Le Chournal

Quelques prélèvements (nécessairement subjectifs) dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 5 novembre 2009.

En italiques, les citations du Chournal.

Laïcité

A propos de l’interdiction des crucifix dans les écoles publiques italiennes.

Extrait:

« En Alsace-Moselle, les crucifix dans les écoles publiques autorisés

En Alsace-Moselle, où la loi de séparation des Eglises et de l’Etat ne s’applique pas parce que ces trois départements étaient allemands en 1905, les crucifix dans les écoles publiques sont autorisés. Mais il semble bien qu’il n’y en ait plus dans aucune d’entre elles.


Les crucifix comme les autres signes religieux sont interdits dans les établissements publics dans le reste de la France. En revanche, on peut trouver des crucifix dans les établissements de l’enseignement privé sous contrat, que fréquentent environ 20% des élèves, la loi ne l’interdisant pas. »

Édition du Jeu 5 nov. 2009

Guerre civile et populisme pénal.

“Couvre-feu pour les mineurs délinquants de moins de 13 ans”

De quelle couleur sera l’étoile cousue sur leurs baskets ?

S i Besson-Hortefeux avaient été ministres vers la années 1920, la France n’aurait pas eu le plaisir de lire le Petit Nicolas (non, pas lui) de René Goscinny (avec Y) dont le père (juif) est venu de Pologne .

Et on n’aurait pas à supporter Talonnettes 1er, dont le père, Sarkozy de Bocsa a émigré de Hongrie.

Et Strasbourg n’aurait pas eu l’honneur d’accueillir le futur philosophe Emmanuel Lévinas…

Avec Besson, il aurait séjourné dans un camp de rétention avant d’être expulsé à Vilnius.

Et le vélo, bordel?

Dans un article sur la mode du scooter:

Jean-Michel, infographiste strasbourgeois de 47 ans, a franchi le pas voilà trois ans : « J’ai environ 5 km de trajet entre mon domicile et mon travail au centre-ville et j’ai de quoi garer mon scooter au sec et en sécurité aux deux endroits.

Comme à Olivier Bitz, (mais il dit qu’il en a déjà un) il faut offrir un vélo à ce monsieur infoutu de faire 5 kilomètres sans vapeurs d’essence!

Boucherie impérialiste

Sortir la mémoire de l’oubli

Hartmannswillerkopf

30 000 soldats français et allemands sont morts pour des prunes dans cette bataille de la 1re guerre mondiale au dessus de Wuenheim.

L ‘auteur de l’article n’ a manifestement pas lu le beau livre d’Olivier Larizza, Le choix des âmes, Editions Anne Carrière, 2008, roman dont l’action se passe précisément au Hartmannswillerkopf, dont le nom français, Vieil Armand, est aussi ridicule que Hautepierre pour Hohenstein!

le choix des âmes larizza

Il faut croire que Jean-Paul Klee, poète alsacien, amoureux de Larizza, à qui il dédie des livres,n’a pas encore assez fait sa promotion.

Qu’attend la Direction des DNA pour lui offrir une grammaire, à l’auteur de l’article, bien sûr.

Un Grévisse pour Frédéric Stenger qui écrit:

« Dans un esprit de dépouillement et de solidarité, elle sera soulagée (la crypte) des objets qui l’encombre.

Ouille!

Vers la guerre civile?

Vu ce titre:

“Compagnie de sécurisation contre la délinquance et les violences urbaines

Quelle délinquance?

En col blanc ?

Strasbourg / Création d’une compagnie de sécurisation

La police s’adapte

Strasbourg est la septième commune à accueillir une compagnie de sécurisation. Opérationnelle depuis un mois, elle est chargée de la lutte contre la délinquance et les violences urbaines dans les quartiers sensibles.

C’était un peu leur baptême. Le préfet a passé en revue, hier matin, les troupes de la compagnie de sécurisation de Strasbourg, dernière née des unités de police alsaciennes. Les fonctionnaires se sont présentés avec l’ensemble de leur équipement : casques, boucliers, flash-balls, jambières
Soixante agents, dont six femmes, sont affectés à cette unité pour lutter contre « la délinquance de proximité et les violences urbaines » dans la banlieue strasbourgeoise. L’idée est de pouvoir compter sur des policiers capables d’« occuper le terrain » en patrouille, de traiter des actes de délinquance, mais aussi de réagir immédiatement et collectivement lorsqu’une situation « dégénère », en échauffourée ou en émeute.

« Eviter de contrôler plusieurs fois une même personne »

La compagnie de sécurisation de Strasbourg est la septième à voir le jour en France (*). Après un mois de formation, elle est entrée en action le 1er octobre sous le commandement d’Eric Geyer.
Pour son adjoint, le capitaine Philippe Friedrich : « Ce n’est pas parce qu’on doit pouvoir montrer de la force à tout moment qu’on ne peut pas prendre contact avec la population. » « Le but, insiste le policier de 36 ans, c’est d’abord que les habitants des quartiers puissent être tranquilles, notamment quand ils dorment. » Les heures de patrouilles sont ainsi concentrées dans l’après-midi, la soirée, et le début de nuit.
Contrairement aux CRS, qui répondent aux violences urbaines dans toute la France, les compagnies de sécurisation restent attachées à une ville.
A elles de « s‘approprier » les quartiers. « Connaître les populations permet d’expliquer, de discuter, de faire passer des messages, et d’éviter par exemple de contrôler plusieurs fois une même personne en peu de temps, poursuit Philippe Friedrich. C’est notre force à venir. »
Pour la police comme pour le préfet, Strasbourg est actuellement « calme ». Une situation qui reste par définition « fragile ».

Aurélien Poivret

(*) Après Cergy, Versailles, Bobigny, Corbeilles-Essonnes, Marseille et Toulouse. Les compagnies de sécurisation ont été créées en 2008.

Édition du Jeu 5 nov. 2009

On a juste relevé en gras,le vocabulaire militaro-guerrier qui pourrait laisser penser que les quartiers dits sensibles sont à reconquérir comme l’Afghanistan des talibans.

La réussite risque d’être la même, les morts en moins, on espère.

Intifada à Strasbourg-Meinau ?

“Un an ferme pour un jet de pierre sur la police”

C’est cher payé!

Au fait, les policiers-caillasseurs de la manifestation anti Otan, ceux qu’on voit sur les vidéos ci-dessous, vous en avez entendu parler ?

http://www.youtube.com/watch?v=1UIEYkTWf80

http://www.youtube.com/watch?v=cnW6aLbECkc

Dimanche après-midi, une patrouille de police a été victime de jets de pierre dans le quartier de la Meinau. Alors que des collègues sont intervenus pour leur porter assistance, un cyclomotoriste est descendu de son scooter, a ramassé une pierre et l’a lancée en direction des forces de l’ordre. Il a été appréhendé après avoir été identifié par deux fonctionnaires.
Le prévenu, jugé hier lors des comparutions immédiates, a contesté être l’auteur du caillassage. « Ce n’est pas moi. J’ai déjà expliqué aux policiers qu’ils s’étaient trompés », insiste le jeune homme.
« Depuis quelques semaines une bande de voyous joue à l’intifada dans le quartier de la Meinau et harcèle les policiers par principe en leur jetant des pierres, dénonce le vice-procureur Thierry Massa.
M. L., 23 ans, a été condamné à un an de prison ferme avec placement sous mandat de dépôt.

Édition du Jeu 5 nov. 2009