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DNA
Préfecture / Rassemblement de soutien à la famille congolaise
« Derrière les quotas, des personnes »
A l’appel des parents d’élèves de l’école Oberlin à Colmar, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant la préfecture en soutien à la famille Nsimba (nos éditions précédentes). L’entrevue avec le représentant du préfet a déçu les défenseurs des sans-papiers.
« Stéphane Guyon, le secrétaire général de la préfecture nous a longuement écoutés, mais il a opposé une fin de non-recevoir à tous nos arguments, l’intégration de la famille, les problèmes de santé de la maman. Nous n’avons pas non plus l’assurance que la famille ne sera pas expulsée avant Noël… », déplore Barbara Eckly-Siewe, une maman d’élève.
Pendant une heure et demie, le représentant du préfet a reçu hier après-midi, une délégation de trois membres du comité de soutien à la famille Nsimba. Les parents et les deux enfants scolarisés à Oberlin sont sous le coup d’une reconduite en Espagne, pays où ils sont susceptibles de faire une demande d’asile. Les parents réclament le maintien à Colmar de la famille Nsimba. Ils ont remis à M. Guyon une pétition signée par un millier de personnes.
Le secrétaire général a fait valoir que l’administration n’avait pas la possibilité d’intervenir dans cette affaire. Et que la famille n’avait d’autre choix que de partir en Espagne. Le préfet du Haut-Rhin, Paul-André Peyvel, avait précisé le matin que « les accords de Schengen exigent pour les demandeurs du droit d’asile, la présence physique sur le sol du pays où est faite la demande ».
Un peu plus tôt, une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées devant la préfecture. « Solidarité avec Christivi, Grasdi, Solange et Diaz », « Rendez-nous nos enfants », pouvait-on lire sur les pancartes. Aux côtés des parents d’élèves, des représentants d’associations ont apporté leur soutien à la famille : la Ligue des Droits de l’Homme et son président Me Roussel, D’ailleurs, d’ici, le Réseau Education sans Frontières, le Cercle du silence… Ce dernier, un collectif d’associations, a décidé de placer son prochain rassemblement, le jeudi 30 décembre, sous le signe de la solidarité avec les étrangers menacés d’expulsion.
Une demande de régularisation
Des représentants d’Europe Ecologie les Verts, du PS, le conseiller général Frédéric Hilbert, le pasteur évangélique Michel Mauffrey, des enseignants de l’école Oberlin participaient aussi au rassemblement. Brigitte, institutrice pendant plus de 20 ans à l’école Oberlin, aujourd’hui retraitée, n’est pas d’accord avec le sort réservé aux sans-papiers. Michel et Liliane, membres de l’Action Catholique Ouvrière, non plus. « Monsieur Hortefeux veut des quotas, mais il y a des personnes derrière les quotas », s’indignent Nicole et Henri.
Déçus, mais pas démobilisés, les parents d’élèves et l’avocat de la famille ont décidé d’adresser dès aujourd’hui au préfet une demande de régularisation à titre exceptionnel et humanitaire. En attendant, ils continuent d’occuper l’école Oberlin et d’accompagner la famille Nsimba.
Agnès Muller
comité de soutien à la famille NTUNGI
Jeudi 16 décembre :
Les pourvoyeurs français du camp de rétention de Drancy, et les gendarmes français de garde, disaient aussi ne faire que respecter la loi…
Le crime contre l’humanité était déjà constitué.
Le secrétaire de la la préfecture a reçu les parents hier. Il ne fait que respecter la loi et dit qu’il ne fait qu’appliquer.
durée de l’entretien : 1h15
Pourquoi ferait-il une exception pour cette famille et pas pour les autres ?
La famille fait un dernier recours. Demande d’asile pour raison humanitaire et de santé.
Les parents occuperont l’école jusqu’à vendredi soir et réfléchissent ensemble à d’autres actions à mener pendant les vacances.
– la LDH a transmis un texte aux médias (cf ci-dessus).
Vendredi 17 décembre :
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