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En choisissant la ville de Tours pour le congrès, qui vient de préférer le bleu marine au gogol à la niche, le F-Haine enterre symboliquement, à sa manière négationniste, un autre congrès de Tours.
Si on y ajoute le discours en apparence anti-libéral de la fille de son père et le score atteint par ce parti chez les ouvriers, il y a de quoi rester vigilant.
Il faut dire que le parti communiste le plus stalinien de tous y a mis du sien de même que François Mitterrand, qui avait juré de le réduire, pour arriver après tant d’années au score groupusculaire qui est désormais le sien.
C’est dommage pour les nombreux militants qui se sont dévoués à plusieurs époques pour la classe ouvrière, mais un jour ou l’autre, il faut bien régler la note.
Le plus étonnant est qu’il y ait encore des jeunes qui s’engagent dans ce parti.
De quoi réfléchir dans la gauche radicale.
Coop et Islam
L’extrême-droite doit s’être frottée les mains à l’annonce par M. Zehr, de la fermeture inopinée de la Coop à la cité de l’Ill. Et encore plus de l’annonce qu’un commerce halal allait prendre la succession…
Les DNA annoncent que la Coop aurait été cédée à un commerçant qui gère “la société Pro Via et une boucherie halal à l’Esplanade”. Du pain béni pour les islamophobes!
Plutôt que de hurler avec les loups gris, les élus et autres responsables du commerce, feraient bien de se demander pourquoi l’Alsace recule, donnant du corps au fantasme du “on n’est plus chez nous“, théorisé, si on peut dire, dans la formule d’un intellectuel qu’on a vu à Strasbourg lors de la dernière Bibliothèque (pas si) idéale.” le prétendu “grand remplacement” de population.
Dans le même genre, préparez-vous à vous boucher les oreilles, à partir du Conseil municipal de lundi prochain à Strasbourg lors duquel sera annoncée la construction, normale, vu le nombre de fidèles, de plusieurs mosquée, dans ce qu’il est convenu d’appeler les “quartiers”, y compris précisément à la cité de l’Ill…
Il faut du courage, que nous saluons, pour inscrire ainsi en ces temps troubles, l’Islam dans le paysage alsacien. Les cigognes ne manqueront pas d’intégrer les minarets en y construisant leurs nids, preuve qu’elles sont moins bêtes que certains humains.
Voir la pétition dans la colonne de …droite!
Cependant, on a quelque inquiétude au sujet d’un certain communautarisme de la municipalité, comme la précédente, qui sur plusieurs sujets, ne cesse de mettre en avant, les autorités religieuses, que ce soit contre la prétendue “importation” du conflit du Proche-Orient ou à l’occasion du réveillon des bagnoles brûlées.
On profite de l’occasion pour rappeler que si les croyants, de toutes les religions ont droit à être considérés, les autres, agnostiques ou athées jouissent théoriquement des mêmes droits. A quand la construction de maisons communes pour les irréligieux?
Rappel:
Tags racistes et incendie volontaire
On attend toujours que le préfet du Bas-Rhin mette hors d’état de nuire les crétins racistes qui sévissent régulièrement dans notre région.
C’est au cœur de la ville qu’ils ont frappé, dans un immeuble de la place Kléber qui abrite plusieurs cibles aux yeux des islamophobes. Tags, croix gammée et même incendie d’une porte, tout y est. Ils courent toujours.
GCO, non!
Sarkozy se pointe dans le Kochersberg, mardi. Les anti-GCO profiteront pour remettre un placet au roitelet contre cette nouvelle saignée de terres agricoles, pour une autoroute qui ne fera qu’augmenter le nombre de bagnoles et de bouchons (autres, hélas, que ceux de Riesling).
Deux poids, deux mesures.
On se souvient que les DNA n’ont pas écrit une ligne sur le double succès (près de 400 personnes en tout) de la venue dans sa ville natale de Michel Warschawski, président du Centre alternatif d’information (AIC) de Jérusalem ( encore le lobby?).
Mais quand le Chournal le veut, il offre des colonnes à certains intervenants de la salle Blanche à la librairie Kléber.
L’heureuse élue de la veille, elle le mérite d’ailleurs, est Brigitte Costa, pour son livre “Et j’ai même été juge“, dans lequel vie privée et vie publique se mêlent,. De son son intervention, avec M. Rosenstiel à ses côtés, qui a lu un bel éloge, la Feuille de Chou a capté quelques bribes. La salle était pleine d’un public inhabituel, proche, comme on dit, de la Cour européenne des droits de l’homme, dont son mari est président. Mais sa femme de ménage aussi était aux premières loges.
Le piéton de Strasbourg a vu
Wanted
Justice et Libertés a réuni son Assemblée générale.
Des initiatives sont en préparation contre le racisme, le fascisme et tutti quanti.
Des avocats?
Les milliers de détenus palestiniens en ont besoin!
Mais pas ceux-là, qu’on trouve chez Leclerc, ici photographiés à Rivétoile.
Et pour la soif?
Il devient difficile dans le même magasin ou dans les Coop, qu’il a absorbées, de trouver un autre jus de fruit que celui-là, Jaffaden!
On a tiré les Rois au Schikele Kreis tout en écoutant un exposé moitié en Hochdeutsch, moitié en Français, de M. Schaffner sur l’Alsace avant 1870
C’est tous les mercredis à 18h30 au 5, boulevard de la Victoire, face à la piscine du meêm nom, legs du second Reich.
L’Autre Alsace
lu dans le Zitung
Décès / L’adieu à Sonnendrucker
Paul le Loup
Paul Sonnendrucker est mort ce 10 janvier 2011. Assurément une grande figure de la culture théâtrale alsacienne.
Né en 1921, Paul Sonnendrucker, après des études d’allemand à la Sorbonne, entre en Résistance dans un maquis de Maine et Loire en 1943. L’après-guerre sera marqué pour lui par un ardent désir de réconciliation avec le peuple allemand, désir qui, en mai 1958, l’incitera à fonder, en Européen convaincu, avec André Weckmann et Martin Allheilig, la troupe des Comédiens du Rhin. Il y mettra en scène, jusqu’en 1994, une trentaine de pièces dans les trois langues : alsacien, français, allemand littéraire.
Un pédagogue humaniste, engagé de tout son être
Ce seront entre autres Barbara, Euloge Schneider, La Grande folie de Thomas Murner, Goetz von Berlichingen et Wilhelm Tell, La Guerre de Trente Ans à Bouxwiller, ou encore Im Huss vun de Bernarda Alba, superbe traduction en alsacien de la fameuse pièce de Garcia Lorca – l’une des passions de Paul Sonnendrucker était l’Espagne, dont la seule évocation faisait briller ses yeux d’enthousiasme et, en son temps, de rage contre le franquisme.
De manière conjointe, Paul Sonnendrucker a dirigé, de 1963 à 1986, les stages nationaux d’art dramatique d’été, sous la houlette du ministère de la Jeunesse et des sports, à Wintzenheim, à Rosheim ou dans le Kochersberg. A son actif aussi, une réussite impressionnante : avec Hans Bernhardt, président du Landesverband Amateurtheater Bade-Württemberg, il a créé les Rencontres franco-allemandes, qui permettaient des échanges intenses entre troupes allemandes et françaises, alternativement en France et en Allemagne – elles ont eu lieu quinze fois. Le dernier spectacle concocté par Paul a été, pour le Festival des Deux Rives de mai 2004, Balades rhénanes – Balade am Rhein – Spàzeergàng àm Rhinn, une belle compilation de textes en français, allemand et alsacien.
L’écriture théâtrale de Sonnendrucker est efficace, puissante sans être révolutionnaire, et bien adaptée à ses effets et à ses buts, que ce soit dans la farce ou bien le drame historique. Et il ne faut pas oublier son activité radiophonique, en son temps, au sein de Radio Strasbourg, bel instrument de diffusion de la meilleure poésie dialectale, dont est issu d’ailleurs le recueil de textes courts intitulé Kochersberg, publié en 1999 chez BF : un ouvrage presque intimiste, et précieux pour qui veut connaître l’homme et les ressorts affectifs profonds de sa création.
En Allemagne aussi, Paul Sonnendrucker a été très actif : mise en scène des Fränkische Passionspiele à Sommersdorf près de Würzburg, pièce écrite par lui et mise en scène par Barbara Zorn à la Hohenstein, stages dans plusieurs Länder. Ceux qui l’ont connu, au Kochersberg ou ailleurs, en Schiller, en Goethe ou en ses propres textes, savent à quel point l’homme était intense, exigeant, engagé de tout son être vers le but à atteindre. Un pédagogue humaniste, qui s’y entendait à pousser chacun toujours plus loin vers l’excellence – Paul était un homme de passions, « de cinq passions, comme le dit Christophe Voltz, notamment : la langue alsacienne, la langue française, la langue allemande, le castillan et, pour donner à ces passions tout leur sens : le théâtre ! »
Marc Chaudeur
La cérémonie d’adieu à Paul Sonnendrucker a lieu ce vendredi 14 janvier à 16 h au Centre funéraire de la Robertsau à Strasbourg. Et Armand Peter lit « Kochersberg », récits de Paul Sonnendrücker, ce samedi 15 janvier à 16 h à l’Autre Alsace, 14, rue Sainte-Hélène à Strasbourg.
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