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L’enquête parcellaire commanditée par Vinci via la préfecture se poursuit sur le parcours du projet du GCO pour identifier les propriétaires à exproprier au profit d’ARCOS et les exploitants qui ne pourront plus accéder à leurs parcelles. Ce 14 novembre, c’est à Pfulgriesheim et à Stutzheim-Offenheim que le commissaire enquêteur est venu rencontrer les propriétaires impactés par le tracé de la future autoroute de Vinci. Comme dans chaque commune lors de son passage la semaine dernière, des comités d’accueil populaires l’attendaient de pied ferme.

Dès 9h ce matin, à Pfulgriesheim un cortège d’opposants au GCO s’est rendu jusqu’à la mairie. Par les fenêtres du rez-de-chaussée, on voyait le face à face propriétaires fonciers et commissaire enquêteur, plans d’ARCOS et ordonnance d’expropriation de la préfecture sur la table. Les habitants anti-GCO ont alors décidé de s’inviter à l’intérieur de la mairie et d’ interpeller directement le commissaire enquêteur, eux qui n’ont jamais eu leur mot à dire ni leur avis à doner sur ce Grand Projet Obsolète alors qu’ils sont pourtant les premiers impactés.

Face aux habitants réunis dans la salle de mairie, les propriétaires fonciers émus aux larmes à l’idée de perdre leurs terres ont lu un texte expliquant leur désarroi. Des questions ont été soulevées notamment sur une éventuelle pollution des eaux. Des explications ont été également réclamées concernant un certain flou autour du tracé et de la zone réellement touchée par le projet.

En effet, préalablement à toute mise en œuvre de projet, la loi exige –et c’est tant mieux- qu’un diagnostic archéologique soit effectué sur la future zone de construction afin de garantir autant que faire ce peut qu’elle ne détériorera pas un site historique et patrimonial en sous-sol. Des archéologues spécialisés en archéologie préventive interviennent donc sur le site, sondent, diagnostiquent et prélèvent des échantillons du sol afin d’y déceler d’éventuelles traces d’objets ou d’architectures anciennes. Les sondages archéologiques commenceront dans les semaines qui viennent, les propriétaires sont d’ores et déjà sollicités pour signer les autorisations d’intervenir sur leurs terrains. Or, parmi les propriétaires qui ont déjà été contactés et qui ont déjà signé des autorisations de diagnostics archéologiques, certains ont leur terrain à plusieurs centaines de mètres du tracé officiel de ARCOS et Vinci. Cela signifierait en toute logique que des travaux et aménagements liés au GCO auraient lieu à plusieurs centaines de mètres du tracé officiel du GCO. La question a été posée au commissaire enquêteur qui a répondu très évasivement qu’il ne savait pas à quoi ces sondages correspondaient et a évoqué une possible réserve de terres de remblai ou un possible espace de stockage de matériaux… Cette réponse a laissé tout le monde dubitatif. Même si elles ne sont pas issues d’expropriations, ces terres vont être à plus ou moins court terme, confisquées pour les travaux du GCO.

En tout cas, souhaitons pour les opposants au GCO que les archéologues trouvent de nombreux vestiges puisque ces découvertes exigeant des fouilles plus approfondies, le projet du GCO serait considérablement ralenti voire stoppé.

Durga-L.O

La manifestation vers la mairie:

Propriétaires fonciers VS commissaire enquêteur, et manifestants à l’extérieur :

La manifestation s’invite:

Ambiance à l’intérieur de la mairie de Pfulgriesheim et questions à l’enquêteur :

 

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Ce soir, à 18h, ce fut au tour des habitants et du maire de Stutzheim-Offenheim de manifester, de nuit, leur opposition au GCO devant la mairie où les plan ARCOS du futur tracé étaient exposés au public et où les exploitants déboussolés essayaient désespérément de réaliser, de visu, l’étendue des expropriations et de repérer les parcelles de terre qu’ils perdront bientôt. A la demande de la Préfecture, le personnel de mairie est chargé d’indiquer aux propriétaires la marche à suivre pour se faire dédommager des terres confisquées par Vinci comme si c’était la seule solution possible. Une employée de mairie nous expliquera plus tard tout le mal qu’elle pense du projet de Vinci…

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