La haine de l’autre

Même si vous n’avez pas l’âge de l’auteur de ce blog, et que vous n’avez appris la seconde guerre mondiale que dans les livres d’histoire, et pas, en partie, par transmission et expérience familiale, vous savez peut-être que les nazis usaient d’un vocabulaire déshumanisant pour désigner les êtres promis à la mort dans les camps d’extermination. Ainsi parlaient-ils de “Stücke” (des pièces, des morceaux de choses matérielles).

Depuis, tout terme qui déshumanise l’humain est devenu intolérable.

Enfin, pas pour tout le monde il faut croire!

Pourtant, dans le papier des Dernières Nouvelles d’Alsace, signé Roger Wiltz sur ‘Hautefort, un avenir apaisé” (sic), consacré aux conséquences de l’incendie du petit centre commercial de ce quartier de Strasbourg, promis, comme le secteur du quartier près de la frontière, brûlé lors de la manifestation anti-OTAN, il y a deux ans à la destruction-reconstruction, on peut lire ceci:

C’est pourquoi les objectifs de restructuration entraînaient automatiquement la dissémination du ‘squat’ installé sur la dalle du centre commercial, devant les magasins, à côté, et…en dessous.

La restructuration de la place de Hautefort et du Neuhof en général, a justement pour objectif de réduire ces nuisances.”

[Wikipedia:

La nuisance caractérise généralement un fait (une source) perceptible, provoquant une souffrance vécue et subie. Le bruit est la première source de plaintes dans de nombreux pays. D’autres nuisances communes sont l’exposition à la poussière, à des fumées, à des vibrations (infrasons), au dérangement (de jour ou de nuit), à de mauvaises odeurs, à des déjections, boues (dont d’épuration) ou déchets divers, à l’exposition à des eaux ou à de l’air pollué, ou encore à l’éclairage nocturne indésirable ou intrusif (dans ce cas si on y associe les impacts sur la santé, la faune et les écosystèmes, on parle aussi de pollution lumineuse).

Il n’y a pas encore de définition consensuelle largement partagée du concept de nuisance. Ce concept semble en évolution constante, comme ceux de santé et d’atteinte à la santé qui lui sont de plus en plus souvent liés. Au XXe siècle, le sens commun associe au mot nuisance l’idée d’inconvénients, plutôt minimes mais occasionnant une gêne réelle subie par un ou des individu(s), bien que sans impact réel ou significatif sur leur santé. Mais à partir des années 1970, le concept semble évoluer vers l’idée d’une offense plus grave à l’individu, liée à l’exposition chronique ou épisodique à des éléments ou situation désagréables, nuisibles au bien-être, voire à la santé physique et psychique.

Par définition, les nuisances sont difficiles à mesurer car elles dépendent en partie de l’appréciation subjective par celui qui y est exposé. Par exemple, la gêne ou la souffrance induite par une odeur (hors réponse allergique marquée) est difficilement mesurable, bien que plusieurs systèmes d’évaluation aient été proposés, y compris une évaluation par des “nez électroniques”. Dans le cas du bruit, un sonomètre mesure des décibels, mais non la gêne induite par sa répétition chronique, son caractère imprévisible, le fait qu’il puisse devenir insupportable la nuit, en cas de céphalée, etc.]

Et plus loin:

La place de Hautefort devrait être ‘apaisée’ et le squat disséminé

De la “dissémination” en prélude à la “solution finale“?

Cachez ces pauvres que je ne saurais voir?

Supprimer la pauvreté en supprimant les pauvres?

Ouvrez des camps, ce sera plus radical, pour réduire (en cendres?) ces nuisances...

Car les “nuisances“, ce sont les hommes et femmes qui squattent!

Devant tous les magasins en ville, il y en a, (je les ai fréquentés à la Montagne-Verte lors de ma campagne électorale) qui passent le temps en micro société d’exclus. Ils parlent, boivent, rendent des services, etc; certains relèveraient de soins psychiatriques, d’autres sont sans abri,sans famille, à la rue, ou mal logés.

Les nazis, encore plus directs, parlaient aussi de déchets. et les négationnistes prétendent qu’on n’a gazé que des poux, de la vermine, à Auschwitz…

Une ville qui se dit “capitale de l’Europe, qui accueille la Cour européenne des droits de l’homme, le Conseil de l’Europe, une ville qui dépense de l’argent pour créer une marque (en anglais, en plus: The Europtimist) et qui ne sait que faire des ces humains que nous côtoyons tous les jours, une ville de bobos “verdo-socialistes” ou de Sarko-centristes, qui laisse la misère se développer et qui cherche seulement à les cacher au lieu de régler cette situation humainement, comme le droit local municipal l’y oblige, une telle ville, et ses élus, (et les médias qui laissent écrire de telles horreurs) ne méritent que le mépris.

Et qu’ils ne viennent pas pleurer lundi sur le vote F-Haine et engueuler ceux qui votent pour la haine!

L’exemple vient des beaux quartiers, des Guéant-Hortefeux locaux, de droite, de gauche, du “centre”!

On leur crache à la gueule.

Xénophobie médiatique ordinaire

Une Roumaine, vole…donc toutes les Roumaines….?

Roumaine

[ serait-ce un terme “atténué” pour ne pas dire Tzigeuner?]

Dans le même Journal en page DNA/Faits Divers-Justice, on lit ceci:

“Strasbourg

La voleuse de portefeuilles condamnée

La Roumaine de 27 ans interpellée début mars…”

Plus loin, son nom est livré…

On surveillera le Journal d’encore plus près pour vérifier s’il titre aussi, dans d’autres cas,/

L’Alsacienne de X années“… ou le Français de l’intérieur de X années…

Et si ce n’est pas le cas, on demandera le conseil d’un avocat…