Hôtel Ibis, nouveau centre de rétention?

 pontivy  interpellation famille géorgienne cliquez la miniature

Cette photo qui est malheureusement, très floue vous montre ce qui peut aussi se passer dans le Morbihan, à Pontivy.

Le 14 octobre 2009, les forces de l’ordre sont allés chercher une famille Géorgienne (parent et 2 jeunes enfants) à leur domicile.

Ils les ont amené dans une chambre de l’hôtel IBIS (groupe ACCOR) et les ont retenus enfermés dans cette chambre jusqu’à ce qu’une voiture vienne les prendre pour les mettre dans un charter.

Ils sont dirigés en Pologne.

Oui, c’est ça, c’est une expulsion et l’hôtel Ibis de Pontivy loue à la préfecture une chambre (de rétention ?) à l’année pour ces familles qu’on traite comme des moins que rien.

Un groupe d’être un peu plus humains est là pour les soutenir et pour espérer qu’un jour les hommes seront tous respectés, peu importe la nation d’où ils viennent.

Pour vous rassurer (…) un gendarme nous a dit “boh, mais ils sont heureux et je dors sur mes deux oreilles“. Alors pensez-vous réellement qu’une famille puisse être heureuse de passer toute une journée enfermée avec 2 gendarmes devant la porte attendant qu’un charter les renvoie dans un pays inconnu ?

Et dernière remarque, la personne de cet hôtel qui accepte de louer une de ses chambres pour ces pauvres familles… Dort-elle aussi sur ses deux oreilles ?

NPA

http://www.mediapart.fr/club/blog/velveth/151009/le-npa-michel-onfray-le-megaphone-et-le-cambouis

Paul et Mic Victor

Être juif après Gaza

C’est le titre d’un petit livre d’Esther Benbassa qui fait débat.

A ceux qui l’apprécient, répondent ceux qui le trouvent trop “sioniste humaniste”.

les pour:

Je vous conseille chaleureusement la lecture du dernier opuscule d’ Esther Benbassa : être juif après Gaza

Ceci bien sur au risque de déranger G. qui va encore trouver qu’on encombre la liste avec des nareshkeit

P.

les contre:

P 70 :« Les Juifs, qui ont connu les tribulations d’une Europe nationaliste au XIXeme siècle, celles de l’antisémitisme, des pogromes, puis du génocide, avaient droit à un État. Mais pas à n’importe quel État. L’issue de la guerre des Six-Jours a mis définitivement fin à l’idée d’un État qui se battait pour exister ».

Mais donc, l’Israël d’avant 67 est dans le « droit » et ne se battait « que pour exister » : que fait Esther de la Nakba ?

P 69 :« Je ne veux pas être juive et rejeter Israël. Je ne veux pas non plus être juive et approuver cette guerre immorale que mène Israël. Ni sans Israël, ni avec Israël tel qu’il est aujourd’hui »

Alors juive avec quel Israël ? celui d’un introuvable sionisme à visage humain ?

P 69 : « La dernière cause qui mérite encore de mobiliser, pour certains, est la cause palestinienne. Cette appropriation militante ne sert évidemment pas toujours les Palestiniens eux-mêmes. Souvent menée en chambre, au mieux dans des manifestations de rue ou dans des actions de boycott d’Israël, elle est d’une efficacité toute relative. Reste que la tournure violente et haineuse qu’elle prend dans cer­tains milieux est de nature à remettre en cause le principe d’une coexistence pacifique des Juifs avec les autres composantes de la société, de nature, en fait, à produire de l’antisémitisme, dans une sorte de dérive consciente ou inconsciente, où la critique radicale d’Israël vire au rejet pur et simple des Juifs. Il est clair que le soutien à la cause palestinienne a plus que jamais besoin d’une charte de « bonne conduite », même si les temps sont graves. L’appel à l’éthique ne concerne naturellement pas que les Israéliens et les Juifs. »

Donc pas de manifs (Esther a refusé de participer à toutes les manifs de Janvier) pas de boycott puisque « souvent » ces actions prennent « une tournure violente et haineuse » et « produisent de l’antisémitisme » et « le rejet des Juifs »

Alors que faire ? :

« on ne voit guère d’autre perspective réaliste qu’une action énergique des États-Unis et de quelques autres puissances, qui ne portent pas le poids de la culpabilité du génocide, peut-être soutenue par l’Europe (mais elle n’a pas, elle, la conscience nette), peut-être appuyée par certaines diaspora juives, notamment l’américaine, tendant à imposer une solution de paix à tous les partenaires »

Traduction : il ne reste qu’a faire confiance à Obama pour opérer une pression symétrique sur « tous les partenaires »….On voit ce que cela donne après 10 mois de sa présidence !

Je recommande donc “chaleureusement” de consacrer autrement les 4 euros que j’ai hélas perdu à acheter ce bouquin . Par exemple les donner pour les actions BDS….c’est comme cela que je peux encore ” être juif après Gaza”

D.

une autre contre motivé:

Bref Esther nous montre une fois de plus que le sionisme est une solution pour les problemes que posent les Juifs aux Occidentaux!

Gaza: Goldstone répond aux critiques sur son rapport

Le juge sud-africain Richard Goldstone a répondu aux critiques lancées par certains gouvernements contre son rapport sur les crimes commis à Gaza en janvier dernier. Il estime que ce document doit inciter les Etats à réévaluer la manière dont ils utilisent la force contre les acteurs non-étatiques.

“Un grand nombre de critiques vient de gens qui n’ont même pas lu le rapport” a déclaré le Sud-Africain lors de la conférence annuelle de la Division politique IV (sécurité humaine) du Département fédéral des affaires étrangères.

“C’est facile de dire qu’un rapport est faux, mais moins de creuser une enquête”, a-t-il dit. Dans ce type de situation, il se demande aussi pourquoi les Etats ne mènent pas eux-mêmes des enquêtes sur les événements. Une juridiction internationale “doit être activée en dernier ressort”, a-t-il poursuivi.

M.Goldstone rejette la critique israélienne selon laquel le traitement du passé pourrait constituer un frein au processus du paix. Ce type d’argument a déjà été utilisé par le passé en Ouganda, au Darfour ou en Afrique du Sud, a-t-il fait remarquer. Selon lui, il n’y a pas de “paix durable” sans reconnaissance des crimes commis auparavant.

Plus de 110 ONG ont demandé de soutenir le rapport Goldstone. Il faut que quelque chose bouge sur le plan juridique, en respectant des délais précis, a expliqué à Genève Raji Sourani, directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme.

“Nous voulons le respect du droit, pas la loi de la jungle”, a dit celui qui est aussi vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme. “Les Conventions de Genève ne sont pas pour les professeurs d’Université, elles sont là pour protéger toutes les victimes sans exception”, a-t-il affirmé.