http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article2859

Jeudi dans toute la France, rassemblements devant ambassade et consulats tunisiens.

JOURNÉE INTERNATIONALE DE SOUTIEN AUX LUTTES

POPULAIRES TUNISIENNES

Depuis le 17 décembre 2010 a démarré un mouvement de protestation, en Tunisie, contre les conditions de vie, se sont d’importantes manifestations de jeunes chômeurs, de précaires et de travailleurs, de syndicats qui sont descenduEs dans la rue. De nombreuses villes des alentours de Sidi Bouzid ont rejoint le mouvement dans un premier temps, puis des villes du nord au sud du pays jusqu’à, Tunis la capitale, ont donné à ce mouvement un caractère de ras-le-bol généralisé contre le chômage, la cherté de la vie, la corruption, l’injustice des politiques sociales et économiques qui se sont étendues à toutes les régions de la Tunisie. Les slogans les plus répandus y mettent en cause directement la légitimité du pouvoir et de l’administration.

Nous signataires :

§ Affirmons notre solidarité sans faille avec le formidable mouvement de contestation que connait la Tunisie ainsi qu’avec les mots d’ordre de la révolte initiée à Sidi Bouzid;

§ Dénonçons l’attitude du pouvoir qui répond aux Tunisiennes et aux Tunisiens par les balles, les arrestations, l’intimidation et la répression.

§ Appelons à la libération immédiate et à l’arrêt des poursuites à l’encontre de tous les emprisonnés de ce mouvement comme de ceux qui l’ont précédé, notamment celui des révoltés du bassin minier de Gafsa, ainsi que les étudiants emprisonnés en raison de leur activité syndicale.

§ Réclamons que les responsables de la répression, des violences à l’encontre de la population qui ont causé la mort et des blessures graves parmi les manifestants soient traduits en justice.

§ Appelons à une mobilisation nationale et internationale d’ampleur en soutien à la révolte du peuple tunisien initiée par les habitants de Sidi Bouzid.

§ Exigeons une répartition des richesses et contre la corruption et le népotisme.

§ Restons mobiliser et vigilants pour soutenir toutes les victimes de la répression, et faire échec à l’entreprise de criminalisation de la contestation,

§ Dénonçons les agressions qui visent les syndicalistes, les avocats, les média indépendants du pouvoir, les associations et partis solidaires de la révolte tunisienne.

Nous appelons tous les démocrates et les épris de justice à manifester leur solidarité avec le peuple tunisien dans ces combats pour la liberté, la justice et la démocratie.

Rassemblement avec conférence de presse

Devant le consulat de la Tunisie

6, Rue Schiller 67000 Strasbourg

Jeudi 6 janvier à 18 heures

Signataire :

Calima – NPA – SGEN CFDT – UJFP…à suivre

Communiqué de presse ATMF/UJFP-Alsace

Le 6 janvier 2011, journée de solidarité avec Sidi BOUZID,

pour le respect des Droits de l’Homme en Tunisie et ailleurs.

Aux familles et proches de toutes les victimes de la misère et de la répression, nos pensées !

A partir du 17 décembre 2010, la Tunisie fut secouée par des évènements gravissimes. De la ville de Sidi Bouzid, Mohamed Bouaziri. 26 ans, s’est immolé par le feu.

Mohamed venait de se faire confisquer sa marchandise par la police municipale de la première ville agricole. Chômeur-diplômé, Mohamed avait recours, pour faire vivre sa famille, à la vente ambulante de fruits et légumes.

Pour s’indigner de cette situation désespérante et dramatique poussant au suicide, des habitants de la ville, majoritairement des jeunes, sont descendus dans la rue.

Après les villes autour de Sidi Bouzid, cette indignation a gagné toute la Tunisie, du Nord au Sud . Les jeunes, chômeurs, déshérités, précaires et travailleurs se sont mis en mouvement pour réclamer le droit à la vie et à la dignité, à commencer par le droit au travail.

Le 22 décembre 2010, les forces de répression ont tué par balles un jeune, Mohamed Ammari, également diplômé et manifestant pour le droit au travail.

Un autre, Houcine Neji, 24 ans, est mort en escaladant un pylône électrique.

Un État digne de ce nom n’a-t-il pas pour obligation d’assurer à ses citoyens protection et justice sociale ?

Les droits économiques, sociaux et culturels et les droits civils et politiques ne sont-ils pas définis comme « base dont tous les êtres humains devraient jouir» ?1 Pourquoi ces 2 pactes restent-ils lettre morte dans beaucoup de pays?

Bien sûr ce ras le bol généralisé de la misère n’est pas l’apanage de la seule Tunisie. D’autres populations maghrébines, moyen-orientales et africaines… subissent depuis longtemps le même sort d’étranglement fait de faim et de répression.

Avec Stéphane Hessel, il nous paraît légitime de nous questionner sur le non respect des « principes » déclarés il y a plus d’un demi siècle par l’Organisation des Nations Unies.

Le système monétaire marchand marche sur la tête; système qui fait plutôt la part belle aux riches toujours plus riches, alors que les pauvres sont toujours plus pauvres.

Nous nous indignons et estimons que la mise en œuvre urgente de politiques publiques pour l’égalité des droits et les libertés; le droit à la santé, à l’éducation, à la justice sociale, à la liberté d’opinion et d’expression, le droit de circuler librement… c’est une exigence citoyenne.

Nous remercions cordialement les médias qui le peuvent de bien vouloir diffuser ce communiqué de solidarité avec Sidi Bouzid et pour le respect des droits de l’homme en Tunisie et ailleurs.

Que 2011 soit porteur de meilleurs horizons.

A Strasbourg le 5 janvier 2011

ATMF (Association des Travailleurs maghrébins de France), Strasbourg

UJFP (Union Juive Française pour la Paix-Alsace)