Une famille kosovare de six enfants, dont trois sont nés en France en 2009, est invitée par la préfecture du Bas-Rhin à quitter le territoire. Un recours a été déposé devant le tribunal administratif. Il sera examiné aujourd’hui.
Le tribunal administratif de Strasbourg aura à examiner cet après-midi le cas d’une famille originaire du Kosovo et arrivée en France en janvier 2009 via la Hongrie. A son arrivée, cette famille était composée des deux parents et de trois enfants. La mère a donné naissance à des triplés, en France, au mois d’avril. Le 9 octobre, le préfet du Bas-Rhin a invité cette famille à quitter le territoire français pour une réadmission en Hongrie, pays de leur entrée dans l’Union européenne, en vertu du règlement Dublin II.
Cette invitation à quitter le territoire français a été notifiée à la famille le 17 octobre, mais n’a pas été suivie d’effet en raison de l’hospitalisation de l’un des trois enfants les plus jeunes. Les triplés aujourd’hui âgés de huit mois font l’objet d’un suivi médical et l’un des trois bambins a été hospitalisé à plusieurs reprises déjà, indique l’avocat qui assiste la famille, Me Laurent Jung. Deux des six enfants sont scolarisés.
La procédure introduite devant le tribunal administratif vise à mettre un terme aux mesures prises par la préfecture afin de permettre à cette famille de faire une demande d’asile sur le sol français.
Les huit personnes vivent actuellement dans une chambre d’hôtel.

Les manifestants ont déployé une banderole sur laquelle était inscrit « Droit de rester en France pour Zeynel Bulut ». Regroupés autour de différentes associations et partis politiques – la Fédération des associations des travailleurs et des jeunes de Turquie, la Coordination alsacienne de l’immigration maghrébine, le Réseau éducation sans frontières et les Verts notamment -, ils ont demandé au préfet du Bas-Rhin « d’autoriser » ce père de famille à « demeurer dans notre pays afin qu’il puisse retrouver son travail et assurer une vie harmonieuse à sa famille ».
« Citoyen turc, habitant à Strasbourg depuis dix ans, en contrat de travail à durée indéterminée mais s’étant vu refuser le renouvellement de son titre de séjour, il est interné au centre de rétention de Geispolsheim depuis le 14 décembre, ont-il indiqué. Depuis cette date, il observe une grève de la faim. Madame Bulut, enceinte de 5 mois, a été hospitalisée. Elle a perdu l’enfant qu’elle attendait. »