Les Dernières Nouvelles d’Alsace ont publié un article visant à rectifier des informations publiées sur des réseaux sociaux au lendemain de la manifestation Gilets Jaunes de Strasbourg du samedi 11 janvier.
On voit sur des vidéos plusieurs camionnette siglées de la police nationale foncer rue du 22 Novembre vers 17 h en direction du centre ville. On entend dans la bande-son de certaines vidéos des cris et des commentaires parlant de personnes renversées par ces camionnettes. Le Journal nie qu’il y ait eu des personnes percutées à cet endroit à cette heure et dans les conditions évoquées par le vidéaste.
La Feuille de chou qui avait suivi la manifestation Gilets Jaunes de 10 h le matin jusqu’à 16 h 30 avait quitté le cortège rue du Jeu-des-Enfants donc avant ces incidents. Mais il y a des témoins directs de l’incident qui se trouvaient au lieu même où il s’est produit.
L’un d’eux, présent à la réunion de bilan et de préparation du QG Gilets Jaunes Strasbourg République hier soir en témoigne ici. Un avocat a été saisi en vue d’une démarche au tribunal. Le même témoin aurait ensuite été, selon ses dires, matraqué par la police alors qu’il était en train de s’occuper d’une femme blessée à la tête suite à l’intervention policière.
“Aucune trace de Gilets Jaunes renversés par la Policee”.
Cet article, comme d’habitude, est orienté contre les Gilets Jaune. Bien bien sûr, le Crédit Mutuel qui est propriétaire des Dna, veille au grain. Cet article fait état de rumeur… je veux, j’ai besoin de dire ce qui s’est passé réellement le 12 janvier, rue du 22 novembre à Strasbourg vers 17h00. Moi, je les ai vu les 2 personnes percutées par le 1er des 4 fourgons de la Police Nationale, à environ 30 ou 40 km/h, avec une victime sur le capot et l’autre heurtée au niveau de la cuisse qui a été projetée sur le trottoir. Nous sommes plusieurs à l’avoir vu cette scène. Quelques-uns se sont même jetés sur le parc à vélo pour éviter la manœuvre, manifestement volontaire. Le témoin, Guillaume, “choisi” par les DNA, était bien trop en arrière de la charge des fourgons pour avoir vu quelque chose. J’ai tout vu car j’étais à hauteur du choc, sur le trottoir d’en face. 10 secondes plus tard, je me suis fait matraquer par un des Policiers Nationaux qui ont bondi hors des fourgons, en tenue comme “enragés”, alors que j’avais fait demi-tour pour secourir Marlène, une femme évanouie car matraquée avant moi.
Le lundi , on a échangé entre témoins et victimes, nos témoignages concordent, et nous demandons, par l’intermédiaire de Maitre Betcher, l’avocat de Marlène, à visionner les images de surveillance de la ville, et à savoir qui a donné l’ordre de charger, avec des fourgons de Police Nationale ?
Nous sommes encore sous le choc, nous avons, toutes proportions gardées, revu les images du camion de l’attentat de Nice… honte à notre Police Nationale qui est sensée nous protéger mais qui a choisi de s’attaquer à des citoyens pacifistes, les images vidéos le prouveront !
Christian Jacquemod
DNA
Manifestation du 12 janvier à Strasbourg [VIDEO] Un gilet jaune : « Si des gens avaient été percutés par la police, je les aurais vus »
Les réseaux sociaux s’enflamment sur le cas de deux fourgons de police qui auraient foncé sur des gilets jaunes samedi à Strasbourg, faisant plusieurs blessés. Aucun élément matériel ne corrobore cette version. Et un manifestant qui a assisté à la scène tord le cou à la rumeur.
La situation était particulièrement confuse samedi vers 17 h autour du pont Kuss à Strasbourg. Des échauffourées ont opposé des gilets jaunes aux gendarmes mobiles qui empêchaient l’accès à la gare : jets de projectiles d’un côté, tirs de grenades lacrymogènes de l’autre.
Guillaume (*) se trouvait à ce moment au cœur de l’action. « J’étais en arrière de cortège. Il y a eu de très nombreux tirs de lacrymo, raconte le gilet jaune bas-rhinois. D’un coup, j’ai entendu des personnes crier “ça charge”. Je me suis mis à courir. »
Des coups de matraque
Les manifestants sont refoulés dans la rue du 22-Novembre. Des grands pots de fleurs sont mis à terre. « Une dame avec des béquilles est tombée devant moi. J’étais deux mètres derrière elle, relate Guillaume. Je l’ai prise au niveau de la taille et j’ai essayé de la relever. C’est alors que j’ai reçu des coups de matraque à la main et au dos d’un policier en civil qui m’a dit de dégager. La femme à terre a été matraquée. » Il s’agirait de la manifestante qui a été prise en charge par les sapeurs-pompiers pour une plaie saignante à la tête.
Quelques instants plus tard, Guillaume entend une brutale accélération. Il se réfugie dans l’entrebâillement d’un magasin. « Deux camionnettes de police ont foncé en remontant la rue du 22-Novembre. J’ai vu des gens se rabattre sur le côté. »
« Je n’ai rien à me reprocher »
Sur une vidéo largement partagée via les réseaux sociaux, on voit les deux fourgons sérigraphiés rouler à vive allure en direction de la place Kléber. « Ils devaient être à 70 km/h », estime le témoin. Plusieurs personnes qu’on entend en arrière-son dans la vidéo évoquent des personnes renversées. Quatre ou cinq, une dizaine même…
D’après nos informations, les services de secours ne sont pas intervenus pour d’autres victimes dans cette partie de la ville, hormis la femme blessée à la tête. La police affirme quant à elle qu’aucun manifestant n’a été heurté.
Guillaume est formel : « Si des personnes avaient été percutées, je les aurais vues. Et si quelqu’un avait été écrasé à la vitesse où allaient les camionnettes, il serait dans un état critique. » Le gilet jaune se dit tout de même « choqué » par le comportement des forces de l’ordre. « Je n’ai rien à me reprocher. Je suis contre la casse », ajoute-t-il.
(*) Le prénom a été modifié.
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