Sur sa page FB, la députée de la 4e circonscription du Bas-Rhin, Martine Wonner, publie deux droits de réponse qu’elle avait envoyés aux DNA et que le Journal n’a pas fait paraître malgré la loi qui l’y oblige.

Deux articles erronés, deux droits de réponse adressés, et DNA aux abonnés absents.
Je m’étonne qu’une rédaction aussi attachée au journalisme de qualité ne réponde pas à son obligation d’insérer mes droits de réponse comme elle est prévue dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse ou celle de 2006 pour la confiance dans l’économie numérique. Ce qui est d’autant plus regrettable c’est qu’elle n’apporte à chaque fois aucune motivation à son refus, rendant alors son inaction d’autant plus surprenante.
Face à cela, je publie ci-dessous les deux droits de réponse en question.…

Martine Wonner

Des commentaires ont suivi dont certains qualifiaient le quotidien régional de “torchon”.

Ci-après la contribution de la Feuille de chou à ce débat:

Il me semble que ceux qui traitent les DNA de « torchon » ne le lisent pas quotidiennement et ignorent la PQR des autres régions.

Certes les DNA et l’Alsace appartiennent au Crédit Mutuel ( pas la pire des banques non plus) comme une dizaine de quotidiens régionaux des Ardennes à Rhône-Alpes.

Les articles du cahier national et international généralement non signés sont la plupart du temps repris des agences de presse.

Les DNA ont un respect de tous les pouvoirs, dont ils sont la caisse de résonance et qui les financent par leurs publicités.

Pour ne prendre qu’un exemple connu de tous-tes, dans l’affaire du GCO, il a été impossible de publier des articles argumentés opposés à cette catastrophe routière, comme peut en témoigner tel psychanalyste qui n’a jamais vu publiés ses papiers.

Les DNA récemment ont publié la prose de la direction de l’usine Punch Powerglide mais rien émanant des syndicats dont l’active CGT. Le Journal était-il seulement présent lors du dernier rassemblement de 200 militants devant l’entreprise !

Lorsque les Sans-Papiers d’Alsace, en marche vers Paris, sont passés devant l’agence des DNA de Saverne, aucun journaliste n’a daigné aller à leur rencontre bien qu’ils aient été avertis la veille et encore le matin même par un syndicaliste CGT qui est monté à l’étage. Et le lendemain, ils publiaient un articulet indiquant la présence de 20 manifestants, alors qu’ils étaient une cinquantaine. Même depuis sa fenêtre au premier étage, il aurait pu s’en assurer…

Cependant, le Journal publie aussi de bons papiers dans son cahier régional et des pages locales.

Aujourd’hui par exemple il y est question des sylviculteurs, de la mosquée turque Eyyub Sultan, du BTP, de la principauté de Strasbourg, d’un livre sur les chants hébraïques, de la soupe étoilée, des secousses sismiques produites par les sondages de Fonroche (ça il ne le clame pas trop fort…), des difficultés des restaurants en temps de Covid, etc. Bref il y a à boire et à manger dans ses pages. Ce quotidien n’est pas progressiste (à l’image de la région) mais il est tenu, s’il veut conserver son lectorat qui baisse de s’adresser à tout le monde, et même sur un grand nombre de pages aux supporters des divers sports. Beaucoup de gens ne le lisent que pour les avis mortuaires, les faits divers, les “chiens écrasés” et les nouvelles locales des villages et petites villes. En ce moment, pas de programme de cinéma, à cause du Covid.

On peut rappeler que jadis à la fin du 19e siècle et jusque vers 1950, il y avait, comme l’a signalé Jean-Claude Richez lors d’une exposé sur l’Affaire Dreyfus vue d’Alsace, des dizaines de journaux en Alsace, hélas disparus depuis, dont le Nouvel Alsacien par exemple.

Dernière remarque: le niveau de correction orthographique et grammaticale baisse toujours plus hélas, malgré la correction effectuée, selon Denis Tricard, comme ce 10 novembre où un groupe nominal sujet est suivi d’un verbe au pluriel…

Écrit suite à des commentaires sous une publication de la députée Martine Wonner qui se plaint aux DNA que ses droits de réponse pourtant légaux ne soient pas publiés par le journal et publié d’abord sur FB.