lu dans les DNA

Strasbourg / Profanations de cimetières israélite et musulmans en 2010

Les sept skinheads remis en liberté

Les sept jeunes hommes mis en examen et écroués depuis le 31 mars dernier, dans le cadre des trois profanations de cimetières commises à Strasbourg en 2010, ont été remis en liberté hier par la juge d’instruction en charge du dossier.

Hier matin, la juge Nathalie Beaudoux a organisé une confrontation dans une salle d’audience du premier étage du palais de justice de Strasbourg. La magistrate a convoqué pour l’occasion les neuf personnes appartenant à la mouvance skinhead, mises en examen pour « dégradation de bien d’autrui en raison de l’appartenance à une religion » et « provocation ou incitation à la haine raciale ».

Les sept hommes qui avaient été placés en détention provisoire le 31 mars dernier sont arrivés au tribunal sous escorte policière. Ils ont été rejoints par leurs avocats. Le lycéen de 18 ans scolarisé en classe de terminale, qui était encore mineur au moment des faits et qui avait été placé sous contrôle judiciaire, s’est présenté de lui-même à la confrontation. Tout comme la jeune femme, elle aussi mineure à l’époque et laissée libre après sa mise en examen.

Dénégations multiples

Durant deux heures, les neuf suspects ont été interrogés à tour de rôle par la juge d’instruction. Certains ont formellement nié toute participation aux faits qui leur sont reprochés. Les conseils des mis en cause ont également pu poser des questions aux uns et aux autres.

A l’issue de la confrontation, Nathalie Beaudoux a décidé de remettre en liberté les sept jeunes gens. Incarcérés depuis un peu moins de deux mois, ces derniers ont rejoint, en début d’après-midi, leur lieu de détention respectif : Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Sarreguemines, Metz-Queuleu, Nancy-Maxéville et Epinal. Ils ont été libérés dans la foulée et devront désormais s’astreindre, comme leurs deux comparses, à un contrôle judiciaire.

Seize personnes avaient été interpellées le 29 mars à l’occasion d’un vaste coup de filet mené par les policiers de la sûreté départementale du Bas-Rhin. Les auditions des suspects avaient permis aux enquêteurs de recueillir des « éléments concordants », de nature à accréditer la présence des neuf mis en examen lors des profanations strasbourgeoises de 2010 (*).

Antoine Bonin

(*) Le 27 janvier 2010, treize stèles du cimetière israélite de Cronenbourg avaient été renversées et dix-huit croix gammées découvertes. Fin juin, dix-huit tombes du carré musulman du cimetière nord de la Robertsau avaient été renversées ou brisées. Le 24 septembre, trente-six stèles avaient subi le même sort au cimetière sud de la Meinau, où trois croix gammées avaient par ailleurs été tracées au sol.

lu dans L’Alsace

Toul Tags racistes et tête de cochon anti-islam : sursis pour les skinheads

le 17/05/2011 à 00:00

Toul Tags racistes et tête de cochon anti-islam : sursis pour les skinheads

Deux skinheads de 21 ans ont été condamnés hier à 18 mois de prison avec sursis pour avoir, en août 2009, recouvert de tags racistes un lieu de culte musulman à Toul (Meurthe-et-Moselle), dont ils avaient « orné » la porte et les volets avec une tête et des pieds de cochon. Un troisième jeune homme, poursuivi pour complicité, a été relaxé.

Lors de l’audience devant le tribunal correctionnel de Nancy, le 19 avril, les deux tagueurs avaient expliqué qu’ils voulaient venger une agression dont avait été victime quelques jours plus tôt un prêtre catholique, dans ce même quartier de Toul jusqu’alors réputé sans histoire.