Reconstructeurs réunis et Emmaus-Mundolsheim feuilel2chouphoto

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Ce matin à 10h, un seul média était présent à la conférence de presse de Latcho Rom sur les marches de la CUS, 20 Minutes.

4 juin 20 Minutes
A l’entrée de Koenigshoffen, une partie du camp rom de la « Petite Forêt » a été rayée de la carte. Une pelle mécanique a détruit huit baraques fin avril, alors que leurs occupants étaient retournés en Roumanie pour quelques semaines à l’occasion de la fête orthodoxe de Pâques, raconte Jean-Claude Meyer, de l’association Latcho Rom. « Et quand deux familles que l’on suivait, soit 10 personnes dont trois enfants, sont rentrées la semaine dernière et ont voulu reconstruire, des policiers sont venus pour les en dissuader », dénonce-t-il. Finalement, une première baraque a pu être assemblée à partir d’éléments servant à la construction de chalets de Noël, mis à disposition par la communauté Emmaüs de Mundolsheim. Latcho Rom demande à la ville d’intervenir auprès du préfet pour que cette construction ne soit pas démolie. L’association déplore aussi que la préfecture ait décidé de raser les cabanes sans proposer de solutions alternatives. Contactée, celle-ci n’a pas donné suite à nos questions. T.C.

Leur photographe s’est ensuite rendu sur le terrain avec l’association et a pris des clichés des baraques et de leurs habitants.

Les familles de Roms ne sont pas venues, car le matin, elles sont contraintes de faire la manche pour la nourriture.

Le Parti de Gauche 67 a fait un bon  communiqué de presse suite à l’intervention en fin de rassemblement place Kléber et à la collecte de vivres sur place.

Dès 13 h, Latcho Rom et des Roms sont allés à Emmaus-Mundolsheim qui a prêté un véhicule afin de transporter des éléments de chalets de Noël stockés là-bas. Merci à eux et aux compagnons qui ont aidé à charger.

Deux aller-retour ont suffi. Il y a maintenant de quoi reconstruire encore au moins une sinon deux cabanes. Il manque des bâches, des plastiques ou tout élément couvrant et imperméabilisant. et aussi, des lits, matelas, meubles, ustensiles divers pour la vie quotidienne.

Rappelons que ces familles ne sont pas nouvelles à Strasbourg.Il n’y a pas de prétendu “appel d’air”. Ce sont deux des familles dont les baraques avaient été détruites par le préfet Bouillon sur ordre du sinistre ministre Valls.

Il s’agit donc de reconstruire ce que l’État a détruit, sans qu’il ait tenu compte de la présence parmi la dizaine de personnes, de trois enfants mineurs, de 7, 10 et 15 ans, dont les deux plus jeunes vont à l’école.

Imagine-t-on à la préfecture que des enfants sans-abri pourraient facilement respecter l’obligation scolaire de la République française?

Ils ont du mérite, dans les conditions où ils survivent dans la “capitale des droits de l’Homme”…

La solidarité avec les populations de Roms s’exprime heureusement de mille façons. Certains donnent de leur temps, d’autres récoltent vêtements ou nourriture,comme Changer d’R, d’autres encore vont apporter des meubles, puisque les démolisseurs préfectoraux ont tout cassé au bulldozer.

La ville de Strasbourg, qui est une des rares où le maire a promis de respecter la circulaire, qui prévoit le relogement avant toute expulsion de campements, peut sûrement accélérer le processus.
En particulier elle peut demander au préfet de ne plus démolir.

Et pour ce qui la concerne, elle doit enfin mettre à disposition un terrain viable pour y réinstaller de manière plus digne les populations qui survivent encore sur des campements misérables, comme Saint-Gall et quelques autres plus disséminés.

Latcho Rom s’est adressé ce week-end au sénateur-maire Roland Ries et au député Philippe Bies en ce sens.

Il faut aussi une campagne d’information en direction de la population de Strasbourg et de la CUS, afin de combattre les préjugés.

Que penser quand même certains fonctionnaires parlent de “propreté” ou de “trafic”, comme si tous les Roms, comme hélas l’a affirmé Manuel Valls, étaient des brigands et des sauvages!

Il suffit de passer du temps avec eux dans la solidarité pour comprendre que dans 95 % des cas, c’est à dire comme chez les populations locales, les Roms sont des gens comme les autres qui sont dans la misère et la débrouille pour survivre. Ils font la manche, récupèrent des métaux, recyclent des matériaux.

N’importe quelle population dans les conditions où ils vivent, sans eau, ni WC, ni chauffage, ni courant électrique, ni gaz, dans certains cas, aurait les mêmes difficultés.

Et s’ils sont venus en France, c’est que leur situation est pire dans leurs pays. Ici, au moins, leurs enfants vont à l’école, et même s’il y a trop de xénophobie, on ne les tabasse pas.

Latcho Rom vous appelle à les soutenir comme vous le pouvez, afin que ces citoyens européens puissent accéder, comme disent les autorités, au droit commun, comme c’est le cas à l’Espace XVI, rue des Remparts, derrière la gare centrale.

Sans oublier la promesse d’un terrain viable le plus tôt possible.

Pour Latcho Rom, le second vice-président, JCM.

Rue89Strasbourg Pierre France 1er juin
Des Roms chassés d’un campement
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L’association d’aide aux personnes d’origine Roms à Strasbourg « Latcho Roms » a dénoncé dans un communiqué la destruction d’un campement par la police. Selon cette association, plusieurs familles roms installées le long d’une bretelle d’autoroute à Hautepierre ont vu leurs abris détruits par la police. Ils ont tenté de se réinstaller, notamment grâce à des chalets du marché de Noël, prêtés par la communauté Emmaüs de Mundolsheim. Mais les policiers leur aurait intimer l’ordre d’évacuer le campement, selon le communiqué.

Latcho Roms s’indigne qu’une nouvelle fois, des familles entières soient délogées sans que ne leur soit proposé une solution de repli. La ville de Strasbourg doit augmenter la capacité d’accueil des campements existants, notamment celui de l’Espace 16 près de la gare, actuellement complet.