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Plus d’un millier (plus en fait!) pour l’arrêt des bombardements
Strasbourg Manifestation de solidarité avec le peuple palestinien Plus d’un millier pour l’arrêt des bombardements
Sous une chaleur écrasante, les manifestants ont défilé dans le centre-ville de Strasbourg pour dénoncer les bombardements israéliens. Photo DNA – Laurent Réa
Sous une chaleur écrasante, les manifestants ont défilé dans le centre-ville de Strasbourg pour dénoncer les bombardements israéliens. Photo DNA – Laurent Réa
Plus d’un millier de personnes – 1 300 selon la police – ont manifesté hier après-midi à Strasbourg contre les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, à l’appel d’une douzaine d’association
Massés derrière une large banderole, plus d’un millier de personnes ont défilé hier au centre-ville de Strasbourg pour dénoncer les bombardements meurtriers du gouvernement israélien dans la bande de Gaza.
« Nous voulons exprimer notre indignation, notre solidarité avec le peuple palestinien, mais aussi interpeller la communauté internationale. Nous demandons l’arrêt immédiat des raids meurtriers et la levée du blocus de Gaza », expose Aïcha, venue avec ses deux enfants.
« Tant qu’Israël ne respectera pas le droit international, des sanctions immédiates doivent être prises », poursuit Kader.
Au milieu des drapeaux palestiniens, certains affichent les couleurs de la France. Dont Jamel, qui distribue abondamment des drapeaux tricolores. « Nous sommes fiers d’être Français, mais on a honte de notre gouvernement. On attend qu’il réagisse enfin ». « On a honte de M. Hollande, qui se tait », renchérit Samet.
« Nous sommes avant tout Français et en tant que citoyens, nous ne pouvons accepter le silence de notre pays », observe Atif, regrettant que les seules mesures « de rétorsion vis-à-vis du gouvernement israélien soient des appels à la retenue ».
« Qu’est-ce qui peut justifier la mort d’un enfant ? »
« Qu’est-ce qui peut justifier la mort d’un enfant ? interroge Athis Durak. Partout où la dignité humaine est touchée, nous devons dire “non !”». Elle réfute d’ailleurs le terme de « pro Palestiniens. Nous ne sommes pas pour ou contre une population. Nous sommes contre l’injustice ». Et d’ajouter : « Nos frères juifs ne veulent pas que l’on commette des crimes en leur nom. » « Nul besoin d’être musulman pour s’indigner de la situation en Palestine », confirme Pierre.
Si les slogans hostiles à l’État hébreu sont scandés à tue-tête, au milieu des « Gaza, Strasbourg pense à toi » et autres « Une seule solution : arrêter l’occupation », les invocations « Allah Akbar » amenées par quelques jeunes – immédiatement reprises – sont vite refrénées par les encadrants, très attentifs au moindre mouvement de foule.
« Une bonne partie des organisateurs sont de confession juive. Ce n’est pas un conflit religieux. Tous les Palestiniens ne sont pas musulmans », annonçait-on déjà avant le départ du cortège.
Après deux heures de marche, les manifestants ont regagné la place Kléber. Avant de se séparer, Athis Durak appelle à ce que les « deux États puissent vivre côte à côte dans la paix ».
« On reste mobilisés »
« Ce rassemblement prouve que nous pouvons être en colère contre le crime contre l’Humanité, et que nous pouvons rester dignes », souligne Jean-Claude Meyer, de l’Union juive française pour la paix (UJFP), après avoir récité le verset du « Shema Israël ».
« Ce vivre ensemble que nous avons montré doit être un exemple pour la terre entière, y compris pour le Proche-Orient, à condition que la justice et l’égalité l’emportent », ajoute Athis Durak. À ses côtés, Jean-Claude Meyer prévient d’ores et déjà l’assemblée qui commence à se disperser : « On reste mobilisés. »
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