Audience Feuille de Chou: 755 connexions le 7 décembre 2010

Merci aux lecteurs et lectrices, même aux quelques uns, peu nombreux, victimes d’addiction grave à ce blog qu’ils détestent et inondent de commentaires plus ou moins pertinents…

Si les autres se manifestaient un peu plus, ce serait sympathique!

Jeudi soir, à 20 heures, y’a Levaray qui vient causer de “L’invisibilisation de la classe ouvrière et luttes collectives”, à la maison des syndicats. Il parle une 20aines de minutes, histoire de lancer le débat ensuite.

Il y a plusieurs autres trucs qui seront prévus, voici le programme (http://rencontrespolitiques.wordpress.com/) :

Ces rencontres visent à faire circuler paroles, savoirs et expériences d’horizons différents, avec pour point commun la même exigence politique de radicalité. Cette année, les différentes séances interrogent les mécanismes par lesquels des groupes sont rendus invisibles ou réduits au silence, et cherchent à voir sous quelles formes peuvent se constituer des sujets politiques collectifs à même de forcer leur existence publique, de définir une parole et une pratique politique autonome et, ainsi, de détruire un ordre qui condamne à l’insignifiance.

9 décembre 2010 > Invisibilisation de la classe ouvrière et luttes collectives
Invité :
Jean-Pierre LEVARAY.
A en croire le mépris des médias et l’indifférence de « la gauche », la classe ouvrière aurait disparu. Tout comme la précarisation des conditions de travail, cette invisibilisation participe en fait des nouvelles formes d’oppression dont elle fait l’objet. Ces conditions compliquent l’émergence de mobilisations collectives, pourtant existantes mais peu et mal relayées.

3 février 2011 > L’ « affaire » du voile entre racisme et sexisme
Invités :
Laurent LEVY.
Ismahane CHOUDER.
Groupe dont la parole est confisquée par les appareils politiques et médiatiques, les « filles voilées » ont récemment été la cible d’un ensemble de discours à la fois racistes et sexistes au nom d’un « universalisme républicain » abstrait et excluant. Les débats autour de l’ « affaire » du voile ont aussi révélé des divisions et des oppositions profondes au sein même des organisations traditionnelles de « la gauche », qui révèlent la faiblesse d’une position politique anticapitaliste et antiraciste et antisexiste, encore largement à inventer.

19 mars 2011 > Quartiers populaires
Invité :
Saïd BOUAMAMA.
Les quartiers populaires, et particulièrement la jeunesse post-coloniale, objet d’une stigmatisation raciste violente, sont aussi des « déserts politiques », abandonnés ou récupérés et dépolitisés par la gauche de gouvernement (SOS racisme, Ni putes ni soumises, etc.), et dont le sens même de la révolte est dénié (à travers la condamnation unanime des « émeutes » de novembre 2005 par les experts médiatiques), ce qui pose la question des formes d’action collective à travers lesquelles peut se construire la résistance.


En avril (date à définir) > Prisons
Invité :
Miguel BENASAYAG.
L’approche morale « humaniste » des prisons se concentre sur les conditions de vie des détenus sans combattre le système qui les produit, qui les durcit (augmentation des longues peines, recours routinisé à l’isolement), et qui s’exerce sélectivement contre les classes populaires. Comment penser et pratiquer une position radicalement anti-carcérale, qui commence peut-être par la considération d’une parole ordinairement inaudible et d’une existence politique fondamentalement interdite ?

En mai (date à définir) > Savoir et militantisme
Invité :
Pierre TEVANIAN.
Sylvie TISSOT.
Produire du savoir implique de se demander à quoi et à qui il sert. Les acquis des sciences sociales peuvent contribuer à déconstruire les logiques du pouvoir, à donner prise, donc à soustraire à la fatalité, mais les logiques de sa production et de son institutionnalisation conduisent le plus souvent à des effets politiques inverses : effets inhibiteurs d’une position de savoir en surplomb, lâcheté politique ou soutien résolu à l’ordre dominant, etc. Par ailleurs, se pose aussi la question de la diffusion et de la reconnaissance des savoirs critiques produits par les mouvements sociaux (comme dans le cas du féminisme).