Depuis ce mercredi matin, la gendarmerie en force bloque les deux accès au squat Bugatti, situé sur le territoire d’Eckbolsheim, juste à côté de la CME 67 et proche du garage Renault.

De nombreux véhicules de gendarmerie, dont plusieurs immatriculés 75, et à l’intérieur de l’immeuble de bureaux, occupé depuis un an des gendarmes surarmés et d’autres en calot, des personnes de l’Eurométropole, des pompiers.

A pied et à vélo on peut y accéder sans être inquiété par les bleus. Au moment de ce reportage entre 11 et midi, on ne voyait pas les occupants qui devaient probablement faire leurs maigres bagages. D’autres quittaient l’hôtel en face qui avait été réquisitionné par la préfecture.

On ignore combien étaient encore logés sur place. Il est probable que le décès récent de l’un d’eux ait accéléré l’évacuation. De ce point de vue on ne peut que comparer ce qui se passe ici à Bugatti avec ce qui s’est passé à l’Hôtel de la Rue, squat Gruber, route des Romains, où la ténacité des initiateurs du squat a été récompensée puisque la ville a officialisé les choses avec l’association La roue tourne et que Edson Laffaiteur est désormais salarié pour les mêmes tâches effectuées plus d’un an gracieusement.

On peut s’inquiéter du sort des évacués de Bugatti. Seront-ils relogés? Et les sans-papiers échapperont-ils au Centre de rétention administrative de Geispolsheim et à la reconduite à la frontière ou à la réexpédition dans le premier pays de l’UE où ils ont posé le pied?

Alors qu’après le meurtre atroce d’un enseignant, une offensive contre un prétendu “séparatisme” (qui vise seulement les musulmans réputés islamistes- mais pas l’Arabie saoudite, alliée de Macron, qui les inspire) se déroule au mépris des libertés démocratiques, il faut dénoncer cette opération militaire contre de pauvres gens qui croyaient naïvement que la France était encore la patrie des droits humains.

DNA
Les personnes évacuées du squat sont dirigées sous une première tente où elles reçoivent des bracelets d’identification avec des codes barres. Après un café, elles sont invitées à monter dans des bus afin d’être relogées dans l’ancien hôpital Lyautey au Neuhof, des hôtels, ainsi que dans un centre d’isolement à Schiltigheim pour les patients atteints de Covid-19. La réorientation vers un centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA), un centre d’accueil et d’évaluation sociale (CAES) et un hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (HUDA) se fera dans un deuxième temps, indiquent les autorités.”

Evacuation du squat Bugatti à Eckbolsheim from feuille de chou on Vimeo.

Evacuation du squat Bugatti à Eckbolsheim from feuille de chou on Vimeo.

Evacuation du squat Bugatti à Eckbolsheim from feuille de chou on Vimeo.

Evacuation du squat Bugatti à Eckbolsheim from feuille de chou on Vimeo.

Communiqué D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67

Evacuation du squat Bugatti le 21 octobre 2020

NI EN RIRE ,NI EN PLEURER

Plusieurs centaines de gendarmes sont sur place.
La vie des habitant-es du squat Bugatti à Eckbolsheim, en tant que migrant-es ou en situation de sans papiers est inhumaine: maltraitance,
exploitation, vol, trafics en tout genre, sans compter les violences policières et le racisme.
C’est grâce aux différents soutiens qu’ils ont survécu dans ces conditions.

Cette situation ce sont les pouvoirs publics, la préfecture du Bas Rhin qui en sont responsables et qui ont laissé pourrir la situation depuis des mois.
Malades, malades du Covid , blessés graves par arme blanche et dernièrement un décédé.

En pleine campagne raciste et islamophobe de ce gouvernement Macron et de ses représentants locaux nous tenons à apporter notre solidarité
à tous les habitant.es du squat Bugatti à Eckbolsheim.
nous exigeons:
Le relogement de toutes personnes avec ou sans papiers et leur regularisation.
Ni expulsions ni centre de rétention

collectif antiraciste et antifasciste