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Les préfets bénéficient de primes de résultat, pouvant porter la totalité des primes perçues par quelques très haut gradés à 60.000 euros par an, a-t-on appris lundi de source préfectorale.
Préfets et sous-préfets peuvent recevoir des primes « réparties en fonction des résultats obtenus » conformément à la politique gouvernementale « actuellement généralisée à tous les cadres dirigeants de la fonction publique », a expliqué le ministère de l’Intérieur.
Ces primes peuvent s’échelonner annuellement de 8.250 euros pour un sous-préfet à 28.164 euros pour un préfet, selon l’arrêté publié avec le décret du 6 novembre 2008 qui les encadre.
Selon une source préfectorale qui a requis l’anonymat, cette prime au mérite s’ajoute à d’autres primes telles celles du corps et/ou du poste occupé. Ainsi un préfet d’une région difficile peut arriver à « 40.000 à 60.000 euros de primes par an », mais il s’agit de cas « très minoritaires », a précisé cette source.
Des primes aux résultats « en fonction de critères édictés par le gouvernement en matière de sécurité publique, routière ou d’aide à l’emploi » sont versées « très discrètement » aux préfets et sous-préfets depuis fin 2009, révélait lundi Aujourd’hui en France/Le Parisien. Le quotidien estimait que « ces bonus peuvent s’échelonner de 14.000 à 66.000 euros par an ».
Pour l’Intérieur, « les chiffres cités dans l’article sont des montants maximaux » et « sont bien supérieurs aux primes moyennes effectivement versées ». « Les sommes concernées sont, par ailleurs, intégralement soumises à l’impôt sur le revenu », a encore dit le ministère.
« Pour ce qui est du corps préfectoral, les critères retenus pour la répartition de ces primes en 2009 sont les résultats obtenus dans trois priorités gouvernementales : sécurité publique, sécurité routière et le nombre de contrats aidés conclus pour l’accès ou le retour à l’emploi », selon le ministère.
« D’autres facteurs, comme le nombre de reconduites à la frontière d’étrangers en situation irrégulière, ne figurent pas parmi ces critères », a précisé le ministère de l’Intérieur.
Interrogé par le Parisien, Olivier Boisteaux, responsable du syndicat indépendant des commissaires de police, estime qu’il s’agit du « système des bonus bancaires appliqué à la fonction publique » et pense que « ce système de primes pourrait pousser les fonctionnaires à falsifier les statistiques ».
« Il ne s’agit pas de « bonus » comparables à ce qui existe dans la finance, car ce ne sont pas des sommes supplémentaires », a assuré le ministère. « Il s’agit de primes déjà existantes », a-t-il ajouté, « antérieurement attribuées de façon uniforme et désormais réparties en fonction de la manière de servir et des résultats obtenus », comme le prévoit, selon lui, le décret de 2008.
« Cette politique de primes de fonctions et de résultats (PFR) est actuellement généralisée à tous les cadres dirigeants de la fonction publique, conformément aux instructions du président de la République et du Premier ministre », a-t-il ajouté.
Interrogée sur ces primes aux préfets sur Radio Classique, Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem, a jugé qu’elles étaient « tout simplement inacceptables », ajoutant que les préfets « sont déjà très correctement payés, autour de 8.000 euros par mois » et sont « logés et nourris ».
Effectivement !
il n’y aura pas beaucoup de méritants!
Je suis assez pour l’ idée de distinguer le mérite de certains fonctionnaires par des primes!
Fussent ils des hauts fonctionnaires!
Que ce système soit applique partout: distinguons les profs méritants ( ceux qui savent écrire par exemple .. ) des autres en leur allouant une prime.
à bas les primes des hauts fonctionnaires!
intégration dans le traitement pour les petits salariés!
Si les syndicats ne freinaient pas , ces primes pourraient être étendues a l’ ensemble de la fonction publique..