Mis en cause par les amis de la Palestine parce qu’il va inaugurer la semaine prochaine, le 14 avril, une esplanade Ben Gourion, du nom de ce politicien israélien responsable de la Naqba, l’épuration ethnique des Palestiniens en 1948, le maire de Paris s’imagine sans doute faire passer l’amère pilule en annonçant dans la foulée une place Yasser Arafat Mahmoud Darwich.

Un chef d’État criminel serait l’équivalent d’un poète?

Évidemment non!

Oui à la place Mahmoud Darwich!

Non à l’esplanade Ben Gourion!

  • Après Ben Gourion, Paris aura une place Mahmoud Darwich (Delanoë)

    06/04/2010-[22:45] – AFP

    TEL AVIV, 6 avr 2010 (AFP) – Après la promenade Ben Gourion, à la mémoire du père de l’Etat d’Israël, qui sera inaugurée la semaine prochaine, Paris aura une place Mahmoud Darwich pour honorer le souvenir du poète national palestinien, a annoncé mardi soir son maire Bertrand Delanoë à Tel Aviv.

    La place Mahmoud Darwich sera située dans le 6e arrondissement de la capitale, qu’affectionnait le poète, et inaugurée à l’occasion d’une prochaine visite du président palestinien Mahmoud Abbas à Paris, a indiqué M. Delanoë, en marge d’un festival de films français sur Paris. La promenade Ben Gourion doit être inaugurée par le maire de Paris le 14 avril sur les quais de la Seine, en présence du président israélien Shimon Peres. Cette inauguration a suscité de vives critiques du PCF, qui a exprimé sa “consternation”, et d’associations pro-palestiniennes. Figure historique du sionisme, David Ben Gourion (1886-1973) a été le premier chef de gouvernement d’Israël après en avoir proclamé l’indépendance en 1948. “Je suis critiqué pour Ben Gourion comme je serai critiqué pour Mahmoud Darwich”, a déclaré M. Delanoë à des journalistes. Décédé en 2008, Mahmoud Darwich, né en 1941 en Palestine mandataire et qui fut membre de l’OLP, est considéré comme le plus grand poète palestinien contemporain. “La promenade Ben Gourion sera juste à côté de l’esplanade Habib Bourguiba (ancien leader de l’indépendance tunisienne), j’assume mon identité de Méditerranéen”, a ironisé le maire socialiste de Paris. “Je n’aime pas que la politique, la haine et l’esprit de guerre prennent en otage la culture et la création’, a par ailleurs affirmé M. Delanoë, interrogé sur la polémique entre l’Egypte et la France à propos de la diffusion d’un court-métrage israélien pendant un festival français de cinéma au Caire. Au cours de la soirée, il a rendu hommage à la “créativité et à l’intelligence de Tel Aviv”, tout en souhaitant que Jérusalem devienne à la fois la capitale d’Israël et celle d’un futur Etat palestinien. “Je peux aimer personnellement le peuple israélien sans détester la Palestine ni le peuple palestinien, au contraire”, a-t-il estimé. M. Delanoë a inauguré mardi soir à la cinémathèque de Tel Aviv un festival de films français intitulé “Portrait de Paris” dans le cadre du Forum des Images qui avait déjà organisé en novembre 2009 un “Portrait de Tel Aviv” à Paris pour le centenaire de la métropole israélienne. Mercredi matin, il signera un “pacte d’amitié et de coopération” avec le maire de Tel Aviv, Ron Huldaï, qui portera sur le développement durable, l’économie, l’urbanisme, le logement social, les technologies de l’information et de la communication, le patrimoine ainsi que les échanges artistiques et culturels.

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Pauvre Mahmoud Darwich !

Mahmoud Darwich doit se retourner dans sa tombe en apprenant que Bertrand Delanoë compte l’honorer d’une plaque à son nom dans Paris, en même temps que son bourreau, Ben Gourion, celui qui l’a chassé de son pays quand il était enfant, faisant de lui un réfugié !

Pour faire “bonne mesure”, le maire de Paris qui ne cesse de clamer son impartialité concernant Israéliens et Palestiniens, après avoir élu le soldat de l’occupation Gilad Shalit citoyen d’honneur de la ville de Paris, apposé des portraits géants de soldats israéliens dans le Parc de Bercy, appelé du nom de Ithzac Rabin une partie du même parc, contribué aux festivités du “centenaire de Tel Aviv” avec l’argent du contribuable… vient de se dire qu’il fallait tout de même faire un petit geste.

Après avoir écarté à plusieurs reprises les propositions concernant Arafat ou l’otage franco-palestinien Salah Hamouri, il a fini par accepter de mettre dans la capitale une plaque au nom du poète palestinien décédé, Mahmoud Darwich.

Rappelons que ce grand poète a été chassé de son pays, à l’age de 7 ans, par David Ben Gourion, qui l’a obligé à se réfugier au liban et à devenir un poète de l’exil.

Bourreau et victime honorés dans un même élan de coeur du sioniste Delanoë, actuellement en représentation à Tel Aviv, pour y conclure de nouveaux partenariats avec l’occupant, c’est tout de même remaquable d’impartialité, vous en conviendrez !

CAPJPO-EuroPalestine


publié le mercredi 7 avril 2010