Deux participants aux manifestations contre la loi travail étaient convoqués au TGI ce lundi 20 juin à Strasbourg.
Une jeune femme a pris 3 mois avec sursis (et mise à l’épreuve de 5 ans) pour “dégradation”, “rébellion” et refus de prise ADN.
Son avocat, Me Bénichou, avait pourtant soulevé plusieurs questions.
En particulier, des contradictions dans la plainte policière au sujet de l’instrument qui aurait servi à des tags, un marqueur (détruit par la police) ou une bombe de peinture…Les policiers n’étaient pas non plus identifiés en tant que tels, ne portant pas le brassard réglementaire. Elle a échappé aux dommages et intérêts.
Le jeune homme qui avait volé au secours de la jeune femme comparaissait pour “violences” et refus de prise ADN. L’avocat a plaidé, d’après un arrêt de la Cour de cassation, en distinguant la résistance passive opposée aux policiers et la violence. Le procureur avait demandé 4 mois de prison avec sursis. Les juges ont surenchéri et l’ont condamné à 5 mois avec sursis avec mise à l’épreuve de 5 ans et des dommages et intérêts de 400 et 200 €.
Plusieurs dizaines d’ami(e)s des inculpés étaient présents dans la salle et sur le parvis du TGI.
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