Demain, la fRance!
Vidéo inédite (le premier lien) du siège du Parlement à Londres et des affrontements :
ITALIE (source : Le réveil) — DU POINT DE VUE ETUDIANT : LOI GELMINI, la “LRU” à la sauce italienne
Bien que le combat autour de la formation ait toujours été très radical en Italie, on peut observer aujourd’hui un moment d’essor des luttes estudiantines.
La botte a été un véritable laboratoire où expérimenter en premier le “processus de Bologne”. Les bases de la privatisation de l’instruction ont été posées par les gouvernements de centre gauche pour être perfectionnées par les réformes des gouvernements de centre-droite. “Pecunia non olet” disaient les latins, l’argent ne pue pas à n’importe quel endroit de l’échiquier politique…
Cela, les étudiants le savent très bien, et alors qu’ont eu lieu plusieurs tentatives de récupération de la part de syndicats, ils ont toujours tenu à définir leur protestation comme “irreprésentable”. Les deux principales structures au centre de la mobilisation sont uniriot et ateneinrivolta, deux réseaux autonomes de coordination, mais la lutte est multiforme et passe par des centaines de collectifs qui agissent “par le bas”.
Maintenant, c’est “l’autunno caldo”, le cycle de luttes d’automne qui, depuis toujours, a caractérisé le Movimento en Italie. Mais cette année la chaleur se fait sentir encore plus fort : “noi la crisi non la paghiamo “.
Au centre de la contestation : la dernière reforme proposée par le gouvernement de Berlusconi. Le décret “Gelmini” coupe fortement dans le budget alloué à l’instruction, ratifie l’entrée des privés dans les universités et pose le mérite comme condition pour continuer ses études. Ce concept est totalement nouveau en Italie car le système d’instruction s’était toujours basé sur l’absence de choix dichotomique entre formation professionnelle et études universitaires, dans l’effort de favoriser l’accès à la formation académique aussi aux jeunes avec un faible “capital culturel”. Par rapport aux mobilisations des années passées, on peut remarquer un plan de la contestation inédit, soit au niveau du contenu soit au niveau de la radicalité.
D’une part des actions médiatiques spectaculaires et bien coordonnés qui ont porté au centre du débat public les rêves des étudiants. A ce sujet :
* occupation du Colosseo à Rome http://www.youtube.com/watch?v=9feQ... * occupation d la tour de Pise http://www.youtube.com/watch?v=b5EB... *occupation de “L’Arena” à Verone http://www.youtube.com/watch?v=8aeZ...
D’autre part des actions de bloquage des points névralgiques de l’Etat : parlement, aéroport, gares routières. Le mot d’ordre de la mobilisation a été “si ils nous bloquent le futur, nous bloquons la ville” et dans ce sens le 30 Novembre a été une journée de mobilisation extraordinaire. A Rome une scène surréaliste : pendant que la caste politique délibérait sur la reforme à portes closes, des milliers de personnes tentaient un assaut au parlement. D’un coté de la barricade, lancers de cailloux, de fumigènes, d’oeufs, de farine et des blindés renversés ; de l’autre côté, lacrymogènes et coups de matraque à volonté. Les camarades ne laissent pas et occupent ensuite la gare principale de la capitale. A Palerme deux cortèges de plus de 50.000 personnes ont paralysé le trafic. A Turin trois cortèges défilent au centre ville pour ensuite aller bloquer l’autoroute. A Bologne aussi autoroute bloquée, ensuite cortège de 7000 personnes vers la gare où des bouteilles, des pierres ainsi que des parapluies ont été balancés sur les flics qui ont répondu avec deux charges. A Milan une université privée a été ciblée par un lancement d’oeufs et de pétards. Occupation des deux gares principales et violente réaction de la police A Pise 10.000 étudiants ont complètement paralysé le trafic ferroviaire en occupant la gare centrale. Et puis encore les luttes dans les petites villes, avec plus d’un quarantaine de gare perturbées.
Résultat : l’approbation de la reforme a été renvoyé à une date inconnue. En Italie comme partout, seule la lutte paie.
P.S. Hier la mobilisation continuait joyeusement. Les facultés occupées de Naples ont bloqué la gare et à Bologne une manif sauvage a “sanctionné” avec des oeufs et de la peinture les sièges du PdL (parti de Berlusconi) et de la principale association patronale italienne.
GRECE : Athènes devient un immense brasier
Athènes. En réponse à une nouvelle série de réformes antisociales du gouvernement grec qui doivent être discutées la semaine prochaine, dans la continuité de l’austérité déjà imposée aux grecs, une grève générale mobilisant plus de 20’000 personnes a eu lieu aujourd’hui. Les transports urbains, aériens et ferroviaires, ainsi que plusieurs entreprises ont été bloqués.
Athènes s’est retrouvée transformée en brasier géant. C’est à coups de cocktails molotov, de barres de fer et de lancer de pavés que plusieurs milliers de manifestants s’en sont pris aux flics. Ces affrontements sont décrits par la presse comme étant “parmi les plus violents depuis le début de la crise financière en Grèce”.
Hormis les flics, deux grands hôtels ont été pris pour cible par des lancer de molotov, et l’ancien ministre des Transports, Kostis Hatzidakis(conservateur) s’est fait rouer de coups et a reçu des jets de pierre en tentant de quitter le parlement où parvenait le cortège de la manifestation. Il a malheureusement pu trouver refuge dans un bâtiment voisin, le nez en sang.
D’après la presse bourgeoise (Reuters) :
Mercredi matin, les navires sont restés dans les ports, les rues bouchées du centre d’Athènes avaient l’allure de parkings géants et les chaînes de télévision et les radios ne donnaient plus d’informations en raison de la grève des journalistes. Les hôpitaux et ministères fonctionnaient au ralenti tandis que nombre de salariés du secteur privé sont restés chez eux.
« C’est bien que les gens descendent dans la rue. Ils nous ont pris nos droits. La patience a ses limites, nous avons des enfants et des prêts à rembourser », a dit George Mihalopoulos, employé de banque de 57 ans, qui attendait le début de la manifestation à Athènes.
Le gouvernement socialiste de Georges Papandréou, qui a dû accepter ce plan de rigueur en échange d’une aide financière de 110 milliards d’euros de l’Union européenne et du FMI, dispose d’une majorité confortable au Parlement, et les manifestations ne devraient pas le faire dévier du cap de l’austérité.
ADEDY réclame « le retrait du mémorandum d’accord avec l’UE et le FMI et l’abandon des politiques contre les travailleurs ».
Tard mardi soir, les députés se sont mis d’accord sur un ensemble de réformes du marché du travail, dont une réduction des salaires dans les entreprises publiques de transports et une limitation de la négociation collective, les accords d’entreprise primant désormais sur les accords de branche.
Dès mardi, les conducteurs de bus, visés par l’austérité salariale, ont manifesté dans Athènes pour dénoncer les « voleurs ». Leur mouvement de grève, entamé lundi, doit se poursuivre jusqu’à jeudi.
« En raison du vote d’hier (mardi) soir, qui crée les pires relations sociales de l’histoire en Grèce, nous mènerons de nouvelles actions après les vacances », a dit le secrétaire général d’ADEDY.
“Ils ont les ciseaux. Nous avons les caillous” Affiche d’appel à la manifestation, en référence aux coupes budgétaires
http://www.lereveil.ch/N1/athenes-devient-un-immense-brasier
l’association libre des travailleurs, le communisme libertaire
Et a la place du capital on met quoi?
halte au jeunisme!
jeunes et vieux unis contre le capital!
Voyons schlomo laissez les jeunes teufeurs s’ exprimer..
La révolution ce n’ est plus de votre âge