Rectificatif
La Feuille de chou avait titré sur l’islamophobie .
La Feuille de chou s’est trompée…cette fois…
Incendie volontaire au 9 place Kléber: mais que fait le préfet?
16 janv. 2011
de jcreyem

Plusieurs portes intérieures du bâtiment ont été incendiées.
Et mercredi, c’est un poubelle sous le même bâtiment qui a brûlé, privant la librairie Kléber de connexion internet.
L’accès au 9 place Kléber était interdit ce jeudi.
Il y a des dégats, à RBS, par exemple, qui a dû supprimer l’émission de 18h qui devait être consacrée au CRA de Geispolsheim.
Les incendiaires récidivistes courent toujours!

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DNA

Strasbourg / Incendie au 9 place Kléber

Le double aveu d’un sans-abri

Mercredi soir, un incendie volontaire a dégradé le hall d’entrée du 9 place Kléber à Strasbourg (DNA d’hier). Ce matin, les riverains ont constaté l’ampleur des dommages et ont échangé leurs informations. La première d’entre elles étant l’arrestation d’un suspect.

Des bris de vitres, une entrée totalement noircie, des boiseries consumées. Le hall du 9 place Kléber à Strasbourg porte les stigmates de l’incendie de poubelles en sous-sol de la veille. Encore sonnés par les événements, locataires et riverains échangent ce jeudi matin leurs impressions matinales, entre des coups de fil aux assureurs.
« J’habite l’immeuble à côté. Mercredi vers 21 h, lorsque j’ai ouvert ma fenêtre, il y avait tellement de fumée qu’on ne voyait plus rien sur la place », rapporte Herbert. « D’après les témoins, poursuit Anaïs, vendeuse chez Lancel, notre boutique ressemblait à un aquarium rempli de fumée. »
Douze heures plus tard, les vitrines de Lancel sont encore ruisselantes de l’intervention des pompiers. Privées d’électricité, deux vendeuses attendent dehors l’arrivée de l’expert : « On n’arrive pas à accéder à nos réserves. Dans la boutique, il y a plusieurs centimètres de suie. En sous-sol, les bagages et sacs pour homme sont particulièrement touchés. »
Autre commerce voisin, la librairie Kléber. Si le magasin a dû retarder son ouverture jusqu’à 10 h 15, le temps des réparations du réseau informatique, les dommages restent minimes. « Hier soir, il y avait pas mal de fumée, assure Eric Kribs, directeur de la librairie internationale. On a tout de suite aéré. Ce matin, on nettoie encore un peu, mais ça va. »
L’attroupement s’agrandit avec l’arrivée de Me Béatrice Frachet. La porte vitrée de son cabinet a été brisée. « A l’intérieur, il y a quelques marques de flammes sur les murs, mais rien de bien grave. Les dossiers et le bureau sont en ordre », glisse, soulagée, l’avocate.

« Désolé, je ne peux pas vous soulager »

« Bonjour, docteur », se presse une patiente. « Désolé, mais aujourd’hui, je ne peux pas vous soulager », répond l’acuponcteur, avec une chaleureuse poignée de main. « A 3 h du matin, je n’arrivais pas à dormir. J’avais comme une intuition. J’ai regardé internet et j’ai vu qu’il y avait eu un feu dans notre immeuble », relate Try Lim.
Abdelhamid Chbani, directeur de l’agence Royal Air Maroc, prend des photos de l’immeuble sinistré. « C’est pour les envoyer à Casablanca. » L’agence située au deuxième étage déplore quelques murs noircis.

Des squatters repoussés

De fil en aiguille, les passants viennent à parler des dégradations subies à répétition. « Jeudi dernier, le 13, un ou plusieurs intrus s’étaient déjà introduits au 9 place Kléber, s’inquiète l’un d’eux. Plusieurs petits incendies avaient été allumés devant les portes de bureau. »
Herbert leur apprend l’arrestation d’un suspect. Un jeune homme de 21 ans, sans abri, a bien été interpellé dans la foulée du départ du feu. Dans l’après-midi, le mis en cause a avoué être l’auteur des deux séries d’incendie (lire en page Région 3). « C’est un gars qui a l’habitude de squatter l’entrée », assure l’un des riverains sous couvert d’anonymat.
Le petit groupe évoque « les fréquents rassemblements de jeunes dans les parties communes. » Jean-Bernard Dambier, directeur d’Habitation moderne, le bailleur gestionnaire de l’immeuble, confirme. « Suite au premier incendie la semaine passée, nous avons déposé plainte et chassé les squatters. Il s’agit de gens qui discutent assis sur les escaliers en fumant des cigarettes. »

Expertise en cours

Une nouvelle plainte devait être déposée dans la journée. « La piste criminelle ne fait aucun doute, tranche Jean-Bernard Dambier. Un expert judiciaire doit venir de Mulhouse. Pour l’heure, il est difficile d’évaluer le coût des dommages. On va dans un premier temps permettre un raccordement provisoire pour l’alimentation en électricité et en téléphone. On a également fait venir une benne du service propreté de la Ville. »
Reste la question du relogement d’un couple de personnes âgées, domicilié au sixième et dernier étage. « Pour l’heure, ils sont logés chez un voisin. On est en train de chercher une solution pour les reloger à proximité. L’ascenseur ne fonctionnant pas, il est impensable qu’ils regagnent leur appartement. »
Fin de matinée, le voisinage retrouve sa bonne humeur. Certains semblent résignés. « La vie continue, heureusement, ce n’est que matériel. » D’autres dédramatisent : « Il fallait voir nos amis octogénaires descendre avec la nacelle. C’était mieux qu’une entrée au Lido, » lâche-t-il dans un éclat de rire général.

Cél. L.