Vous pouvez, comme l’ont déjà fait de nombreuses organisations, rejoindre le comité de soutien aux militants dont le procès aura lieu le 13 septembre en vous adressant au collectif_boycott68@yahoo.fr
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DECLARATION : PROCES CONTRE CINQ MILITANTS DU COLLECTIF BOYCOTT 68
Lettre-pétition “Moi aussi je boycotte !” : voir dans l’article
publié le mercredi 18 août 2010.

Déclaration des cinq militants du collectif Boycott 68 poursuivis

http://palestine68.canalblog.com/archives/2010/08/08/18769322.html

Nous sommes cinq militants convoqués le 13 septembre devant le tribunal correctionnel de Mulhouse, accusés de provocation « à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Il nous est reproché d’avoir, par tract, le 26 septembre 2009 à l’hypermarché Carrefour d’Illzach, appelé au boycott des produits importés d’Israël et d’avoir porté des tee-shirts comportant l’inscription « Palestine vivra, Boycott Israël ».

Notre action a été menée dans le cadre de la Campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), une initiative non-violente lancée par 171 organisations palestiniennes et soutenue par des organisations israéliennes. Elle se développe en France comme dans le monde entier. Elle vise à faire appliquer le droit international, le droit humanitaire et les droits de l’homme en Palestine, ce que ni les Institutions internationales ni les Etats ne font. Soutenant le boycott, Stéphane Hessel écrivait le 15 juin : « L’absence d’action significative de la part des gouvernements pour rendre Israël responsable devant le droit international laisse ouverte une voie pour les citoyens de conscience : celle de prendre eux-mêmes cette responsabilité… ».

Cette campagne se veut une sanction de la politique israélienne pour faire cesser la colonisation des territoires palestiniens, lever le blocus de Gaza et défendre les droits d’un peuple qui vit sous l’occupation.

Le boycott a été utilisé efficacement par Gandhi pour la décolonisation de l’Inde, Martin Luther King contre la ségrégation envers les Noirs-américains et pour dénoncer l’apartheid qui sévissait en Afrique du Sud.

Par nos actions non-violentes nous voulons exprimer notre indignation face à l’oppression et l’occupation vécue par le peuple palestinien depuis plus de 60 ans. S’indigner devant le non-respect du droit est une liberté et à nos yeux un devoir.

Ce procès est politique. Il a été commandé par le gouvernement. L’accusation est choquante parce qu’elle veut étouffer notre liberté d’expression. Elle est choquante parce qu’elle cherche à pénaliser une action légitime et à faire taire les militants de la cause palestinienne.

Notre collectif Boycott 68 demande à tous les citoyens de participer à la campagne BDS et de signer la lettre-pétition « Moi aussi, je boycotte ! » : voir ci-dessous.

Contact : tél : 06 23 63 65 23 ou 06 43 38 84 74

@ mail : collectif_boycott68@yahoo.fr


Lettre-pétition “Moi aussi je boycotte !”

Moi aussi, je boycotte ! Déclaration au Président du Tribunal correctionnel de Mulhouse

Lettre-Pétition ” Moi aussi je boycotte ! ” Elle sera remise au Président du tribunal le jour du procès.

NDLR : vous pouvez recopier le texte ci-dessous ou vous servir du document ci-dessous

PDF - 49.1 ko
Lettre-pétition

Monsieur le Président,

Je soussigné(e) … demeurant (rue,code postal, ville) … m’adresse à vous, pour vous informer que je participe au boycott des produits de l’occupant israélien des territoires palestiniens, et refuse ainsi de me rendre complice des crimes commis par l’État d’Israël contre un peuple sans défense, et en violation totale du Droit International dont le droit humanitaire.

Je l’avoue, je participe au boycott des produits de ce pays aujourd’hui guerrier, conquérant et oppresseur. Je l’avoue, c’est de toute ma voix et de tout mon cœur que je participe à cet acte de résistance, qui est un acte pacifique et raisonné.

J’élève ainsi ma voix contre l’indignité des crimes commis, et contre la colonisation par l’Etat d’Israël de la Palestine.

Face à l’inertie des autorités françaises et européennes, qui se refusent à prendre des sanctions à l’encontre d’un État qui commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, j’estime qu’il est de mon devoir moral de porter assistance à un peuple en danger. Face à une colonisation qui se poursuit depuis des décennies, en violation de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies, face à la construction d’un mur jugé illégal par la Cour de Justice Internationale de la Haye, à l’emprisonnement et à l’assassinat de milliers de femmes d’hommes et d’enfants, je réponds à l’appel lancé par la société civile palestinienne, en participant à la campagne de Boycott, de Désinvestissement et de Sanction (BDS) visant l’occupant israélien et les entreprises qui s’y associent.

Comme pour l’Afrique du Sud du régime d’apartheid, le boycott, dans le cadre de cette campagne, me semble le seul moyen pacifique de faire respecter les droits de l’homme et le droit international, sans lesquels nous sommes menacés par la loi du plus fort, c’est à dire la barbarie. C’est dans cet esprit que je participe à cette campagne et que j’appelle mes concitoyens à y participer.

Je cesserai de boycotter l’État d’Israël et ses produits quand il cessera de boycotter le peuple palestinien, de l’emmurer, de le priver de ses droits fondamentaux, de nourriture, de travail, de libre circulation, et de son droit à l’auto-détermination.

J’apprends que cinq militants du Collectif Boycott 68 sont convoqués devant le Tribunal correctionnel de Mulhouse. Je constate qu’aucun acte de violence, de dégradation ou de pression sur les personnes relatif à l’action du 26 septembre 2009, n’a été signalé.

Pour faire valoir ce que de droit lors de l’audience du tribunal correctionnel le 13 septembre 2010 concernant l’assignation des cinq militants du Collectif Boycott 68.

Daté, signé (indiquer l’adresse internet si renvoyé par mail à collectif_boycott68@yahoo.fr)

Lettre-pétition “Moi aussi je boycotte !” : voir dans l’article
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Halte aux procès politiques contre les défenseurs du droit !
Communiqué de la Campagne BDS France
publié le jeudi 19 août 2010.
Halte aux procès politiques contre les défenseurs du droit !

Farida Trichine, Henri Eichholzer, Mohamed Akbar, Aline Parmentier et Jacques Ballouey, cinq militants de la solidarité avec la Palestine et membres du collectif « Boycott 68 » sont convoqués le 13 septembre prochain au tribunal correctionnel de Mulhouse.

Il leur est reproché d’avoir appelé, à l’aide de tracts, au boycott des produits étiquetés « Israël » dans un hypermarché Carrefour le 29 septembre 2009.

L’action non violente et citoyenne de ces militants s’inscrit dans le cadre de la Campagne BDS « Boycott Désinvestissement Sanctions ». Cette campagne, lancée en 2005 et menée à l’échelle internationale s’inspire de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, vise à mettre fin à l’impunité d’Israël et à faire reconnaître les droits du peuple palestinien.

Nous tenons à rappeler que la campagne BDS France a pour fondement la lutte pour le respect du droit et contre tous les racismes et toutes les discrimination. Sa charte stipule : « Notre action est éthique, citoyenne et politique. Elle s’inscrit dans notre combat permanent contre toute forme de racisme. Elle ne vise pas des personnes ou des groupes en raison de leur origine ou de leur religion juive, ni leurs entreprises ou leurs produits. Nous faisons une différence évidente entre un produit israélien que nous boycottons, et un produit casher produit par une entreprise non israélienne que nous ne boycottons pas. Ce boycott ne vise pas la société israélienne ni les individus qui la composent, en tant que tels, il vise la politique coloniale d’occupation israélienne et ses partisans. »

D’autre part il faut constater que depuis des années les produits estampillés « made in Israël » sont pour la plupart délivrés sous de faux certificats ; il est aujourd’hui avéré que de très nombreux produits étiquetés sous cette provenance et commercialisés dans différentes enseignes françaises proviennent en réalité des Territoires Palestiniens Occupés. Toutes les normes du droit international considèrent cette exploitation économique illégale comme un crime de guerre.

De nombreux citoyens et militants de la Campagne BDS France ont déjà alerté les plus hautes autorités de l’état sur cette fraude massive menée à l’échelle nationale et bénéficiant directement à l’État colonial d’Israël.

Or loin de se soucier de cette infraction généralisée au droit douanier européen mais aussi international, notre gouvernement, et son premier ministre François Fillon, préfèrent apporter leur soutien aux partisans les plus acharnés et inconditionnels d’Israël à l’origine de tous les procès contre les militants soutenant la Campagne BDS.

La Campagne BDS France récuse catégoriquement les accusations infamantes des poursuites requises contre ces cinq militants pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » , et dénonce les pressions exercées au plus haut niveau de l’État pour poursuivre et intimider les militants qui participent à cette campagne.

La Campagne BDS France tient à assurer les cinq militants du « Collectif Boycott 68 » de son entier soutien, et continuera à œuvrer avec détermination pour que le droit puisse enfin être opposable aux agissements illégaux de l’État d’Israël.

Source : www.bdsfrance.org

Communiqué de la Campagne BDS France