Plus de deux millions de votants et un score “soviétique” pour conserver le service public, c’est le premier résultat de cette votation historique.

Le succès a largement dépassé l’espérance des organisateurs et d’ores et déjà a des conséquences multiples. La première, et pas la moindre, est d’avoir forcé les médias taiseux à en parler dans les derniers jours.

On sent comme un parfum de nonistes dans cet événement et le gouvernement, et Sarkozy, alors même que les Irlandais se désavouent eux-mêmes, l’ont compris.

Ce n’est pas le roquet Lefèbre qui nous contredira, lui qui ose parler de “manipulation”!

On remarque que les quartiers populaires ont fortement participé, contrairement à leur abstention habituelle aux “vraies” élections. Et les campagnes, et les plus petits villages qui savent ce que c’est que de perdre un service public avec la désertification conséquente.

Il est probable que les organisateurs, dont le PS, n’en attendaient pas autant.

Ils vont devoir assurer le service après-vente.

Exiger un référendum en bonne et due forme.

Et trouver d’autres occasions et formes de mobilisations aussi efficaces.

Mais le plus intéressant est dans la démonstration faite qu’il suffit après tout de peu de choses pour redonner espoir au peuple de gauche, toutes tendances confondues.

C’est comme si, revenu des sempiternelles grèves de 24 h et des manifestations qui, l’an dernier se sont progressivement éteintes, avec la complicité des directions syndicales complaisantes, le peuple avait joué un tour aux politiques, de droite, bien sûr, mais aussi de gauche.

Comme s’il avait saisi cette occasion de se montrer en force, comme on dit dans” les quartiers”, alors que le pitoyable spectacle politicien, au PS, surtout, laissait croire à l’abandon, au renoncement, au dolorisme et au défaitisme.

Non, messieurs et mesdames les politiciens professionnels, pas besoin de changer de peuple. C’est de politique qu’il faut changer, et radicalement, comme dit notre facteur national.

Il y a comme une bouffée de confiance en soi dans cette mobilisation et son résultat. Le peuple de gauche n’est pas battu. Il est prêt à se battre pourvu qu’on lui en donne, unitairement l’occasion.

Alors maintenant, il faut continuer dans cette voie. Et se donner l’objectif balayer la racaille gouvernante qui n’est forte que de notre division et de notre démission.