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lu dans les DNA

Canton Strasbourg 9 (Montagne-Verte/ Koenigshoffen/Elsau)

Jean-Claude Meyer

Aujourd’hui et demain. Jean-Claude Meyer et Malika Bouchama (remplaçante) organisent un débat et musique ce soir à partir de 18 h au café Mozaïk, route de Schirmeck, avec le groupe Bal Pygmée. Ils tiendront un stammtisch demain à partir de 18 h au Romain, 165 route des Romains.

 

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[Eric Elkouby sera aussi au Romain, juste avant Jean-Claude Meyer…]

L’occasion d’un débat contradictoire que les candidats fuient?

Canton de Strasbourg 9 (Elsau-Koenigshoffen-Montagne-Verte)

Jean-Claude Meyer a aussi des problèmes de locaux

Le candidat indépendant Jean-Claude Meyer a lui aussi du mal à trouver des locaux pour organiser une réunion publique. Il pensait pouvoir disposer du centre socioculturel de l’Elsau, parce que, dit-il, « la salle m’avait été promise oralement par une salariée ». D’ailleurs, M. Meyer avait fait imprimer des affichettes. Hélas, le 8 mars, patatras : la directrice du centre socioculturel lui explique que, pour des raisons de « neutralité », il ne pourra disposer de ce local. « Cette interdiction scandaleuse correspond à une mesure prise – dans quel cadre et avec quelle légalité ? – par la gauche municipale, probablement sous Trautmann qui, voulant éviter des réunions lepénistes, prive ainsi tous les candidats et partis de la possibilité d’utiliser les salles publiques que nous payons tous comme contribuables pour y exercer la démocratie devant les électeurs ! », s’emporte le candidat. Qui s’étonne au passage que son concurrent PS Eric Elkouby s’annonce quant à lui dans le même centre socioculturel… « Je fais une permanence au bar du centre socioculturel. Je suis là si les gens veulent me voir, ce n’est pas une réunion publique », rectifie M. Elkouby.

Jean-Claude Meyer sera ce soir au Café Mozaïk, 145 route de Schirmeck à la Montagne-Verte, pour un débat-concert avec le groupe Bal Pygmée dont sa suppléante Malika Bouchama est la chanteuse.

Élections cantonales / Strasbourg 9

Sept à la conquête du siège d’Armand Jung

En précipitant sa sortie du conseil général du Bas-Rhin, début janvier, le sortant Armand Jung a pris tout le monde de vitesse. Régulièrement réélu depuis 1988, le député entendait anticiper la règle adoptée par les militants du PS du mandat parlementaire unique. En réalité, ce court-circuit du calendrier prépare sa succession.

L’appel d’air créé par le conseiller général sortant dans son fief des quartiers ouest de Strasbourg (Koenigshoffen, Montagne-Verte et Elsau) offre une opportunité à son poulain, le député suppléant Eric Elkouby, de s’implanter durablement dans ce secteur populaire qu’il connaît bien -étant en charge de ces trois quartiers en sa qualité d’adjoint au maire.

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Tensions autour d’une modification du POS

Un positionnement stratégique devenu nécessaire, vu que sa position à la municipalité s’est fragilisée, en raison d’une bataille pour le leadership entre les deux hommes forts du PS : Roland Ries et Armand Jung. Cet épisode a connu son point d’orgue lors de la modification, à la hussarde, d’un plan d’occupation des sols, qui ouvert la voie à une urbanisation à Koenigshoffen. Sommé de se placer sous l’autorité du maire, « contre les pressions des associations », autrement dit en se coupant des habitants, Eric Elkouby ne doit son salut au sein de la municipalité qu’à une habile abstention -au nom de son… « devoir d’alerte » du maire. Un modus operandi qui a, pour l’instant, permis à chacun de sauver la face.

C’est sur cette guerre de chefs, en toile de fond, que la campagne a démarré dans le canton 9. Mais le candidat PS trouvera notamment face à lui un adversaire coriace : Jean-Emmanuel Robert (UMP). Farouche opposant au conseil municipal, il est omniprésent sur tous les sujets qui font polémique depuis le début de l’année. Allant jusqu’à faire la leçon -sur la problématique des voitures brûlées du réveillon- à l’ex-ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux : « Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fait baisser la température », avait-il martelé. Car, répète-t-il à l’envi : « Avant d’être UMP, je suis Strasbourgeois ! » Et plus précisément « habitant de l’Elsau, ce n’est pas le cas de tous les candidats », glisse-t-il, à bon entendeur, en se faisant taxer en retour de « nomade électoral » -vu que le candidat UMP a démarré sa campagne dans le canton de la gare, avant de la poursuivre sur « ses terres », lorsque le canton 9 est devenu renouvelable.

Outre le tempo, le sortant (et absent) Armand Jung a aussi donné le « la » de la campagne : c’est son héritage que les candidats se disputent. En particulier le devenir du Parc naturel urbain (PNU) au cœur du canton, qui consiste à « structurer les trois quartiers autour, afin de mettre en valeur le patrimoine naturel, culturel et sportif ». Le bémol est venu, curieusement du candidat d’Europe-Ecologie/Les Verts, Pierre Ozenne. Âgé de 28 ans et membre du conseil de quartier, il entend bien jouer les trouble-fête. Il considère que le PNU est « Schmilblick », à savoir « un effet d’annonce qui permet de limiter l’urbanisation et le logement ».

Pas d’accord, riposte Jacques Barthel, candidat « centriste » du groupe local UDF -réactivé pour la circonstance, et unique « rescapé » des précédentes cantonales : « Ce parc ne doit pas être urbanisé pour devenir un canton dortoir », estime cet artisan du canton.

Comme la droite identitaire ne présente pas de candidat, Dominique Humbert (FN) parachuté sur le secteur, peut capitaliser les voix des «électeurs en colère». Gilles Bramant (Front de gauche) et Jean-Claude Meyer (Indépendant) ne l’entendent pas ainsi. Ils tenteront en outre de mobiliser les voix de ceux qui sont tentés par l’abstention.

Philippe Dossmann