Plusieurs centaines de #giletsjaunes ont tenu le pavé à Strasbourg ce 1er décembre.
Le matin à la Cour européenne des droits de l’homme, puis devant le Conseil de l’Europe.
Allée de la Robertsau jusqu’à la place Brant, enfin ils ont rejoint la République après un bref incident qui a vu la police gazer et matraquer des manifestants à l’arrêt de tram Gallia. Contrairement à ce que rapportent certains médias, ce n’est pas une tentative de rentrer au centre par la rue des Pontonniers qui a occasionné l’intervention des CRS: on voit sur les images qu’ils gazent des manifestants depuis le carrefour du quai et du boulevard de la Victoire avant la rue des Pontonniers.
Place de la République les gilets jaunes se sont d’abord amassés devant le barrage de CRS au pont de l’Opéra. Puis leur SO a fait reculer avec difficulté les gens vers la place.
Des prises de paroles ont eu lieu; certains voulaient rejoindre le péage de Schwindratzheim, d’autres ont proposé de rejoindre les syndicats place de la Bourse. Des militantes qu’on a vu en tête de nombreux cortèges étudiants ont contribué à la coagulation des luttes.
Les deux-tiers des manifestants ont rejoint la Bourse où les syndicalistes étaient bien moins nombreux. Après un discours du secrétaire départemental CGT,inaudible pour cause de sono défaillante, le cortège s’est ébranlé avec le projet de faire le tour des check-points le long de l’Ill afin de montrer la révolte aux Strasbourgeois et aux touristes de Noël.
Mais par un concours de circonstance – des scouts mu
sulmans, en gilet de sécurité jaunes…, ont emprunté le Pont Sainte Madeleine vers le lycée Fuste. Les manifestants, une partie d’entre eux en tout cas ont suivi et se sont dirigés vers la place du Château puis se sont retrouvés au milieu des touristes et des chalets de Noël au pied même de la cathédrale! Et ceci sans aucune violence ni avoir rencontré un seul policier ou agent de sécurité!Il faut croire que le préfet manque de troupes!
Les gilets jaunes ont emprunté la rue des Grandes Arcades au milieu des touristes et de badauds ébahis jusqu’à la place Kléber où la statue du général a été orné d’un gilet jaune. Tout ça aux cris de Macron démission!
Un peu plus tard des groupes divers ont pu se promener en ville et pendant quelques minutes les trams ont été bloqués à l’Homme de fer. Sans qu’aucun policier ne soit présent sauf un qui appelait sa hiérarchie.
Bilan des courses: à Strasbourg s’est opérée une convergence des luttes entre gilets jaunes et syndicalistes CGT et Sud Solidaires, et les partis de gauche et d’extrême-gauche. Les directions syndicales feraient bien de se demander pourquoi les gilets jaunes parviennent à mobiliser si fortement avec un énorme écho alors que les grèves et les manifs tradition n’ont rien donné. Les gilets jaunes sont pour l’essentiel des gens qui ont des situations difficiles en fin d émois en particulier et sont écrasés par l’Etat alors que les riches, “premiers de cordée” s’enrichissent toujours plus.
Et pourquoi le mot d’ordre “Macron démission!” s’entend-il plus dans les manifs actuelles que celles passées pourtant fort nombreuses.
Après la méfiance et le retard à l’allumage des organisations du mouvement ouvrier, ils est temps de comprendre ce qui se passe, une révolte populaire, et de rejoindre le mouvement avec nos revendications insatisfaites.
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