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Il n’y avait qu’une vingtaine de personnes ce dimanche matin à 10h devant l’Institut d’anatomie normale pour une nouvelle commémoration off de la journée des déportés, en partie les mêmes fidèles, en partie des têtes nouvelles.

Il s’agit, à l’appel de Georges Yoram Federmann et du Cercle Menachem Taffel, de rappeler les sinistres expérimentations pseudo médicales du professeur Hirt, en particulier, et des autres médecins nazis, sur les 86 victimes juives transportées d’Europe centrale en Alsace, dont les corps et les membres découpés ont été retrouvés dans les caves du bâtiment à la libération de Strasbourg.

Rien de compassé ici comme dans les cérémonies officielles, mais du sens, de l’émotion, et les témoignages de plusieurs présents représentant en leur nom propre les diverses et nombreuses victimes du nazisme et des génocides postérieurs.

Point de concurrence mémorielle, au contraire, ni de prétendue unicité du génocide des Juifs. L’histoire du monde, depuis la fin de la seconde guerre mondiale prouve, hélas, que le plus jamais ça n’est pas encore survenu.

Et le Dr Federmann, fort de son expérience quotidienne de médecin-psychiatre au service des plus pauvres et “sans-droits” de remarquer que ce sont les meilleurs médecins de l’époque qui ont commis des crimes abominables, et que nul n’est vacciné aujourd’hui et demain contre ce mal.

Et les résistances du corps médical aujourd’hui encore à soigner les SDF ou les Roms et autres sans-papiers, ou à l’inscription des crimes sur les lieux mêmes ou à leur enseignement obligatoire en 1re année de médecine en sont une preuve supplémentaire. Et parfois le zèle mis à effacer le nom du professeur Leriche, en dentaire, ressemble trop à une forme de négation par effacement de l’histoire. Inscrire le crime contre l’humanité, inscrire les noms des criminels, mais pas effacer la mémoire pour que la connaissance progresse et demeure.

Shlomo ben Jacov

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