La Feuille de chou s’est rendue à la Fête de l’Humanité en milieu de l’après-midi, après la brocante de la Krutenau, afin d’écouter les débats.

Un premier débat rassemblait les deux députés LFI et EELV de Strasbourg, Emmanuel Fernandez et Sandra Régol, ainsi que Yann Brossat du PCF, adjoint au logement d’Anne Hidalgo à Paris ainsi, bizarrement qu’un député du PS, non membre de la NUPES.

Le débat a porté entre autres sur les élections européennes de l’an prochain. Faut-il une liste unique, comme défendu par LFI, ou bien des listes séparées, position de EELV eu du PCF?

Un participant au débat a organisé, indépendamment de La tribune, un vote de la salle. Sauf erreur, les listes séparées l’ont emporté.

Un autre a remis en cause la présence de l’orateur du PS maintenu hors NUPES.

Puis la salle s’est vidée, car le beau temps a entraîné la grande majorité à déserter pour aller boire au dehors dans l’herbe.

Dommage pour Yann Brossat qui s’est exprimé devant beaucoup de chaises vides. On écoutera son discours bien fichu comme on avait suivi le plus gros du débat initial.

Quelques intervenants se sont vu rappelés à l’ordre par le meneur de débat, car ils ne se sont pas contentés de poser une question!

Cà a été le cas surtout pour Jean-Luc Quilling, enseignant très engagé dans la lutte contre l’école 4.0. Voir la Feuille de chou consacrée à l’intervention devant le bâtiment de l’ex Conseil régional d’Alsace, samedi dernier.

Une autre question portait sur les sujets essentiels et les autres, avec l’exemple de la corrida. En quoi ce sujet pouvait concerner la grande masse des salarié.e.s plutôt que les salaires, la retraite ou le coût de la vie.

Ce refus de l’intervention de la salle autre que sous forme de questions, comme des élèves devant des professeurs, sur une tribune surélevée, rappelait que pendant toute la lutte de l’Intersyndicale contre la casse des retraites, pas une fois les directions syndicales locales ne sont intervenues par discours dans les manifestations, de même que les partis de gauche.

Au contraire de cette abstention de débats réels, le Collectif On crèvera pas au boulot est intervenu plusieurs fois dans la rue aux manifs et place Kléber,ou contre le SNU à Strasbourg et Haguenau, après sa délocalisation, de même qu’il a organisé des actions lit ou plus musclées, entre les dates des manifestations de l’Intersyndicale.

Peut-être faut-il y voir une des causes de l’échec à ce jour, du mouvement de millions de travailleurs-euses. Comme un refus de politiser et d’aller plus loin dans un réel blocage de l’économie, pourtant prôné, mais pas réalisé faute de volonté de vaincre par la rue.
C’est là qu’on peut rappeler que la LFI dans son programme reste attachée à une prétendue “révolution citoyenne”, par les urnes, tragique erreur qui a conduit Allende au Chili à mourir les armes à la main, par suicide, afin de ne pas être capturé par les amis de Pinochet.

Un autre intervenant du POI a dit des choses du même ordre, alors que le tenancier de la Feuille de chou malgré son bras levé plusieurs fois n’a pas eu droit à la parole.

La gauche parlementaire refuse depuis des dizaines d’années la contestation du capitalisme par des moyens autres que légalistes. Or chacun voit bien qu’il ne suffit pas d’être des millions en grève comme en mai 68 ou dans la rue comme depuis six mois pour renverser le gouvernement et en finir avec l’exploitation capitaliste.

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