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Près 2000 participants à Strasbourg pour une manifestation décidée dans l’urgence le matin même, quelques heure après l’agression criminelle de l’armée israélienne contre la flotille humanitaire pour Gaza, c’est un succès.
On ne peut manquer de faire quelques remarques sur la faible participation des Français non liés familialement ou culturellement au Maghreb, au Proche-Orient et à la Turquie. Les drapeaux turcs étaient aussi nombreux que les habituels drapeaux palestininiens, ce qu’on peut comprendre étant donné la nationalité des tués.
Il y a eu deux manifestations successives en fait, la première, presque traditionnelle, menée par les militants du Collectif judéo-arabe et citoyen, l’Union juive française pour la paix et les partis de gauche, PCF, PG, NPA, l’autre après la dissolution, emmenée par des manifestants turcs des mosquées au cri de Allahouakhbar.
Déjà lors du premier cortège au centre ville, quelques très jeunes manifestants sont venus nous demander pourquoi la manifestation ne se dirigeait pas vers l’avenue des Vosges.
Feignant la naïveté, nous leur demandions pourquoi, et la réponse était attendue: “c’est le quartier des juifs“. C’est pourquoi il était sans surprise que la seconde manifestation, après la dissolution place Kléber, se dirige dans cette direction avec les conséquences policières prévisibles au niveau du pont de l’Opéra.
On a beau expliquer que les juifs ne sont pas des Israéliens et que tous les juifs ne sont pas sionistes, et que tous les sionistes ne sont pas juifs, ce que témoignait la banderole de l’UJFP “Juifs avec la Palestine“, cela a du mal à passer. D’autant que l’Etat d’Israël ne fait rien, bien au contraire, pour éviter les confusions, lorsqu’il se nomme Etat juif (alors que 20 % de sa population ne l’est pas) , lorsqu’on entend parler tous les jours de colonies juives en Cisjordanie, de judaïsation de Jérusalem-Est, d’armée juive ou de colons juifs.
Si une partie des manifestants pour la Palestine croit combattre pour sa cause en attaquant les juifs, elle se trompe, et rend au contraire le plus grand service à l’État d’Israël et au sionisme qui veut convaincre les juifs du monde qu’Israël est un havre de paix.
L’antisionisme ne doit pas se confondre avec l’antisémitisme! Mais il faut dire que cette confusion est sciemment entretenue, tant par Israël que par les irresponsables du CRIF, comme en atteste la présence sur la Synagogue de la Paix à Strasbourg du portrait du soldat franco-israélien Gilad Shalit et les rassemblements pro-israéliens sur le parvis d’un édifice religieux.
[…] qu’en témoigne ce matin le blog strasbourgeois La Feuille de Chou, dans un billet intitulé « Antisionisme n’est pas antisémitisme », les échauffourées avec […]
[…] qu’en témoigne ce matin le blog strasbourgeois La Feuille de Chou, dans un billet intitulé « Antisionisme n’est pas antisémitisme », les échauffourées avec […]
Une réponse à votre “hypothèse” juste en dessous. Les aléas de la technique…
Et si et si et si… Et si vous arrêtiez de nager en eau troubles, peut-être que vous ne vous retrouveriez pas aussi seuls avec les “antisémites” (dixit Shlomo) ? Vous (l’UJFP) aviez craché tout l’été sur La Paix Maintenant et Une Autre Voie Juive, vous avez pissé dans un violon à la sortie de J.Call, certains chez vous ont pris la défense des Bricmont et autres Collon alors que tout montrait qu’ils avaient définitivement franchi la ligne jaune pour retrouver leurs vieux amis, les Blanrue et autres Dieudonné, etc.
Et bien dansez maintenant !
Et si l’un des objectifs de la politique israélienne était de provoquer des réactions antijuives pour, d’une part resserrer son emprise sur les communautés juives, d’autre part prétexter la lutte contre l’antisémitisme pour justifier sa politique.