avec les dents s’il le fallait…