“NOUS AUSSI ON VA PASSER EN FORCE”
Dès 18h, place Kléber, on constatait la présence forte de cars de gendarmerie, près de l’Homme de fer, de cars de police, près des Galeries Lafayette, et de gendarmes à pied, surarmés, circulant au milieu des rares personnes présentes 30 minutes avant le départ supposé de la manifestation. Sans compter ceux qui, planqués en arrière étaient invisibles, ainsi que la BAC en civil et en nombre.
On a vite compris que le gouvernement, en cette soirée de vote de la censure, allait frapper fort.
Jusqu’à 19h, les leaders syndicaux ont dévidé des discours inutiles car tout le monde est au courant de la situation.
Plus loin au centre, une chorale de Educ’Action CGT répétait des chants adaptés de lutte sur des musiques connues.
Ailleurs des percussionnistes faisaient un bruit d’enfer; des jeunes filles dansaient, d’autres buvaient des bières au taux élevé d’alcool.
Soudain on a perçu un mouvement et la foule compacte a commencé lentement, très lentement, à se diriger vers les Arcades.
En tête un nombre jamais observé à Strasbourg de jeunes gens et filles vêtu.e.s de noir des pieds à la tête. La jeune génération dans l’action!
Ils-elles sont traité.e.s de “casseurs” sur les chaînes gouvernementales publiques comme les privées. Or les vrais casseurs, sont les banques, les dirigeants de grosses boites, les rentiers, et leurs domesticité gouvernemental, Macron en tête pour la France. Ceux-là font des morts tous les jours d’accidents du travail, ou dans leurs guerres inter-impérialistes ou noyés en Méditerranée ou dans la Manche. Ces criminels ne sont que rarement inquiétés.
Si on observe, la tête froide et sans préjugés, ce qui a été cassé ce soir là, on a vu des sacs poubelles en plastique sur les quais- quelques tags bien sentis, et des petits papiers ou cartons se consumant. Terrible, n’est-ce pas?
La milice à Macron et au capital avait tendu un piège juste devant la Tache Noire, la librairie de polars de notre ami Eric Schultz.
Les premiers rangs on été copieusement arrosés de lacrymogène. Résultat: certains reculent, d’autres prennent les rues adjacentes vers la Krutenau, d’autres encore vers le milieu du cortège avancent pour voir puis quittent à droite.
Pour sa part, le tenancier de la Feuille de chou a dû quitter les opérations, mais plus tard, Grand-Rue, il s’est levé plusieurs fois de son poste d’opération et de consommation de bière et de flammkueche, pour filmer des cars de police à vive allure dans les deux sens, un cortège fourni de jeunes allant vers l’Ill, un camion de pompiers afin d’éteindre un petit incendie d’objets divers en arrière de l’Eglise. Très longtemps, des gyrophares éclairaient le carrefour avec la rue du Fossé des Tanneurs. On apprenait par des témoins que des gazages avaient eu lieu rue des Dentelles, et place Beenjamin Six. Bref la maréchaussée était déchaînée. El tard dans la nuit elle patrouillait encore ainsi que les bacqueux en nombre.
Tout le monde a compris que Macron qui n’a eu que 9 voix de plus que la majorité pour stopper la motion de censure de LIOT, avait fait le pari du désordre, des incidents, de la répression sans limite, contre les opposants, même pacifiques.
Le syndicat de la magistrature l’a dit et le SAF, avocats, aussi, nous ne sommes pas encore en dictature, mais nous ne sommes plus en démocratie libérale.
Toutes les libertés sont à défendre sans quoi c’est la porte ouverte à un régime fascisant et raciste dont Macron prépare l’avénement.
Après moi le chaos et le fascisme!
La lutte continue, tous les jours.
Mercredi à 17h venez soutenir les cheminots place de la gare.
Le lendemain jeudi descendons par dizaines de milliers dans les rue à partir de 14h à l’appel de l’Intersyndicale, des partis de gauche et de On crèvera pas au boulot!
Une heure de manifestation de Kléber à la rue de Zurich où la police a gazé le cortège. Avant de ratonner à la Krutenau, à l’Esplanade, place d’Austerlitz, à Corbeau, Grand-Rue, etc.
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#violencespolicières