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31 octobre 2020 feuilledechouphoto

Vente de livres & disques interdite
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En GAV à domicile?

Pour ceux-celles qui n’y ont jamais été, GAV c’est garde à vue.

Le confinement actuel, c’est, pour ceux qui travaillent ou étudient, bosser, à l’usine, au bureau, prendre les transports en commun, déjeuner à la cantine, bref, bonjour la distanciation physique ou sociale!

Le confinement, c’est être assigné à résidence, ne sortir que pour acheter les “produits essentiels” – sans que cet essentiel ne soit défini-, ne se déplacer que pour accompagner les enfants à l’école ou des “motifs impérieux“, ne respirer au-dehors qu’une heure maximum, dans un rayon d’un kilomètre, etc.

C’est un peu comme la prison, sauf que la promenade d’une heure réglementaire se fait dans une cour d’un kilomètre de rayon et que les barreaux sont dans ta tête
Avantage non négligeable: tu es ton propre gardien, d’où économie importante pour le pouvoir. Et bien sûr, tu dois te munir pour chacune de tes sorties autorisées d’un Ausweis (pardon d’une attestation de déplacement dérogatoire).

Pourtant l’article 13-1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme dit:

Article 13
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.

On a déjà été confinés une première fois, sans grosses vagues. Mais cette fois, le climat n’est pas à la passivité d’une soumission tranquille. Des cortèges ont eu lieu, des voix s’élèvent sur telle ou telle interdiction. Ainsi, les libraires, indépendants, en particulier, ne sont pas d’accord pour que le livre ne soit pas considéré comme un produit de première nécessité, d’autant que dans le plan gouvernemental, les grandes surfaces ou Amazon pouvaient en vendre. Le pouvoir a déjà modifié ce point, mais dans le sens d’une interdiction de vendre des livres par la Fnac ou les hyper.

Solution ridicule qui montre en quelle estime Macron tient la culture. Ce qu’il faut c’est ouvrir toutes les librairies et les rayons librairie. Mais pourquoi s’arrêter là, Il faut rouvrir tous les lieux culturels, cinémas, théâtres, salles de concert, musées, expositions, etc. La culture est un bien nécessaire, parfois plus que le pain, comme nous l’ont appris les rescapés des camps de la seconde guerre mondiale. Et pourquoi fermer les salons de coiffure? Et la même question peut être posée pour tous les commerces. Et si le gouvernement s’obstine, c’est qu’il marche pour l’économie mondiale néo-libérale et veut accélérer la disparition du commerce local. Il est possible de rouvrir tout en respectant les gestes barrières.

Castex justifie les atteintes aux libertés par l’accroissement des cas épidémiques. Mais entre les cas positifs (plus nombreux du fait des tests eux-mêmes, plus nombreux), les asymptotiques, les malades avec symptômes, les hospitalisés, les sous respirateurs, intubés, et les morts, etc, il y a un différentiel important.

Pourquoi nous font-ils peur plusieurs fois par jour avec ces annonces répétitives, ces reportages en boucle sur les chaînes continues, les gros titres de la presse écrite?

N’est-ce pas aussi pour s’assurer de notre obéissance moutonnière, alors que Macron n’a pas renoncé à ses projets destructeurs sur la retraite, le chômage, les libertés?

Plusieurs années d’exception sanitaire et sécuritaire, voilà qui produit Un pays qui se tient si sage, pour paraphraser le film de David Dufresne.

Quand l’exception devient la norme, comme le rappelle le philosophe Giorgio Agamben, on n’est plus en démocratie!

giorgio-agamben-qu-est-donc-une-societe-qui-ne-reconnait-pas-d-autre-valeur-que-la-survie