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La France se souvient du sort des harkis en Algérie, ces supplétifs de l’armée française, lâchement abandonnés aux meurtres de masse des vainqueurs algériens, après l’indépendance acquise en 1962.

Le gouvernement a décidé d’accueillir quelques dizaines d’Afghans, soigneusement triés, des interprètes, dont la vie serait menacée après le départ des troupes.

Le Monde narre en détail les négociations difficiles entre les ministères. On voit que celui de la défense, camaraderie militaire oblige, se voulait le plus généreux. L’Intérieur ou les Affaires étrangères plus pingres.

Cependant, c’est le patron François Hollande qui a tranché. Oh, ça ne fait pas beaucoup de collabos afghans de la France assurés d’un accueil plus ou moins sécurisé chez nous. Mais tant mieux pour eux.

On peut seulement s’étonner du traitement dérogatoire de ces étrangers par rapport aux étrangers en général, extra-européens surtout, et des Roms roumains, pourtant citoyens européens, en particulier.

On souhaiterait que les demandeurs d’asile en France soient aussi bien traités, qu’ils soient logés, qu’ils puissent travailler et perçoivent un pécule…

Extrait du Monde

[…] Après des mois de tergiversations et une situation bloquée au niveau des différents ministères, François Hollande a personnellement ordonné, mi-décembre, contre l’avis de son gouvernement, le doublement d’office du nombre d’Afghans à accueillir en France pour avoir travaillé avec l’armée française en Afghanistan. Cette mesure devait bénéficier, initialement, selon le ministère de l’intérieur, à 87 personnes dont 32 interprètes qui ont, en grande partie, accompagné les troupes sur le terrain. Elle concernera, en définitive, entre 160 et 170 individus.[…]

EN FRANCE, UN STATUT LÉGAL SUR MESURE

[…] Pour les Afghans autorisés à venir en France, les autorités prennent en charge les frais de voyages pour l’ensemble des familles, ce qui comprend notamment l’exonération des frais de visa pour les adultes (200 euros). Une fois en France, ils bénéficieront d’un statut sur mesure, “hors du droit”, selon les propres mots du ministère de l’intérieur.[…]

Outre le titre de séjour, ils auront un contrat d’accueil et d’intégration comprenant un logement, l’accès à un emploi et une couverture sociale. Le ministère des affaires étrangères devrait confier à une ONG française l’accueil des familles.