NANTES, 5 avr 2012 (AFP) – Le leader de Forsane Alizza, Mohamed Achamlane, “n’est ni antisémite, ni salafiste” et l’activité de son groupe islamiste
radical “était un jeu”, affirme son père dans un entretien publié jeudi par le
quotidien Presse-Océan.
Interpellé vendredi dans le cadre d’un coup de filet national visant des
islamistes présumés, Mohamed Achamlane a été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et acquisition, détention et transport d’armes, puis écroué mercredi.
Mohamed Achamlane, “n’a pas de haine. Il n’est ni antisémite, ni
salafiste”, explique son père, Ahmed Achamlane, un Français vivant
habituellement à Nantes mais qui se trouve actuellement au Maroc pour des
raisons de santé, selon Presse-Océan.
“Mon fils aimait beaucoup se montrer. Cela me déplaisait. Depuis un an
d’ailleurs, nous étions un peu fâchés à cause de cela. Je lui ai toujours dit
d’éviter de se faire remarquer. Que ce n’était pas bien”, ajoute M. Achamlane.
“Je pense que tout ça n’était que virtuel. Que c’était un jeu. Mais jamais
il n’aurait pu enlever un magistrat, selon moi. Je connais son caractère. Et
je n’ai aucun doute là-dessus”, assure-t-il.
Au sujet des armes trouvées chez son fils, M. Achamlane répond: “Je sais.
Mais nous sommes berbères vous savez. Mon père a servi dans l’Armée française.
Il était brigadier garde mobile. En 39-45, il a combattu les nazis au côté de
ses frères, les Français. Au combat, il a été blessé par des éclats de
mortier. A l’époque, il y avait des armes à la maison. On en faisait la
collection. C’est resté ancré en nous”.
“Mon fils m’a posé des questions sur l’islam dès l’âge de 3 ans. Moi je
suis pratiquant. Mais je suis aussi Français et j’en suis fier. C’est un pays
de libertés. La mère de Mohamed – qui est Bretonne – et moi avons élevé notre
fils dans cette idée”, souligne M. Achamlane.
“Je suis allé sur internet, suivre les actualités. J’étais estomaqué de
lire toutes ces accusations calomnieuses portées contre mon fils”, poursuit
cet homme pour qui “nous sommes en pleine période électorale. On veut lui
mettre plein de choses sur le dos”.
Mohamed Achamlane a été interpellé vendredi avec 18 autres personnes. Lui
et douze autres islamistes radicaux présumés ont été mis en examen des mêmes chefs. Neuf d’entre eux ont été écroués.
Certains sont soupçonnés en particulier d’avoir évoqué un “projet
intellectuel” d’enlèvement d’un magistrat lyonnais, selon le procureur de
Paris François Molins, qui a appelé à être “prudent” sur ce point dans
l’attente des investigations.
MRAP
Forsane Alizza : le gouvernement soulève des lièvres islamistes qui gambadaient sur le web depuis 2 ans !
Le chef de la DCRI, Bernard Squarcini affirme « bosser » depuis octobre 2011 sur le groupe Forsane Alizza « avec beaucoup de surveillances et un gros travail de fond »
Ce réveil tardif étonne. Depuis 2 ans ces fanatiques inondaient les réseaux sociaux, les services Youtube ou Dailymotion de vidéos délirantes et haineuses accessibles à tous. Dès juin 2011 une vidéo montrait les entraînements para-militaires de ces illuminés.
Le parquet de Limoges en 2010, s’était saisi des débordements racistes antisémites de Forsane Alizza tandis que Le MRAP local se portait partie civile contre ces « cavaliers de la fierté « en juin 2011.
C’est donc le 30 mars 2012 à quelques semaines d’une élection présidentielle que messieurs Sarkozy et Guéant ont diligenté un « coup de filet » intervenu au petit matin avec un RAID et GIPN cagoulés, pour surprendre des Ben Laden locaux qui loin d’être cachés dans des grottes, se pavanaient dans les rues de nos villes avec tambours et trompettes.
Alors chacun peut se poser des questions :
– Soit le gouvernement a, pendant tout ce laps de temps, considéré ce groupe comme celui d’islamistes de pacotille et n’a découvert que très tardivement la dangerosité de terroristes surarmés, ce qui serait inquiétant.
– Soit Forsane Alizza est un groupe d’islamistes d’opérette , des marionnettes bien connues, dont on agiterait les ficelles, à quelques encablures d’une élection présidentielle, afin de faire frissonner l’électeur autour d’un supposé péril islamique imminent.
Quelle que soit la réponse aux questions posées, ces lièvres islamistes électoraux soulevés par le pouvoir en place, sont l’occasion de placer indirectement l’islam et les musulmans, totalement étrangers à ces gesticulations salafistes, au c¦ur de la campagne électorale.
Au-delà, le MRAP qui attire depuis plusieurs années l’attention des autorités sur la profusion de sites, blogs, forum ou vidéos racistes invite le gouvernement à plus de célérité pour traiter tous les extrémistes et racistes du net.