Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires

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Communiqué

Mercredi 16 Février 2011

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Déchets nucléaires / BURE

Il a découvert et dit la vérité, ils veulent sa tête

Nouveau coup de tonnerre à Bure (Meuse/Haute-Marne/Vosges) dans le dossier déjà fort polémique d’enfouissement des pires déchets nucléaires. Un mea culpa d’où on ne l’attendait pas et qui vaut à son auteur des foudres vengeresses car il en dit long sur la face cachée de ce qui se trame entre Lorraine et Champagne-Ardenne.

Le pavé dans la mare émane du Comité local d’information et de suivi auprès de Bure (Clis), ou plus précisément de son président, Jean-Louis Canova. Comme toute perle, celle-ci était bien dissimulée. Qui, en effet, lit « la lettre du Clis », pourtant largement diffusée dans les départements de Haute-Marne et de Meuse ? C’est là littérature peu attrayante, certes, mais l’éditorial du dernier numéro (n° 10 / janvier 2011) pour la première fois vaut la lecture. On y voit le président Canova faire son mea culpa -suivant le mot de l’hebdo régional « L’Abeille » (1)– que l’on pourrait synthétiser en : on m’avait affirmé que si les déchets radioactifs étaient enfouis on pourrait aller les rechercher (la fameuse notion de REVERSIBILITE), j’y avais cru, je me suis informé, et j’ai compris que la réversibilité est impossible. Et pourquoi nous aurait-on menti ? C’est encore le pilote du Clis qui répond, en dénonçant : « la réversibilité (…) est uniquement une ‘’contrainte sociale’’ [pour] permettre au projet [d’enfouissement] d’être plus facilement accepté ». Exactement l’analyse qu’en avaient faite les associations telle la ‘Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires’.

Si l’honnêteté de Jean-Louis Canova mérite d’être saluée, et à présent d’être amplement copiée, d’autres attitudes laissent pantois. Une information était parvenue récemment à la Fédération et elle vient d’être confirmée lundi soir par une autre source. A l’occasion de la dernière réunion de la Commission permanente du Conseil général de Haute-Marne (28 janvier 2011) (2) le président Bruno Sido a piqué une colère noire contre le président du Clis en réaction au contenu de son éditorial. Un président dont le choix avait pourtant été fait par B.Sido lui-même (avec C.Namy son alter égo de la Meuse).

Stupéfiant ! Monsieur Sido, élu pour le « vrai » bien du département, ne devrait-il pas au contraire se réjouir que l’un de ses collègues (JL.Canova est élu conseiller général de Meuse, et vice-président) apporte des éclairages inédits sur ce qui se passe réellement à Bure ? Monsieur Sido, également sénateur et cheville ouvrière de la politique énergétique du pays, ne devrait-il pas féliciter JL.Canova de montrer ainsi comment le lobby nucléaire œuvre et manœuvre dans le dossier Bure dans le but unique de se débarrasser de ses poisons radioactifs ? A moins que… Et si le pot-aux-roses éventé-dénoncé par le président du Clis gênait des desseins, inavoués, de l’élu Sido ? Complètement passées inaperçues, la nomination de Bruno Sido au poste de vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), et sa co-signature sur le dernier rapport « déchets nucléaires » (3) dudit Opecst en diront long, très long, à ceux qui analyseront cet inqualifiable rapport (cf communiqué du 22 janvier de la Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires) (4). Et pour être édifié à souhait il suffira de rappeler que B.Sido, avec C.Namy de la Meuse, avaient nommé comme précédent président du Clis… le député C.Bataille, fossoyeur en chef des déchets nucléaires ; un tel choix les décrédibilisant, et les ridiculisant. Le président du Clis, Jean-Louis Canova, ayant dit la vérité il doit être éliminé pour ceux que cela gêne… mais la vérité affranchit les foules, attention !

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Ø INEDIT en fichier joint : « BURE pour les nuls »

BURE pour les nuls

(1) L’hebdomadaire « L’Abeille » (Vosges/Meuse/Haute-Marne) dans son édition du 11 février dernier

(2) Le compte-rendu de cette réunion n’est pas encore disponible et il vient d’être confirmé ce mardi, par les services du Conseil général haut-marnais, que les échanges concernant notre affaire ne seraient pas rendus publics !

(3) Rapport de l’OPECST : http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-off/i3108.pdf

(4) La FéDération en rendra prochainement une analyse fouillée et hautement révélatrice

Contacts :

Michel MARIE > 03 25 04 91 41 / 06 66 959 777

Jean-Marc FLEURY > 06 16 27 14 91