Sous un bandeau
L’Europe condamnée à la rigueur unique
Le Monde du 26 novembre annonce:
“Berlin: pour rassurer le contribuable allemand, Angela Merkel n’hésite pas à inquiéter les marchés financiers.“
En dessous, l’éditorial, non signé, comme c’est la coutume, où l’on peut se régaler de ces morceaux d’anthologie ultra-libérale où on lit que “Dublin a dévoilé un nouveau plan d’austérité…En principe, cela devrait calmer les marchés…lesquels “exigent des taux d’intérêt de plus en plus élevés. Jusqu’à épuiser les capacités de paiement d’un pays, alors acculé à solliciter de l’aide pour échapper à la faillite.”
L’Europe “est en mesure de rassurer les marchés. A condition…qu’on ne leur fournisse pas prétexte à imaginer le contraire!”
Or, poursuit, donneur de leçon, Le Monde, privatisé, c’est ce que pourtant n’hésite pas à faire Angela Merkel qui “répète à tout vent…qu’il faudra bientôt mettre à contribution les fameux marchés…”
“Mme Merkel a ses raisons, d’ordre constitutionnel notamment, qui sont respectables. Elle a le souci de ses contribuables. Elle a la morale de son côté: les risques pris par les marchés n’ont pas à être couverts à 100% (à 90%?) par les Etats. Mais elle a tort sur le calendrier.”
“Ce n’est pas le moment, en pleine crise de confiance, de tenir des propos qui ne peuvent que faire grimper le coût de la dette irlandaise!…”
Mais, c’est toujours le moment de distribuer des milliards aux banques et de serrer la ceinture des salariés…
Le Monde change, en pire.
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