L’Alsace
Mulhouse : le collectif Boycott 68 manifeste devant le tribunal
le 10/02/2011 à 16:44
Ce matin, une centaine de personnes ont manifesté devant le tribunal de Mulhouse. Elles ont demandé la relaxe des 12 prévenus dans l’affaire Boycott 68. Le tribunal a décidé de renvoyer le procès au 16 juin 2011, ce qui a été salué par Mohammad Akbar, membre du Collectif 68 et de l’association REDA de la dynamique Présence musulmane.
UJFP J C Meyer
Israel boycott
DNA
Mulhouse / Procès des militants pro-palestiniens
Nouvelle protestation
Malgré une audience de correctionnelle reportée en raison du mouvement de grogne des magistrats, les militants du Collectif Boycott 68 ont manifesté hier matin devant le palais de justice de Mulhouse avant d’investir à nouveau des magasins proposant des produits importés d’Israël ou fabriqués dans des usines se trouvant dans les colonies cisjordaniennes.
Alors que l’audience de hier au tribunal de Mulhouse concernant les membres et sympathisants du Collectif Boycott 68 a été reportée, ce même collectif ainsi que plusieurs mouvements politiques et associatifs ont maintenu leur rassemblement de soutien aux douze militants poursuivis pour avoir appelé au boycott des produits importés d’Israël dans un hypermarché d’Illzach.
La lutte continue
Comme en novembre dernier, alors que l’audience avait déjà été reportée pour la seconde fois (lire DNA 8/02), ils étaient près d’une centaine à manifester sur les marches du tribunal de grande instance avenue Robert-Schuman.
Les douze militants-prévenus étaient à nouveau convoqués pour répondre de « provocation à la discrimination nationale, raciale, religieuse par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique ». Il leur est reproché d’avoir, par tract, appelé au boycott des produits exportés par Israël, le 26 septembre 2009 devant le magasin Carrefour.
Alors que les prévenus et leurs avocats étaient informés depuis lundi du renvoi de l’affaire, le Collectif Boycott 68 avait décidé de maintenir la manifestation devant le tribunal. Une manière de rappeler que la lutte continue. « Nous sommes accusés de provocation, à la haine ou à la violence, alors que nos actions s’inscrivent dans le cadre de la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions). Cette campagne vise à faire appliquer le droit international », rappelle Farida Trichine, membre du collectif.
Un procès «politique»
Également prévenue dans cette affaire, elle a souligné que ce procès était « politique». « Des procès contre les militants de la campagne BDS ont été demandés au gouvernement français par des organisations soutenant la politique illégale de l’État d’Israël ».
L’affaire mulhousienne, quant à elle, a été renvoyée au 16 juin, une date assez éloignée sur le calendrier en espérant que la question de constitutionnalité posée à Bordeaux soit tranchée. (Lire encadré)
Alain Cheval
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