L’Alsace, dans un premier temps, annonce 300 manifestants, puis le nombre passe à 500. Le Journal du Crédit Mutuel est loin du compte. Et les organisateurs ont un critère irréfutable: ils ont distribué les 750 masques de papier fabriqués par leurs soins, et il en a manqué.

Il est très rare de voir une manifestation où cohabitent tant d’associations, de partis, de syndicats ou d’institutions.

Outre les Gilets jaunes, venus en nombre d’Alsace et même de Savoie, on a pu entendre des représentants de la Ville de Mulhouse, du Conseil départemental 68, de la CFDT, de la France insoumise avec un député européen, de Unser Land, toutes les associations qui militent pour l’écologie, le climat, des zadistes, des libertaires, l’ANV Cop 21, Extinction Rebellion, EELV, des Allemands, etc. Le maire de Wittenheim a pris la parole, mais hélas, celui de Wittelsheim était aux abonnés absents. Et la population locale restait quasi invisible derrière ses rideaux.

Après nous être restaurés auprès du stand traditionnel des Amis de la Confédération paysanne, nous avons défilé sur la route qui traverse Wittelsheim, dégagée de tout véhicule par la Gendarmerie nationale, vers le site de Stocamine où, sous deux chevalets des ex-MDPA, ont été enfouies 42 000 tonnes de déchets chimiques que l’Etat veut stocker à jamais en rebouchant le trou.

Ni les élus départementaux ni les députés n’en veulent, mais il leur est impossible de faire entendre raison au pouvoir central qui s’obstine malgré la sécurité des populations qui risquent de ne plus pouvoir à terme utiliser l’eau de la nappe phréatique qui dessert 7 millions de consommateurs, en France et en Allemagne.

La nappe phréatique, plus étendue que le Lac Léman, risque d’être polluée par des produits chimiques dangereux. C’est pourquoi toutes les personnes responsables exigent que ces déchets soient stockés en surface ce qui rendrait leur surveillance Plus aisée. A Wittelsheim comme à Bure il faut arrêter de jouer aux apprentis-sorciers avec du chimique ou du nucléaire.

Des slogans, des chants ont été entendus dans le cortège, y compris une adaptation locale de l’hymne des gilets jaunes:

“On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là
Pour sauver notre avenir et la nappe phréatique, même si Macron ne veut pas, nous on est là.”