La fédération du Bas-Rhin du Parti Communiste Français salue la décision du Conseil Municipal de la ville de Strasbourg d’attribuer à une place le nom de « Place du 17 octobre 1961 » en hommage aux centaines d’Algériens tués et jetés dans la Seine par la police française à Paris lors d’une manifestation pacifique.
Cette décision prise en ce 29 avril 2013, l’a été en dépit des vociférations de la droite strasbourgeoise, de ceux qui se montrent nostalgique de l’Algérie française. Un coup est porté à tous ceux qui cherchent aujourd’hui à réhabiliter ses prétendus bienfaits.
Cette place à Strasbourg, comme d’autres lieux de mémoire sur tout le territoire, est un premier pas vers la reconnaissance de cette atrocité. Cette avancée nous la devons au Collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici 67 » qui a initié cette proposition et travaillé à sa réalisation avec la municipalité de Strasbourg.
Ce geste symbolique de la mairie de Strasbourg réjouit tous ceux qui, comme les communistes, exigeaient la reconnaissance du rôle de la France dans ces événements.
Mais cette décision est entachée par le vote d’une subvention municipale pour la construction d’un monument aux morts pour les soldats bas-rhinois tombés pour « la France » en Afrique du Nord.
Le PCF, qui a toujours mené le combat pour la liberté et la souveraineté des peuples, est consterné. Il considère que la municipalité de Strasbourg s’honorerait à édifier un monument en hommage aux nombreuses victimes du colonialisme qu’elles furent françaises ou algériennes, au lieu de céder à un raccourci historique susceptible de provoquer polémique et émotion dans les milieux progressistes et chez les Strasbourgeois issus de l’immigration maghrébine.
Béatrice Lejarre,
Secrétaire départementale du PCF67
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