Encore 500 manifestants à Strasbourg en soutien à la manifestation nationale à Paris ce 14 juin. Le gouvernement et les médias dominants voudraient en faire un “baroud d’honneur“, ce qui est favorisé par l’annonce d’une rencontre vendredi entre Martinez et El Khomri. A nous de démentir que le mouvement s’achève. Après tout la loi travail n’est toujours pas retirée !
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Les manifestants de Strasbourg qui sont partis pour Paris ce matin avec les cars affrétés par Sud-solidaires ont eu la désagréable surprise d’un comité d’accueil policier place de l’Étoile (une dizaine de policiers) devant les cars. Les passagers ont subi fouille et contrôle d’identité ! L’un d’eux s’est même fait embarqué au commissariat pendant 1h30 pour avoir refusé une palpation !
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Durant ce weekend, plusieurs personnes participant au mouvement social contre la loi Travail se sont vu notifier des interdictions d’être présent à la manifestation du 14 juin et dans le quartier de République, basées sur l’article 5-3° de la loi sur l’état d’urgence.
A Strasbourg aussi, une manifestante a reçu dimanche une interdiction de séjour à Paris. Cet arrêté est choquant. Il vient appuyer l’acharnement policier et Administratif dont cette militante est victime depuis son arrestation injustifiée et brutale le 09 avril à Strasbourg. Les conditions de cette arrestation avaient déjà, à juste titre, indigné et choqué les manifestants et passants témoins de cette scène. Elles ont été dénoncées par plusieurs groupes politiques et syndicaux.
Les chefs d’accusation retenus contre cette manifestante pour justifier l’arrestation musclée n’avaient dès le début rien en commun avec les faits s’étant déroulés place kleber.
De plus, dès les premières heures de garde à vue, jusqu’à moins d’une semaine avant la première audience, les chefs d’accusations ont été modifiés et amplifiés, ce qui a eu pour conséquence le renvoi du procès au 15 septembre.
Fonder une interdiction de manifester sur des accusations sans que le procès ait eu lieu, c’est ignorer la présomption d’innocence.
L’arrêté d’interdiction de manifestation mentionne explicitement que la militante “a été remarquée, à de nombreuses reprises, lors de manifestations contre, notamment, les violences policières et le projet de réforme du code du travail ». Est-il interdit de se mobiliser et d’exprimer son indignation face à la loi travail et à la brutalité de la répression ?
Rappelons que le 16 mai dernier, le référé-liberté avait mené à l’annulation de 9 interdictions de manifester sur 10, et que le juge administratif avait relevé à cette occasion que les interdictions constituent une « atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir et à celle de manifester ».
L’arrêté a été notifié à la camarade le dimanche, soit deux jours avant la manifestation du 14, laissant ainsi un délai évidemment trop court pour tenter une quelconque tentative de recours, lui permettant de participer à la manifestation parisienne!
Ces interdictions de manifester sont la conséquence directe de l’instauration de l’etat d’urgence, qui sous couvert d’assurer la sécurité contre la menace terroriste, restreint le droit de manifestation, et permet de réprimer le mouvement social.
ÉTAT D’URGENCE – ÉTAT POLICIER – ON NE NOUS EMPÊCHERA PAS DE MANIFESTER!
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