Centre Pompidou

Cet après-midi, j’étais à Paris, pas en vue de manifester, d’ailleurs j’ignorai tout des réjouissances anti-macroniennes, . Je m’apprêtais à prendre le bus 38 pour aller voir l’exposition Baselitz. Mais l’arrêt indiquait qu’il n’y aurait pas de bus pour cause de manif.
En retournant vers Denfert-Rochereau, pour le métro, j’ai pu admirer les dizaines de cars de la gendarmerie nationale, au service du capital, qui bloquaient tout. Des touristes faisaient la queue pour voir les catacombes. Tout à coup, des flammes assez hautes s’élèvent d’un jardin public. Ce ne sont que des sapins en bout de course. Ca brûle longtemps et quand les pompiers arrivent, il ne reste que de la fumée. Pourtant ils sortent une grosse pince pour couper le cadenas qui ferme la grille. Puis déroulent les lances. L’un d’eux me demande de ne pas filmer. Je discute avec lui, croyant qu’il ne souhaitait pas personnellement l’être, mais de toute façon avec leur accoutrement et le visage presque entièrement masqué, on ne voit rien de lui. Puis il me dit qu’il protège sa vie privée! A quoi je rétorque qu’il est en fonction dans l’espace public et que lui et ses collègues sont filmables, comme la police. J’en suis presque à regretter l’achat la veille du beau calendrier des pompiers vendu à la montée des marches du métro. Enfin on distingue les lueurs bleues des véhicules de police qui pré èdent la manifestation au fond d’une avenue. Le cortège subit une nasse mobile. Mais tout est calme, peu de slogans, des pancartes, de la détermination pour défendre les libertés menacées par l’emmerdeur public. Une fois le cortège passé, je peux enfin vaquer à des goûts picturaux. L’exposition Baselitz ne doit pas être râtée. Vous avez jusqu’en mars pour aller au Centre Pompidau.

Des sapins post noéliques brûlent avant le passage du cortège pour les libertés près de Denfert-Rochereau. Le feu s’est éteint de lui-même faute de sapin à brûler avant l’arrivée tardive des pompiers.

Passage de la manifestation enserrée dans une nasse mobile.