C’est depuis mi-octobre l’antienne du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, il faut “produire français“. Il ne dit pas comme les staliniens du PCF, autrefois, “avec des ouvriers français“, mais ça revient au même.
Et notre ministre à la marinière bleu-de-France (comme pour une Une de Têtu) d’en rajouter tous les jours que le Capital fait.
Produire français?
Installer des linéaires “Made in France” dans les supermarchés, pour que le consommateur s’y retrouve?
Quand Jean-Marie ou Marine Le Pen le dit, depuis des années, cela s’appelle “préférence nationale“, et bouh, c’est pas beau.
Racistes!
Mais quand Arnaud Montebourg le prône, ça deviendrait sexy?
Moins d’une minute de réflexion, mais faut pas trop demander à “nos socialistes”, et chacun comprend que “Made in France“, n’est qu’une autre déclinaison de la “préférence nationale“.
En plus c’est de l’anglo-américain! Ça commence mal!
Mais même si le bel Arnaud disait “Fabriqué en France“, on serait tout aussi opposé à ce slogan nullissime.
Car, en fabriquant en France, on produit, outre le bien de consommation, des chômeurs à l’étranger…
Conclusion, ce slogan est à chier!
“Les ouvriers n’ont pas de patrie“!
Quand ils s’en souviendront, ils produiront là où ils sont, les frontières nationales auront disparu, et tous ensemble, ils auront exproprié les capitalistes et troqueront les biens produits sur toute la planète en fonction des besoins.
Comme vous dites et on est sûrement pas au bout de nos peines. Demain si ça se trouve il y en aura un qui viendra nous expliquer que le prolétariat est furieusement nationaliste, que les sans papiers c’est l’armée de réserve du capital, que Zemmour ne dit pas que des conneries, que Jaures aurait sûrement voté pour la Dupont-Aignan ou Cheminade,etc, etc.
Encore heureux. Mais je crois que ça ne vous était pas destiné. Je pencgherais plutôt pour l’autre coquille de noix qui se prend pour le ruisseau de feu de la litérature prolétarienne
rien à cirer d’Asselineau ni de La Pen
Pas sûr qu’Asselineau Schnell ce soit plus présentable aux prolos que Le Pen vite.
qui parle d’attendre la révolution mondiale?
tous les jours je suis des millions à agir en ce sens…
quant à la “révolution nationale”, je vous la laisse avec vos amis d’extrême-droite; on a déjà donné en 1940, surtout en octobre avec le statut des Juifs de votre Maréchal (nous voilà)
Attendre la révolution mondiale (sic) ? Et pourquoi pas la nationale aussi tant que vous y êtes … C’est l’écoute d’Asselineau en boucle qui vous rend extra-lucide ?
en finir avec l’Europe libérale, oui, mais pas pour revenir à des marchés nationaux
me confondez pas avec les socialos!
Et si il s’agit de s’émanciper des règles libérales imposée par l’Europe, il me semble logique de dénoncer les accords qui nous lient à une vision libérale des rapports humain. Si vous voulez attendre une révolution mondiale pour changer la donne, c’est votre choix, mais moi je suis pressé.
Je vois, vous préférez le marché libre et non faussé. Il ne faudra pas compter sur les institutions européennes pour nous arranger la situation, regardez la Grèce. La solution européenne a vécu au sens institutionnel, il faut s’émanciper des règles de l’union européenne, nous devons sortir du traité de Lisbonne, revoir toute l’architecture des accords européens.
D’autres chantres (chancres ?) du “communisme à la française” ici :
http://www.alsacelibertaire.net/2012/11/dans-la-serie-rions-un-peu-avec-les-camarades-staliniens-voici-lembryon-du-futur-nouveau-cnr/
Non, le Medef n’est pas internationaliste
Il cherche juste le profit maximum
Sa seule patrie c le marché
Si l’homme se prend pour dieu c pas mieux
“pas que Presse-citron dont il faut l’appropriation collective,” Tout à fait, mais dans ce cadre, la question de la division du travail prend une autre tournure et risque de se recentrer sur une “production” locale. La socialisation des moyens de production au niveau national est plus rapide qu’au niveau mondiale.
Je ne sais pas si vous avez remarquer, le patronat est furieusement internationaliste en ce moment. Ce n’est pas une raison pour que les travailleurs deviennent furieusement nationalistes, je vous l’accorde. Mais je ne pense pas que la question sociale se règle à coups de mantras. Et comme je suis taquin une dernière citation pour la route : “Le grand tournant de l’histoire sera le moment où l’homme prendra conscience que le seul dieu de l’homme est l’homme lui-même.”
“et le communisme mettra fin à l’esclavage salarié…ni salariés ni patrons demain…” Oui, d’accord, pourquoi pas, mais on est pas obligé d’adhérer à toutes les méthodes ou analyses proposées pour y arriver.
pas que Presse-citron dont il faut l’appropriation collective, les banques, les assurances, toutes les grandes entreprises…
et le communisme mettra fin à l’esclavage salarié…ni salariés ni patrons demain…
D’autre part, il me semble que la position de notre ministre est de l’ordre de la posture, rien de sérieux, juste à faire la couverture des magazines de mode. Le jour où il proposera la nationalisation de Peugeot, on en reparlera. Mais pour l’instant, c’est le pacte de compétitivité et l’allégement des charges pour les entreprises. C’est à dire, que l’impôt va reposer sur les ménages plutôt que sur les profits des entreprises. Alors beaucoup de bruit pour rien.
L’esclavage antique a été remplacé par l’esclavage salarié, c’est Marx qui le dit. Et a suppression du capitalisme mondial ne suppose pas l’arasement des droits des salariés.
l’abolition de l’esclavage aussi paraissait impensable pour Platon et Aristote…
et pourtant!
et c’est pourquoi il faut abattre le capitalisme à l’échelle mondiale
“Quand ils s’en souviendront, ils produiront là où ils sont, les frontières nationales auront disparu, et tous ensemble, ils auront exproprié les capitalistes et troqueront les biens produits sur toute la planète en fonction des besoins.” C’est une hypothèse non validée scientifiquement, du même ordre que la résurrection des saints et de la vie éternelle à passer auprès du petit Jésus. Mais c’est une belle vision malgré tout. Simplement que les voies de la dialectique semblent impénétrables.
“Car, en fabriquant en France, on produit, outre le bien de consommation, des chômeurs à l’étranger…” , Franchement, c’est un argument très faible, voir fallacieux. Quand les capitalistes français produisent à l’étranger pour moins cher, nous validons le fait que l’on puisse produire avec moins de droit pour les salariés, avec moins de salaire, bref nous tirons les travailleurs vers le bas. Nous validons encore mieux les vœux libéraux les plus éculées d’un monde unifié sous le sceau de la marchandise.